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#932277
Après ma p'tite présentation, voici donc mon histoire.

J'ai connu mon ex (ma femme en fait, puisque nous venons tout juste de démarrer la procédure de divorce) fin 1993, alors que j'étais encore un jeune et fringant militaire de carrière. Après quelques mois d'amitié, nous nous sommes rapprochés l'un de l'autre, pour finir par créer un couple en 1994.
Elle était ma première vraie relation amoureuse (première vraiment en tout, je n'ai pas honte de le dire). Elle était de 4 ans plus jeune que moi, mais c'est elle qui avait le plus d'expérience, et qui m'a tout fait découvrir.

Elle habitait dans une cité HLM, chez ses parents, et j'avais une "piaule" au régiment, distant de 15 kilomètres. Ni l'un ni l'autre n'avions de véhicule, mais l'amour donne des ailes, et je n'hésitais pas à parcourir la distance à pied tous les soirs pour la rejoindre (en fait, je me faisais emmener par des copains, et je rentrais à pied plus tard dans la nuit).
Au bout de quelques mois, nous avons réussi à avoir notre propre logement, dans cette cité. Là, je pense avoir démontré ma première grande preuve d'amour, car je ne pense pas que beaucoup l'auraient fait. En effet, j'ai accepté de prendre ce logement avec elle, alors qu'il était situé sur le même palier (la porte voisine, en fait), que mes beaux-parents. Mes beaux-parents étaient très gentils, certes, mais bon, je pense que vous imaginez la suite...

En 1995, par un mauvais concours de circonstance, je perd mon emploi. Rien de très grave en soi. Mon ex n'a jamais semblé m'en vouloir, elle connaissait elle-même des périodes de chômage de temps en temps et naviguait de CDD en CDD, et avec les allocations, nous nous en sortions tout de même honorablement. Au bout de quelques mois, j'ai retrouvé du boulot, et la vie a repris son cours normal. Mais dans ces quelques mois d'inactivité, j'ai bien ressenti que la suspicion s'était installée chez mes beaux-parents, qui s'imaginaient déjà que j'avais tout prémédité, et que je m'étais installé avec leur fille dans l'unique but de profiter de son salaire. Ambiance...

En 1996, nous officialisons notre couple devant les familles en organisant des fiançailles. Mes parents n'étaient pas trop "chauds" à ce sujet, car ils avaient eux aussi du mal à faire confiance à "ex". Mais bon, j'étais assez grand pour décider de mon avenir, et je finissais par les rallier à ma cause.
En 1998, nous commençons à parler mariage; celui-ci sera reculé à 1999 suite à un décès dans ma famille proche. Là encore, mes parents marquent clairement leur opposition, ce qui fait beaucoup de mal à "ex", mais encore une fois, je ne cède pas, et j'affirme qu'elle est la femme de ma vie.

En 2001, une fois bien installés dans la vie (smicards habitant en HLM, mais heureux et travaillant tous les deux), nous commençons à envisager d'agrandir notre famille. Personnellement, ce n'était pas mon rêve, mais je comprenais sa volonté, et je lui faisais totalement confiance pour devenir la mère de mes enfants. Rien ne se passant pendant un an, en 2002, nous passons des examens, et là, la première catastrophe arrive. "Ex" apprend qu'elle ne pourra pas avoir d'enfants sans passer par la dure épreuve de la PMA. Je la soutiens de mon mieux pendant les trois ans où nous faisons d'innombrables tentatives qui se soldent toutes par des échecs.

En 2005, voyant que ces échecs consécutifs la conduisaient vers une dépression certaine, je réussis à la convaincre de faire une pause de quelques mois, afin de faire le vide et de ré-essayer plus tard lorsqu'elle irait mieux, puisque nous étions encore jeune, et que rien ne pressait.

En 2006, nous avons l'opportunité d'acheter le fond de commerce où elle était employée comme coiffeuse. Nous décidons de nous lancer dans l'aventure. Au-moins, si nous ne réussissons pas à avoir d'enfant, ce salon sera notre bébé, et nous aurons créé quelque-chose ensemble. Ses parents nous prêtent un tiers de la somme dont nous avons besoin, et de mon côté, je me bats avec les banques, et je réussis à décrocher l'emprunt des deux tiers qui nous manquaient pour concrétiser notre projet. Mais comme ses parents ont mis la main à la poche, j'accepte que le salon soit mis à son nom.

