- 23 avr. 2014, 13:46
#878641
Bonjour,
Je suis tombée par hasard sur ce forum, j'aime beaucoup les conseils qui y sont prodigué et je voulais partager mon histoire. Je n'ai pas beaucoup d'amis et le peu que j'ai sont assez occupé. Ils ont été à l'écoute mais c'est si difficile pour moi de parler de tout. Par moment j'ai l'impression que si je pouvais réellement en parler je n'arrêterai pas et je n'ai pas envie de les embêter constamment avec les mêmes doutes, la tristesse ou l'envie constante de pleurer dès que je prononce son nom.
J'ai lu quelques témoignages sur le forum, il y a toujours des similitudes mais chaque histoire est unique en son genre. La mienne est assez triste et difficile à vivre. C'est une histoire d'amour qui a duré 4 ans avec ses hauts et ses bas mais toujours avec cet amour inconditionnel et cette capacité à toujours se pardonner mutuellement nos erreurs. Plus de son côté que du mien car je dois avouer que par moment j'étais difficile à vivre.
Mon problème le plus récurent c'est ma colère, je suis très mauvaise en terme de confrontation et je faisais tout pour éviter ça. Quand les choses m’embêtaient je ne disais rien, ça s'accumulait et finalement quand je craquais ça sortait mal. J'étais blessante et je ne me reconnaissais pas moi-même. Je m'en voulais mais même si ce qui m'a poussé à cet extrême était légitime. Les réactions se retournaient facilement contre moi car je ne ne mesurais pas le poids de mes paroles.
La situation s'est compliquée car nous avions beaucoup de problèmes financiers suivis de la maladie de sa petite sœur. Elle souffre d'un cancer et on a dû s'en occuper et l'accueillir chez nous. J'avais envie d'apporter mon soutien du mieux que je pouvais. Ayant perdu une personne proche à cause de cette maladie quelques mois au paravent j'étais vraiment touchée par son état. J'ai fait du mieux que je pouvais en abandonnant mon espace de vie, mes habitudes. Le problème c'est que sa réaction à la maladie était surprenante et je ne comprenais pas, il était choqué ne savait plus quoi faire et finalement nous qui apprenions à peine à vivre vraiment en couple et qui essayons de construire une vie à deux. On s'est retrouvé parents par substitution. Au début ça allait mais on exigeait de plus en plus de moi indirectement. J'avais l'impression d'être la femme de ménage, ensuite j'avais l'impression d'être mise à l'écart. Moi qui suis très dépendante c’était difficile à vivre. L'histoire ne s'arrête pas là car j'ai eu des crises de colères et j'étais partagé entre l'amour et la compassion que j'avais pour sa petite sœur et la culpabilité par rapport à mes réactions.
Ensuite survient le drame, mon père décède dans un accident. Ayant eu par le passé de grave problèmes d'angoisse. Après le choc, je me suis retrouvée envahie par une angoisse sans pareil, j’avais même peu du noir, je n’arrivais pas à réaliser, j’étais triste et je culpabilisais car mon père est parti et je n'ai jamais pu lui dire à quel point je l’aimais.
Entre temps sa sœur continuait à se battre mais elle est si jeune, forte mais par moment si inconsciente. Ses amis sont souvent à la maison et je dois ranger derrière tout le monde. Je ne pouvais pas lui en vouloir mais je ne suis qu'un être humain et j'ai beau être sensible à mon entourage et à la souffrance des gens j'étais dépassée, fatiguée et j'avais besoin d'être entourée par l'homme que j'aime, par ma famille et être tranquille. Juste tranquille.
J'étais obsédée par la mort, angoissée, j'ai vu mon père mort et c'est une image qui ne me quitte pas. C'était irréel, ça me dépassait, je crois en dieu et je sais que nous sommes tous amené à mourir mais ça reste difficile. Les choses ont continué à empirer et une crise supplémentaire de colère parce que j'étais fatiguée a tout fait basculer. Il m'apprend que sa sœur ne s'en sortira pas et qu'elle est condamnée et rebelote je suis anéantie mais cette fois ci il m'en veut comme jamais. Il est devenu distant, froid, m'a accusé d'être égoïste. Il était en colère. J’étais blessée mais je savais qu’il était mal et je me suis montrée patiente. Il faut savoir que la patience n’est pas mon point fort. J’essayais d’être compréhensive mais il avait tellement changé. Il était si froid, j’avais l’impression qu’il ne m’aimait plus et finalement quelque temps plus tard on se quitte avec de la colère au tout début ensuite une telle tristesse des deux côtés et une déclaration d’amour. Dès que je me suis calmée, je lui ai dit que je ne voulais pas que ça se passe que ce n’est pas possible que je refuse qu’on se quitte. Je lui ai demandé une seconde chance mais c’était trop tard. Il a pris sa décision.
