- 31 août 2014, 00:16
#936448
Et donc, après une bonne journée de réflexion, voilà où j'en suis arrivé:
Il n'y a qu'un point qu'elle a abordé rapidement, et qui pourtant me parait plus vraisemblable: elle n'avait plus confiance en moi. Et pourtant, encore à l'heure actuelle, je n'en vois pas la raison, parce que je n'ai rien fait pour mériter sa défiance: en 20 ans, je ne l'ai jamais trompée, et ne lui ai jamais menti. Je lui ai juste caché quelques problèmes, le temps de les résoudre, parce qu'elle était dans une phase dépressive que je ne voulais pas accentuer.
Malheureusement, je crois que j'aurais aussi du, justement, me préoccuper d'avantage de son problème de dépression. Mais c'était au-dessus de mes forces. Trop de choses à régler en même temps, et pas les moyens de lutter contre sa conviction qu'en se faisant prescrire tous ces médicaments, elle irait mieux (jusqu'à trois médecins en même temps, pour être certaine d'avoir "le bon traitement").
Bon, je ne vais pas me morfondre de tous ses petits soucis quotidiens. Je ne suis plus son compagnon, et elle ne veut plus que je fasse partie de sa vie, ça je l'ai assimilé (je ne suis pas d'accord, ça me fait chier, mais je respecte sa décision). Donc si elle se prend le choux avec sa mère, ou si elle a "la vis du cul mal tournée", comme disait ma grand-mère, elle se démerde. Mais à côté de ça, si son lave-linge tombe en panne, je sais très bien que je vais lui proposer d'utiliser celui du salon de coiffure, et si sa c'est sa voiture, je vais lui proposer la mienne. Je suis comme ça, c'est comme ça que mes parents m'ont élevé, et on ne me refera pas à mon âge.
M'en fout: avec ce que je vais lui prendre aux Prud'hommes, à celui-là, il va comprendre qu'il ne faut pas me la faire à l'envers !
La preuve: tu es en train de te dire "non, mais quel c**, celui-là, je me demande pourquoi j'essaie de l'aider". Tu vois que je ne me trompe pas
Paige a écrit :tu dois t'ouvrir aux conseils des autres qui essaient de chercher la cause et donc le remède, du mal.La cause du mal, c'est son départ. Mais la cause du départ n'est vraiment pas claire. Je devrais d'ailleurs dire les causes, puisqu'elle m'en a cité plusieurs. Mais elles m'ont toutes paru si invraisemblables qu'il m'est très difficile d'y accorder du crédit. D'autant plus que si ce sont vraiment les causes qu'elle m'a cité qui sont à l'origine de la rupture, il aurait été très simple de réparer les problèmes (elle ne supportait plus notre maison: rien ne nous empêchait de déménager; elle ne supportait plus d'être patronne: il suffisait de changer les noms sur les papiers, comme je l'ai fait après la rupture...). Encore eut-il fallu qu'elle m'en parle, mais c'est arrivé pratiquement du jour au lendemain.
(...)
Tu sais comme moi qu'on peut avoir très mal au dos alors que le problème vient de la jambe (boiter déséquilibre la marche et finit par faire mal au dos)
Il n'y a qu'un point qu'elle a abordé rapidement, et qui pourtant me parait plus vraisemblable: elle n'avait plus confiance en moi. Et pourtant, encore à l'heure actuelle, je n'en vois pas la raison, parce que je n'ai rien fait pour mériter sa défiance: en 20 ans, je ne l'ai jamais trompée, et ne lui ai jamais menti. Je lui ai juste caché quelques problèmes, le temps de les résoudre, parce qu'elle était dans une phase dépressive que je ne voulais pas accentuer.
Malheureusement, je crois que j'aurais aussi du, justement, me préoccuper d'avantage de son problème de dépression. Mais c'était au-dessus de mes forces. Trop de choses à régler en même temps, et pas les moyens de lutter contre sa conviction qu'en se faisant prescrire tous ces médicaments, elle irait mieux (jusqu'à trois médecins en même temps, pour être certaine d'avoir "le bon traitement").
Entre "être fache" et "être ami" il y a tout le milieu, comme "être collègue" c'est pour ça que le mot existe, tu vois?Je suis entièrement d'accord avec toi. Sauf que nous ne sommes pas collègues. Je suis maintenant son employeur, son patron. Alors entendons-nous bien: je ne suis pas l'archétype du patron dirigiste qui se moque du bien-être des employés. Au contraire. Et c'est cela justement qui me pose problème. Je ne me vois pas d'un côté, me soucier du bien-être du reste de l'équipe, et la laisser d'un autre côté, se débattre dans sa merde. Sans compter qu'un(e) employé(e) qui ne va pas bien dans sa vie, ne peut pas se donner à fond dans son boulot.