En 2007, ses parents décident, à l'âge de 71 ans, de se séparer. Ex entretient depuis des années des relations compliquées avec son père, qui peut être méchant lorsqu'il a un coup dans le nez, ce qui arrive de plus en plus souvent depuis qu'il est en retraite. Mais elle entretient aussi une relation fusionnelle avec sa mère. Elle me demande donc un nouveau sacrifice.
Nous vivions toujours en HLM, à 15 kilomètres du salon de coiffure que nous avions racheté, et à 30 kilomètres de l'endroit où j'étais moi-même salarié. Elle me demande donc de déménager, et de louer une maison assez grande pour héberger sa mère qui est en instance de divorce. Elle trouve une maison dans le village où nous avons le salon, ce qui réduira considérablement nos frais de route, pour me convaincre. De plus, belle-maman prend en charge une partie du loyer.
J'accepte, et nous voilà maintenant vivant avec belle-maman, après avoir vécu 12 ans sur le même palier. Mes parents me confient qu'ils doutent beaucoup de la suite des évènements, mais j'aime ma femme, et j'accepte la situation.
Trois mois plus tard, belle-maman et beau-papa se sot "rabibochés", et elle repart avec lui, nous laissant toute la maison, et tout le loyer (assez élevé même avec nos revenus), à charge. Je commence donc à faire des heures sup' à n'en plus finir pour arriver à joindre les deux bouts, parce que Ex adore cette maison. Ex fait aussi de gros efforts, et travaille même le 24 décembre, jour où je dois faire euthanasier notre petit chat de 12 ans.

La vie n'avait pas été tendre avec nous jusque là, mais globalement, de 1997 à 2008, nous avions réussi à travailler et à pouvoir nous payer des vacances tous les ans pour nous retrouver ensemble, et rester amoureux presque comme au premier jour. Mais dès l'histoire du chat, nous commençons tous les deux à nous demander si notre vie vaut tous les sacrifices que nous sommes en train de faire.

En 2009, beau-papa tombe gravement malade, et passe pratiquement un an à l'hôpital. Ex passe la plupart de ses soirées de cette période à faire des allers-retours pour aller le voir. La fatigue s'accumule, et elle est obligée de ralentir au travail; cela conjugué à la crise, les premières difficultés financières apparaissent au salon. Rien de grave, mais cela se ressent tout de même.

En 2010, décès de mon beau-père. Belle-maman est trop âgée et Ex est trop fatiguée et trop déprimée pour s'occuper de quoi que ce soit. C'est donc moi qui gère toutes les formalités dans cette épreuve. Par la suite, nous décidons d'accueillir à nouveau belle-maman à la maison tous les week-end. Au début, du samedi au lundi, ce qui se transformera assez rapidement de vendredi au mardi, puis au mercredi.
Belle-maman se remet très bien de son deuil: à presque 75 ans, elle recommence à porter des jupes courtes, des décolletés, et à se maquiller...
Ex et moi sombrons doucement dans la déprime. Nous n'avons plus de vie intime, les difficultés financières du salon de coiffure qui étaient apparues suite au ralentissement de son travail pendant la maladie de son père, s'accumulent avec la crise, et nous ne pouvons même plus nous permettre de partir quelques jours en vacances.
De mon côté, j'ai des difficultés dans mon travail qui m'absorbent beaucoup, mais j'essaie de tenir le coup au maximum, afin de sauver notre entreprise, en injectant en permanence de l'argent dans les comptes.

Je tiens ainsi 4 ans. Mais de 2013 à 2014, les difficultés dans mon travail deviennent telles que je délaisse complètement Ex. En 2013, nous perdons le petit chien que nous avions adopté au décès du chat. Ex s'enfonce complètement dans la dépression, change trois fois de médecin en un an pour pouvoir à chaque fois se faire prescrire des tonnes de médicaments, et moi je n'ai plus assez de force pour la soutenir, et sa mère ne voit rien.

En février 2014, je perd mon emploi. Je ne peux plus faire face aux frais du salon de coiffure, et on s'enfonce dans les difficultés.
Au mois de mai, Ex m'organise un superbe anniversaire, mais je suis trop "usé" pour me montrer reconnaissant. Première engueulade en 20 ans de vie commune.
En juin, elle m'annonce qu'elle s'en va une semaine prendre du repos "chez une copine", pour me faire réfléchir au mal que je lui fais. Je suis tellement à l'ouest à ce moment-là, tellement absorbé dans ma recherche d'emploi, et tellement fatigué que je ne réagis pas.
Elle revient un mois, puis me fait le même coup en juillet, pour finir par m'annoncer notre séparation, et son intention de divorcer fin juillet. Elle me quitte le 25 juillet, une semaine avant que je retrouve un emploi.