Chaque jour, j’ai de nouvelles choses à lui dire, chaque jour je pense à ce qui nous a amené à la situation actuelle. Malheureusement il vit un drame actuellement et je pense que je suis la dernière de ses préoccupations.
Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas nous donner une seconde chance, pourtant on a vécu tellement de choses ensemble. Il m’a promis qu’un jour on pourra discuter de tout cela mais pour l’instant il ne peut pas. En attendant j’essaye tant bien que mal de respecter un silence radio mais c’est dur car mon cerveau va exploser et j’ai besoin de comprendre.
Dans deux jours je dois voir ma gynéco et on décidera si je dois subir une biopsie du sein car j’ai un risque familial et une nouvelle grosseur qui se rajoute à la collection déjà existante. Ça m’inquiète un peu car je suis fatiguée et j’aimerai juste que tout s’arrange.
Je me rends compte que si je dois effectivement faire une biopsie, j’aurai du mal à trouver quelqu’un pour me raccompagner. Tout le monde travaille et je ne veux pas déranger. Il était la personne de choix, je n’avais jamais peur de le déranger et il s’arrangeait toujours pour être présent à ces moment-là.
Je me sens seule mais en même temps je n’ai pas envie de déranger mon entourage car j’ai toujours été la personne la plus faible et ça me fatigue moi-même d’être comme ça.
Sa petite sœur continue à se battre et je suis impressionnée et si triste pour elle. Je ne pourrais pas la voir car je sais que lui ne veut pas me voir. Je dois être honnête car si je la vois je vais me mettre à pleurer et je ne pense pas que ça va l’aider ni la réconforter.
Le seul point positif c’est que j’ai l’impression de finalement pouvoir faire le deuil de mon père, tout s’est tellement enchaîné que j’avais l’impression que je n’avais pas réussi à trouver le temps pour faire mon deuil.
Le seul problème c’est que maintenant je suis envahie par tellement de sentiments que par moment j’ai du mal à faire une chose simple, me doucher, me maquiller, et donner l’impression que tout va bien pour aller travailler.
Merci à ceux qui ont réussi à lire jusqu’à la fin.
Je suis tombée par hasard sur ce forum, j'aime beaucoup les conseils qui y sont prodigué et je voulais partager mon histoire. Je n'ai pas beaucoup d'amis et le peu que j'ai sont assez occupé. Ils ont été à l'écoute mais c'est si difficile pour moi de parler de tout. Par moment j'ai l'impression que si je pouvais réellement en parler je n'arrêterai pas et je n'ai pas envie de les embêter constamment avec les mêmes doutes, la tristesse ou l'envie constante de pleurer dès que je prononce son nom.
J'ai lu quelques témoignages sur le forum, il y a toujours des similitudes mais chaque histoire est unique en son genre. La mienne est assez triste et difficile à vivre. C'est une histoire d'amour qui a duré 4 ans avec ses hauts et ses bas mais toujours avec cet amour inconditionnel et cette capacité à toujours se pardonner mutuellement nos erreurs. Plus de son côté que du mien car je dois avouer que par moment j'étais difficile à vivre.
Mon problème le plus récurent c'est ma colère, je suis très mauvaise en terme de confrontation et je faisais tout pour éviter ça. Quand les choses m’embêtaient je ne disais rien, ça s'accumulait et finalement quand je craquais ça sortait mal. J'étais blessante et je ne me reconnaissais pas moi-même. Je m'en voulais mais même si ce qui m'a poussé à cet extrême était légitime. Les réactions se retournaient facilement contre moi car je ne ne mesurais pas le poids de mes paroles.
La situation s'est compliquée car nous avions beaucoup de problèmes financiers suivis de la maladie de sa petite sœur. Elle souffre d'un cancer et on a dû s'en occuper et l'accueillir chez nous. J'avais envie d'apporter mon soutien du mieux que je pouvais. Ayant perdu une personne proche à cause de cette maladie quelques mois au paravent j'étais vraiment touchée par son état. J'ai fait du mieux que je pouvais en abandonnant mon espace de vie, mes habitudes. Le problème c'est que sa réaction à la maladie était surprenante et je ne comprenais pas, il était choqué ne savait plus quoi faire et finalement nous qui apprenions à peine à vivre vraiment en couple et qui essayons de construire une vie à deux. On s'est retrouvé parents par substitution. Au début ça allait mais on exigeait de plus en plus de moi indirectement. J'avais l'impression d'être la femme de ménage, ensuite j'avais l'impression d'être mise à l'écart. Moi qui suis très dépendante c’était difficile à vivre. L'histoire ne s'arrête pas là car j'ai eu des crises de colères et j'étais partagé entre l'amour et la compassion que j'avais pour sa petite sœur et la culpabilité par rapport à mes réactions.