et donc oui c'est possible. Est-ce facile? non, est-ce agréable? non plus, mais serait-ce pire d'entretenir une amitié morte avec tous ses souvenirs, tous ces échanges? oui 10000 fois OUI
Bon, je ne vais pas me morfondre de tous ses petits soucis quotidiens. Je ne suis plus son compagnon, et elle ne veut plus que je fasse partie de sa vie, ça je l'ai assimilé (je ne suis pas d'accord, ça me fait chier, mais je respecte sa décision). Donc si elle se prend le choux avec sa mère, ou si elle a "la vis du cul mal tournée", comme disait ma grand-mère, elle se démerde. Mais à côté de ça, si son lave-linge tombe en panne, je sais très bien que je vais lui proposer d'utiliser celui du salon de coiffure, et si sa c'est sa voiture, je vais lui proposer la mienne. Je suis comme ça, c'est comme ça que mes parents m'ont élevé, et on ne me refera pas à mon âge.
Ca m'est déjà presque limite insupportable que mon ex meilleure amie me parle "juste" boulot alors que j'ai envie de l'étrangler, donc j'imagine même pas si elle faisait semblant d'être gentille!!!Quand je parlais de faire semblant, ce n'est pas d'être gentil. Je suis gentil de nature (trop gentil, trop con, dit ma mère). Non, je parlais de faire semblant d'aller bien. Faire semblant, devant la clientèle, de sourire alors que j'ai envie de chialer et de gueuler ma rage. Mais je ne fais pas semblant pour mon ex: elle sait très bien dans quel état je me trouve, j'ai commis tous les interdits avant de découvrir ce forum.
Tous mes problèmes ne viennent pas d'elle. D'ailleurs, mes problèmes, que je croyais compliqués avant son départ, m'apparaissent désormais comme dérisoires. Son départ m'a fait relativiser ces soucis, car depuis, j'en ai de bien plus durs à surmonter, comme ne pas sombrer dans l'alcool, savoir mettre la bonne dose de lessive dans le lave-linge et régler la bonne température de lavage (on ne rigole pas, mesdames, merci), gérer le quotidien avec un seul revenu...j'ai déjà bien assez de ceux qu'elle m'a crééBIIIP "qu'elle m'a crée" donc tout est de sa faute c'est ça? taratata, voilà une pensée bien pratique mais qui donc ne te fera pas progresser d'un iota. Puisque, oui, tu as bien raison, ses pbmes sont les SIENS et si tu estimes que tous tes pbmes viennent d'elle comme tu ne peux rien faire pour elle, tu ne peux donc rien faire pour toi.
et où ce début d'analyse t'a-t-il conduit?Il m'a conduit à prendre conscience que si c'était à refaire, je referais tout exactement de la même manière, parce que quitte à souffrir par la suite, je peux encore tout de même me regarder dans une glace, en me disant que j'ai fait tout ce que je pouvais faire pour la rendre heureuse, et que c'est elle qui n'a pas su me faire confiance et saisir sa chance.
J'attends toujours un peu de remise en question de toi-même, mais je suis contente de lire un peu plus "d'ouverture"Mais je suis très ouvert. Je l'ai toujours été: je partage MON opinion (attend, encore deux ou trois lignes, et je sors...).
je lis que ce côté hyper rigide HYPER RIGIDE te cloue sur place psychologiquement.Psychorigide... Il y a longtemps qu'on ne me l'avait pas sortie, celle-là ! Au-moins six mois: quand je me suis fait virer de mon précédent boulot, parce que je ne voulais pas déroger aux lois et aux règles pour faire gagner deux Francs six Sous à mon patron...
M'en fout: avec ce que je vais lui prendre aux Prud'hommes, à celui-là, il va comprendre qu'il ne faut pas me la faire à l'envers !
Essaie de dire "j'ai eu tort" ou "je me trompe" devant la glace, tu vas voir, rien ne s'effondreJe crois que tu as mis le doigt sur mon seul défaut: j'ai une très haute estime de moi. Parce que j'ai toujours mis un point d'honneur à respecter les règles. Toutes les règles (je ne me rappelle même pas un jour avoir traversé une rue en dehors des clous, ni même avoir traversé tant que le bonhomme n'est pas vert). Alors bien sur, ça ne m'aide pas à réussir dans la vie. Et bien entendu, je me suis quelquefois demandé si je n'avais pas tort d'agir ainsi, parce que ça a le don d'énerver beaucoup de monde. Mais quitte à ne pas me faire d'amis, quitte à ce que certains se détournent de moi, quitte à ce que je ne trouve personne pour m'aider lorsque j'en ai besoin, je préfère continuer à ne jamais tricher. Ainsi, je garde ma fierté. Il est donc impossible que je me trompe. Un GPS peut se tromper, un professeur peut se tromper, Dieu peut se tromper. Pas moi.
La preuve: tu es en train de te dire "non, mais quel c**, celui-là, je me demande pourquoi j'essaie de l'aider". Tu vois que je ne me trompe pas