La suite du roman dans un prochain épisode.
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#932285
Le premier aout, j'ai donc retrouvé un emploi. Légèrement moins payé que le précédent, mais peut-être plus intéressant.De son côté, Ex m'a annoncé qu'elle voulait laisser tomber le salon de coiffure, car elle n'en pouvait plus de supporter la pression des dettes.

Elle m'a clairement fait comprendre que de toute manière, en tant que travailleur non salariée, elle n'était pas solvable, et qu'étant mariés sous le régime de la communauté, c'est moi qui devrait supporter toutes les dettes, et qu'elle n'en avait donc rien à foutre.

D'un autre côté, elle est partie revivre chez sa mère (soi-disant, parce que j'ai un gros doute suite à quelques points qui me sont revenus en mémoire). Elle ne veut plus entendre parler de la maison au loyer si élevé qu'elle a pourtant choisi elle-même.
Je lui ai proposé une solution, afin de ne pas tout perdre, qu'elle a l'air d'accepter, mais qui ne va clairement pas m'aider dans la suite: j'ai repris le salon à mon nom, après avoir fait un emprunt pour rembourser les dettes actuelles, et je l'ai reprise elle en tant que salariée.
Durant toutes ces années, alors que c'est moi qui me suis chargé de toute la gestion, elle a toujours refusé que je me prélève le moindre centime de rémunération, mais là, elle n'a pas hésité à m'imposer un salaire exubérant pour elle-même, sachant que je n'avais pas le choix, car si je ne l'embauchait pas, dans deux mois, je mettais la clé sous la porte.

Donc quoi qu'il arrive, la possibilité de S.R. n'est déjà pas une option envisageable pour moi.

Sa mère ne m'adresse plus la parole. Pour elle, je suis responsable de l'état de santé de sa fille, et de l'état financier du salon de coiffure.

En résumé, je suis à sa merci: si je ne veux pas crouler sous les dettes, il faut que je la garde en tant qu'employée, en espérant redresser la situation financière; la seule chose à laquelle je peux me raccrocher, c'est qu'elle m'a dit qu'elle accepterait peut-être plus tard, une fois le divorce prononcé, de revenir vers moi, si la situation financière s'améliorait.

En gros, tout ce qui l'intéresse, c'est que je sois à nouveau en mesure de l'entretenir. Mais elle est d'accord pour rester ma salariée, si je la paie bien, pour m'aider à y arriver. Elle me tient par les cojones, et moi je suis en train de me noyer...
#932298
Figasec a écrit :En résumé, je suis à sa merci: si je ne veux pas crouler sous les dettes, il faut que je la garde en tant qu'employée, en espérant redresser la situation financière; la seule chose à laquelle je peux me raccrocher, c'est qu'elle m'a dit qu'elle accepterait peut-être plus tard, une fois le divorce prononcé, de revenir vers moi, si la situation financière s'améliorait.

En gros, tout ce qui l'intéresse, c'est que je sois à nouveau en mesure de l'entretenir. Mais elle est d'accord pour rester ma salariée, si je la paie bien, pour m'aider à y arriver. Elle me tient par les cojones, et moi je suis en train de me noyer...
Mouais et elle veut pas une médaille non plus ?

Sans déconner, tu te fais bourrer le mou, mais grave !!

Qui te dit qu'elle n'est pas en train de chercher un autre boulot à côté ?
Vous divorcez --> Elle trouve un autre boulot
Et toi qu'est-ce qu'il va te rester dans l'histoire ? Un salon de coiffure sans coiffeuse ? Une maison au loyer trop cher ? Un espoir d'un retour qui ne viendra peut-être jamais ? Des dettes ?

Prends garde à toi et un conseil, assure bien tes arrières, sinon tu risques de passer pour le dindon de la farce !
#932346
Merci de ton intervention, Scream.

Je ne suis pas non plus tombé de la dernière pluie, et je suis conscient des risques.

Mais primo, je n'ai pas le choix, elle me met le couteau sous la gorge: si je n'acceptais pas ce deal, elle refusait que je mette le salon à mon nom, et elle le fermait purement et simplement, pour le faire couler; de cette manière, elle ne risquait rien (puisque sans ressource, elle n'était pas solvable), et c'est moi qui me retrouvait avec toutes les dettes (toutes les charges fiscales qui suivent la fermeture d'une entreprise, ainsi que les coûts entraînés par le licenciement des autres salariées). Sur un coup comme ça, je me retrouvais SDF dans deux mois, alors que j'ai un boulot et un commerce rentable si on s'en donne la peine.