Ensuite survient le drame, mon père décède dans un accident. Ayant eu par le passé de grave problèmes d'angoisse. Après le choc, je me suis retrouvée envahie par une angoisse sans pareil, j’avais même peu du noir, je n’arrivais pas à réaliser, j’étais triste et je culpabilisais car mon père est parti et je n'ai jamais pu lui dire à quel point je l’aimais.
Entre temps sa sœur continuait à se battre mais elle est si jeune, forte mais par moment si inconsciente. Ses amis sont souvent à la maison et je dois ranger derrière tout le monde. Je ne pouvais pas lui en vouloir mais je ne suis qu'un être humain et j'ai beau être sensible à mon entourage et à la souffrance des gens j'étais dépassée, fatiguée et j'avais besoin d'être entourée par l'homme que j'aime, par ma famille et être tranquille. Juste tranquille.
J'étais obsédée par la mort, angoissée, j'ai vu mon père mort et c'est une image qui ne me quitte pas. C'était irréel, ça me dépassait, je crois en dieu et je sais que nous sommes tous amené à mourir mais ça reste difficile. Les choses ont continué à empirer et une crise supplémentaire de colère parce que j'étais fatiguée a tout fait basculer. Il m'apprend que sa sœur ne s'en sortira pas et qu'elle est condamnée et rebelote je suis anéantie mais cette fois ci il m'en veut comme jamais. Il est devenu distant, froid, m'a accusé d'être égoïste. Il était en colère. J’étais blessée mais je savais qu’il était mal et je me suis montrée patiente. Il faut savoir que la patience n’est pas mon point fort. J’essayais d’être compréhensive mais il avait tellement changé. Il était si froid, j’avais l’impression qu’il ne m’aimait plus et finalement quelque temps plus tard on se quitte avec de la colère au tout début ensuite une telle tristesse des deux côtés et une déclaration d’amour. Dès que je me suis calmée, je lui ai dit que je ne voulais pas que ça se passe que ce n’est pas possible que je refuse qu’on se quitte. Je lui ai demandé une seconde chance mais c’était trop tard. Il a pris sa décision.
Chaque jour, j’ai de nouvelles choses à lui dire, chaque jour je pense à ce qui nous a amené à la situation actuelle. Malheureusement il vit un drame actuellement et je pense que je suis la dernière de ses préoccupations.
Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas nous donner une seconde chance, pourtant on a vécu tellement de choses ensemble. Il m’a promis qu’un jour on pourra discuter de tout cela mais pour l’instant il ne peut pas. En attendant j’essaye tant bien que mal de respecter un silence radio mais c’est dur car mon cerveau va exploser et j’ai besoin de comprendre.
Dans deux jours je dois voir ma gynéco et on décidera si je dois subir une biopsie du sein car j’ai un risque familial et une nouvelle grosseur qui se rajoute à la collection déjà existante. Ça m’inquiète un peu car je suis fatiguée et j’aimerai juste que tout s’arrange.
Je me rends compte que si je dois effectivement faire une biopsie, j’aurai du mal à trouver quelqu’un pour me raccompagner. Tout le monde travaille et je ne veux pas déranger. Il était la personne de choix, je n’avais jamais peur de le déranger et il s’arrangeait toujours pour être présent à ces moment-là.
Je me sens seule mais en même temps je n’ai pas envie de déranger mon entourage car j’ai toujours été la personne la plus faible et ça me fatigue moi-même d’être comme ça.
Sa petite sœur continue à se battre et je suis impressionnée et si triste pour elle. Je ne pourrais pas la voir car je sais que lui ne veut pas me voir. Je dois être honnête car si je la vois je vais me mettre à pleurer et je ne pense pas que ça va l’aider ni la réconforter.
Le seul point positif c’est que j’ai l’impression de finalement pouvoir faire le deuil de mon père, tout s’est tellement enchaîné que j’avais l’impression que je n’avais pas réussi à trouver le temps pour faire mon deuil.
Le seul problème c’est que maintenant je suis envahie par tellement de sentiments que par moment j’ai du mal à faire une chose simple, me doucher, me maquiller, et donner l’impression que tout va bien pour aller travailler.
Merci à ceux qui ont réussi à lire jusqu’à la fin.