Secundo, dans le contrat de travail qu'elle a signé, il y a une clause de non-concurrence (je ne suis pas fou non plus...).

Tertio, avant de faire un emprunt et de renflouer les caisses pour remettre le salon à mon nom, étant donné que nous ne sommes encore pas divorcés, je lui ai fait signer un papier qui stipule qu'au moment du divorce, le salon restait entièrement à moi. Ainsi, après le divorce, puisqu'il faudra bien qu'elle y mette du sien pour remettre l'entreprise sur les rails si elle veut être payée, rien ne m'empêchera de le revendre et d'être définitivement débarrassé de cette galère.
J'ai aussi la chance d'avoir de mon côté les autres salariées, avec qui j'ai toujours été un patron correct, et qui ont vu de quelle manière mon ex les aurait traité en fermant le salon, si je n'avais pas été là pour reprendre le flambeau.

Bon, et entre nous, l'espoir de retour je m'assois légèrement dessus pour le moment. Il faudrait déjà que je réussisse à lui faire à nouveau confiance, et ça, c'est loin d'être gagné.
J'avoue que j'ai encore des sentiments forts pour elle. 20 ans de vie commune et 15 ans de mariage sans engueulade ne s'effacent pas d'un coup de baguette magique. L'impossibilité de la prendre dans mes bras, le simple fait de l'embrasser le matin au réveil, ou de la voir se maquiller le matin devant la glace, le silence dans la maison quand je rentre seul, les rosiers fanés dans le jardin alors que nous les avions plantés ensemble, les traces des cadres que je lui avais accrochés aux murs et qu'elle a emmenés... Tout ça j'en crève, surtout que je la vois tous les jours au salon et que devant la clientèle, nous sommes bien obligés de "faire semblant".
Donc je suis certain que si elle décidait de faire machine arrière aujourd'hui, je serais incapable de dire non.
Mais il y aurait un avant et un après.
#932349
Bonjour bonjour

avant de te répondre, j'aurai besoin, si tu veux bien, de quelques eclaircissements sur ton histoire, je n'ai pas compris pourquoi, pour échapper aux dettes, tu devais l'embaucher, elle, et encore moins à un salaire exhorbitant?

De deux choses l'une:
-soit le salon est le SIEN (à son nom) et elle aura sa part de dettes à payer mais en effet, si vous êtes mariés sous la communauté, c'est le couple qui devra payer, mais tu me dis que tu es ruiné donc tu n'as plus rien non plus donc pourquoi racheter ce truc? tu es insolvable aussi, vous le vendez en commun et chacun récupère ses billes, il est temps d'arrêter les frais!!
-soit tu rachètes le salon (et donc ses parts) et tu ne lui dois plus rien.

Bref, je n'ai pas compris ce passage, or ça me parait primordial car dans ce que tu racontes, pardon pour ma mauvaise compréhension.

EDIT: je viens de voir ta réponse à Scream. Non mais si elle est sans ressource, elle aussi se retrouve SDF non? et puis sa ressource principale c'est le salon !! il faut le vendre !!! la justice, les impots, avant de te ruiner le vendra! nul n'est censé rester dans l'indivision...bref, je ne suis pas une spécialiste hein, mais je suis en plein héritage en ce moment, et on a des problèmes de ce genre, mon avis serait de consulter d'URGENCE un avocat (il y a des aides juridiques gratuites). Je pense vraiment qu'il faudrait vendre ce salon, à tout point de vue: financier ET moral. Tu l'as dit: c'était votre enfant, votre projet commun, je sais que c'est dur, mais si tu veux avancer, avec ou sans elle, il faut se débarasser du passé et donc du salon...ça serait vraiment mon 1er conseil....garder ce salon et à fortiori avec elle t'enchaine (volontairement?) à elle. Et s'enchainer n'est PAS reconquérir. Tu ne crois pas que c'est précisément l'enchainement (à tes beaux parents, à leurs décisions) qui a fini par plomber ton mariage? il faut casser ce mode de fonctionnement, pour toi. Tu dois reprendre la main, et vendre ce truc. Prends conseil auprès d'un avocat :-)
#932377
Bonjour Paige,
Paige a écrit :je n'ai pas compris pourquoi, pour échapper aux dettes, tu devais l'embaucher, elle, et encore moins à un salaire exhorbitant?
Parce que si je ne l'embauchais pas, elle fermait le salon du jour au lendemain
tu me dis que tu es ruiné donc tu n'as plus rien non plus donc pourquoi racheter ce truc?
Parce que l'entreprise est viable et rentable, pour peu qu'on s'en donne la peine: avant qu'elle ne baisse les bras il y a 3 ans, le C.A. augmentait de 10% par an.
D'autre part, je suis aussi salarié de mon côté, et j'ai bien trop de respect pour les employées du salon, pour les laisser dans la merde du jour au lendemain sans essayer de faire quelque-chose.
tu es insolvable aussi
Non, moi j'ai un emploi et donc un salaire et/ou les assedics qui peuvent être saisis.
vous le vendez en commun et chacun récupère ses billes
Non, parce que si elle l'avait fermé du jour au lendemain, sachant qu'il faut au-moins six mois pour vendre ce genre de bien, il n'aurait plus rien valu, et on n'aurait donc rien récupéré d'autre que des dettes.
soit tu rachètes le salon (et donc ses parts) et tu ne lui dois plus rien.
Sauf qu'elle refusait de me céder ses parts, si je ne remboursait pas les dettes actuelles.
Non mais si elle est sans ressource, elle aussi se retrouve SDF non?
Non, elle est maintenant hébergée par sa mère.
Tu l'as dit: c'était votre enfant, votre projet commun, je sais que c'est dur, mais si tu veux avancer, avec ou sans elle, il faut se débarasser du passé et donc du salon...
A la fin, c'était surtout MON enfant. Elle, ne le voyait plus que comme une source de revenus à la fin, alors que j'y ai travaillé comme un damné pendant 8 ans pour en faire quelque-chose de rentable. Enfin, quand je dis qu'elle ne le voyait que comme une source de revenus, à la fin, comme elle n'y faisait pratiquement plus rien, et que les employées étaient les seules à faire du chiffre, c'était surtout devenu une source de dettes, et c'est la raison principale qui a fait qu'elle veuille divorcer, pour ne plus à avoir elle à rembourser.
garder ce salon et à fortiori avec elle t'enchaine (volontairement?) à elle.
Pas forcément. Je ne suis pas fermé à l'idée de vendre une fois la barre redressée et le divorce prononcé. Un peu comme on laisse un enfant quitter le foyer lorsqu'il est devenu adulte, pour qu'il vole de ses propres ailes.
Tu ne crois pas que c'est précisément l'enchainement (à tes beaux parents, à leurs décisions) qui a fini par plomber ton mariage?
Non, je crois que c'est beaucoup plus pernicieux que ça.
En fait, comme je le disais, elle a un comportement fusionnel avec sa mère.
Hors, sa mère, à son âge, a fait la même chose: elle était mariée, avait un commerce qui fonctionnait bien avec son mari, et du jour au lendemain, elle est partie avec un routier qu'elle avait connu étant plus jeune.
Elle avait fini par épouser ce routier, et par lui faire une enfant: ma femme.
Elle a ensuite mené ce routier par le bout du nez, et a profité d'un accident qu'il avait eu pour prendre tout en main, en le "coinçant" psychologiquement: il n'a pas pu faire autrement, par la suite, que de trouver un emploi de gardien d'immeuble dans la fonction publique, ce qui assurait à sa femme (ma belle-mère), d'être entretenue jusqu'à la fin.

Et donc, sans vouloir faire de l'analyse de comptoir, je m'aperçois maintenant, que c'est sa mère, que nous hébergions pratiquement totalement ces derniers temps, qui lui a soufflé ce comportement, qu'elle ne fait que reproduire.
Et ce qui m'en rend pratiquement certain, c'est qu'elle avait déjà tenté la même chose par le passé: avant moi, elle s'était mise en ménage avec un homme marié de dix ans son ainé, qui avait une bonne situation. Mais elle l'avait quitté quand elle avait compris que celui-ci ne l'épouserait jamais, même s'il quittait sa femme, ce qui ne l'assurait pas d'être entretenue sur le long terme.
Sans compter, qu'après réflexion, c'est elle qui avait insisté pour notre mariage. Entendons-nous bien: elle ne m'a jamais mis le couteau sous la gorge non plus, j'étais assez grand pour comprendre ce qu'impliquait cette décision, et je l'ai même presque imposée à mes parents. Mais on n'en avait jamais parlé avant que j'ai une situation stable avec des revenus confortables (sans rouler sur l'or ni même prétendre faire partie de la "classe moyenne"), et après près de 20 ans, je me souviens très bien qu'elle m'a dit, même si sur le coup ça m'a paru une plaisanterie: "si on ne se marie pas, je te quitte".

Donc oui, je suis attaché à elle, ce qui me parait normal après toutes ces années, mais je suis surtout attaché à tout ce que j'ai construit pour elle, avec tant d'efforts, et que je ne veux pas perdre à cause d'elle.
Et si je dois souffrir et même chialer tous les soirs en me couchant seul, et tous matins en me réveillant seul et en contemplant les murs nus sans nos photos, je me battrais jusqu'au bout pour garder ce qu'elle n'a pas réussi à me prendre. Même si je dois crever en la voyant tous les jours, la victoire n'en sera que plus belle une fois que j'aurais réussi à l'empêcher de détruire ce qui me reste, puis en lui faisant comprendre tout ce qu'elle a définitivement perdu.
#932383
Tu sembles avoir vecu 20 ans pour ton ex. Il est temps maintenant de vivre pour toi, de prendre des décisions qui t'arrangent, de faire ce qui est mieux pour toi et surtout de t'éloigner de ton ex car elle semble être toxique pour toi.

Je n'ai pas compris la raison de la rupture. Tu avais déjà été sans emploi par le passé et elle ne t'avait pas quitté. J'ai l'impression qu'elle t'a quitté pour que tu la récupères en faisant beaucoup d'efforts, une espèce de "séparation-chantage". Mais peut-être je me trompe.
#932391
mmmmm j'ai bien lu tes réponses et t'en remercie, néanmoins pour moi ce n'est pas la bonne solution...j'ai 43 ans, donc je sais de quoi tu parles quand tu parles de 20 ans de mariage...et il me semble que tu trouves bcp trop d'explications rationnelles et pas assez d'analyses de fond sur TOI,...pour moi (mais c'est juste mon avis hein) cela te convient de te laisser dicter sa loi sur ce salon (et sur le reste). Tu le dis toi-même: pour toi c'est un bébé, pour toi les employés doivent rester, etc etc...donc tout cela te convient. Si vraiment c'était insupportable tu t'en débarasserais ou au moins tu prendrais conseil auprès d'un avocat.

Pour moi, tu es une victime consentante et comme dit Roudoudouce, ça t'a visiblement toujours convenu. Attention, ce n'est en aucun cas un JUGEMENT de ma part!!! je tiens bien à le dire!!! on joue tous sa partie dans la vie, et aucun rôle n'est honteux. On ne peut progresser que si on est lucide or pour moi (j'ai bien dit pour moi!!) tu en manques (pardon c'est juste mon avis et il ne vaut absolument rien) sur votre histoire et sur son dénouement, et son symbole: ce salon. Quand même: signer volontairement un enchainement pour des années à une femme aussi peu fiable (de ce que tu décris) il faut que ça te convienne, rien ne t'y force. (d'ailleurs tu le dis: il est viable, tu veux le récupérer. Donc c'est bien ton choix et non un couteau sur la gorge. Encore une fois, je ne juge en rien ce choix, mais il faut le prendre comme tel, pas s'abriter derrière une victimisation)

Je te souhaite bonne continuation et bon courage, je laisse la main à ceux et celles qui verront les choses davantage comme toi :-)
#932425
Bonsoir Roudoudouce,
Roudoudouce a écrit :Tu sembles avoir vecu 20 ans pour ton ex.
Pas tout-à-fait: j'ai vécu 20 ans pour nous. Parce qu'essayer de la rendre heureuse me rendait heureux. Vivre pour moi, je l'avais déjà fait, pendant ma période militaire: j'avais vécu seul, avec une solde de sous-officier (pas énorme, mais qui n'était que de l'argent de poche à dépenser en noubas, puisque j'étais nourri, logé, blanchi à l’œil) pendant des années. Lorsque nous nous sommes connus, nous avons tout de même mis plusieurs mois pour apprendre à nous connaitre, avant de nous rapprocher. Et si j'ai décidé par la suite de vivre avec elle, c'est parce qu'à ce moment-là, j'avais fait le tour de la vie de célibataire, et que j'avais estimé que vivre pour soi n'est pas un but très intéressant. Vivre pour quelqu'un d'autre, ou plutôt faire vivre une union de deux personnes en harmonie, en n'hésitant pas à faire des sacrifices pour que ça fonctionne, me paraissait un défi beaucoup plus passionnant.
Il est temps maintenant de vivre pour toi, de prendre des décisions qui t'arrangent, de faire ce qui est mieux pour toi
Comme je le disais, je suis déjà passé par cette étape. Certes, je dois maintenant réussir à me reconstruire moralement, mais à part ça, vivre pour soi-même n'a plus grand intérêt à mes yeux.
surtout de t'éloigner de ton ex car elle semble être toxique pour toi.
Elle sera à mon avis encore plus toxique si je m'éloigne trop d'elle, car elle serait alors capable d'essayer de détruire tout ce qui me reste.
Je n'ai pas compris la raison de la rupture. Tu avais déjà été sans emploi par le passé et elle ne t'avait pas quitté.
J'avais déjà effectivement été sans emploi par le passé, mais à cette époque, elle ne dépendait pas totalement de moi, puisqu'elle était aussi salariée. Mais lorsqu'elle a voulu devenir patronne du salon que j'ai payé en grande partie, et qu'elle a pratiquement coulé (attention, je ne l'accuse pas, elle a aussi eu son lot de problèmes qui expliquent en partie son manque d'implication), elle s'est retrouvée dépendante de mes revenus qui permettaient de garder l'entreprise à flot. Hors, quand mes revenus ont diminué, étant donné qu'elle avait insisté pour que le salon soit à son nom, elle s'est retrouvée à devoir faire face aux dettes. Et le seul moyen pour elle d'en sortir, ça a été le chantage: soit je reprenais le salon à mon nom en l'embauchant (ce qui permettait une reprise puisque j'avais droit aux allégements fiscaux en étant au chômage à ce moment-là), soit elle mettait la clé sous la porte, en me laissant me démerder avec les dettes.

Bon, maintenant, effectivement, tu te doutes bien que ce n'est pas la version qu'elle donne à notre cercle de connaissances, ni celle(s) qu'elle m'a servi au départ.
- je l'aurais délaissée pendant 1 an et demi (j'avoue qu'effectivement, pendant cette période, avec mes soucis dans mon précédent emploi, et le salon qui battait de l'aile, et que je devais sans cesse renflouer, je ne me suis pas beaucoup occupée d'elle);
- elle ne supporte plus d'avoir une grande maison qui lui donne trop de travail (c'est quand même elle qui l'a choisie pour pouvoir accueillir sa mère, et c'est elle qui a choisi la cuisine intégrée pour laquelle j'avais fait un emprunt sur 4 ans, c'est elle qui a choisi la déco dont elle savait que j'avais horreur: des meubles aux rideaux, en passant par les bibelots, tout est rouge...)
- je n'aurais jamais rien fait pour elle (ce à quoi j'ai répondu par une longue lettre dans laquelle je listais tous mes sacrifices, en précisant que pour moi ce n'en étaient pas, puisque je le faisais par amour pour elle)
- je ne fais jamais de compliments (sous-entendu qu'effectivement, j'en avais un peu marre de la voir s'habiller en noir tous les jours sans exception depuis plus de 10 ans)
- je ne sais pas reconnaitre mes erreurs (j'aurais bien voulu, mais elle n'a pas voulu me dire lesquelles)
- la lettre dont je parle plus haut n'était qu'une liste de reproches qui a fait déborder le vase
- si je me suis occupé de tout lors du décès de son père quelques années plus tôt, c'était surtout pour avoir plus d'emprise sur elle et sa mère, elle en a parlé avec ses copines et ses clientes, qui sont toutes d'accord avec ça...
- je m'habille trop classique (bon, en même temps, on tient un commerce, et on ne va pas à une RDV avec son banquier ou son comptable en tongues-bermudas-chemise à fleurs)
- elle veut retrouver l'insouciance de la vie qu'elle menait à 20 ans, sortir le soir sans se préoccuper du lendemain matin, partir à l'aventure du jour au lendemain sans se préoccuper de ce que ça coute (en même temps, elle en a 41 et moi 45, et on a désormais la responsabilité d'une entreprise et du personnel qu'on a embauché).

Enfin bref, après avoir essayé de la raisonner (les soirs lorsqu'elle revenait encore à la maison), j'ai jeté l'éponge, parce qu'à chaque fois que j'avançais un argument que je trouvais sensé, et qu'elle n'arrivait pas à contourner, elle sortait, pour rentrer vers 2 ou 3 heures du mat', en me laissant m’angoisser comme un con. Puis elle a fini par quitter la maison, en déménageant la plupart des meubles, avec un "copain" commun qui lui avait déjà tourné autour au début de notre relation, et qui revenait doucement à la charge depuis qu'on lui avait confié quelques travaux de rénovation au salon il y a quelques mois.
#932432
Paige a écrit :Si vraiment c'était insupportable tu t'en débarasserais ou au moins tu prendrais conseil auprès d'un avocat.
Encore une fois, je ne peux pas m'en débarrasser maintenant: il ne vaut rien tant que je n'ai pas réussi à redresser les comptes, et je me retrouverais sur la paille. Mais je ne suis pas contre le fait de m'en débarrasser par la suite.
tu le dis: il est viable, tu veux le récupérer. Donc c'est bien ton choix et non un couteau sur la gorge.
On s'est mal compris, je pense: j'ai actuellement le couteau sous la gorge, parce qu'en le vendant maintenant, je serais déficitaire à cause des charges fiscales et sociales. Ce qui ne l'empêche pas d'être viable sur une durée plus ou moins longue, à l'issue de laquelle je pourrais m'en débarrasser sans y laisser trop de plumes.

PS: je connais très bien la législation; sans entrer dans les détails, un de mes hobbies est d'étudier la loi, raison pour laquelle je ne pense pas que les conseils d'un avocat me seraient d'un grand secours.
#932442
Alors pour faire simple, afin de ne plus revenir inutilement sur cette histoire de vente/pas vente du salon:
1) Il nous a couté (au départ) 60 000 euros, dont à 40 000 que j'ai emprunté, et dont il nous/me reste 16 000 à rembourser
2) des années de travail (en grande partie de ma part) ont fait monter sa valeur (estimation professionnelle) il y a 3 ans à 82 000 euros
3) le chiffre d'affaire a tellement chuté en 3 ans, qu'il ne vaut plus actuellement que 40 000 euros (estimation haute)
4) s'il reste ouvert, avec le même C.A., je peux donc espérer en tirer 40 000 euros dans les six mois, mais le fisc et l'URSSAF me réclameront la même chose l'an prochain, et j'aurais encore 10 000 euros d'emprunt à rembourser
5) si je ne reprenais pas ma femme en salariée, elle le fermait tout de suite, et on ne pouvait plus en espérer que 10 000 euros à la revente (à partager en deux puisque le divorce n'est pas encore prononcé), alors que j'avais toujours 40 000 euros à rendre au fisc et à l'URSSAF, plus 16 000 euros d'emprunt à rembourser, sans compter le coût des licenciements (je rappelle que ma femme n'étant pas solvable, je récupérais toutes les dettes)
6) dernière solution (celle que j'ai choisie): rester ouvert, mais reprendre les choses en main pour faire repartir le C.A. à la hausse, et vendre d'ici 18 mois.

Maintenant, si quelqu'un me fait une offre tout de suite à 60 000, je suis preneur, et je m'occupe ensuite de mon couple, mais sinon, tout est lié, et je n'y peux rien.
#932450
Si tu as besoin de t'occuper des autres pour te sentir heureux, alors fais du bénévolat dans les maisons de retraite, les hopitaux, les SPA. Mais mettre ton bonheur entre les mains d'une seule personne, ça t'a rendu trop dépendant d'elle à ce point que tu cherches des excuses pour ne pas t'éloigner même si tu souffres à l'avoir à tes côtés. Moi aussi j'étais dans une situation où j'avais peur de m'éloigner d'un ex par crainte qu'il ne me détruise. Finalement ça c'est bien passé. Souvent nos peurs nous empèchent d'avancer et de nous font voir les choses plus graves, plus difficiles qu'en réalité.

J'ai l'impression que tu ne cherches pas de conseils ici puisque tu sembles être perçuader qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle que tu utilises actuellement. Alors je te souhaite également bonne chance, comme Paige.
#932482
Roudoudouce a écrit :Si tu as besoin de t'occuper des autres pour te sentir heureux, alors fais du bénévolat dans les maisons de retraite, les hopitaux, les SPA.
Je suis déjà président d'une asso. loi 1901 spécialisée dans le conseil juridique, mais merci du conseil ;)
mettre ton bonheur entre les mains d'une seule personne, ça t'a rendu trop dépendant d'elle
J'en ai bien conscience: comme je le disais, elle me tient par les cojones...
à ce point que tu cherches des excuses pour ne pas t'éloigner même si tu souffres à l'avoir à tes côtés. Moi aussi j'étais dans une situation où j'avais peur de m'éloigner d'un ex par crainte qu'il ne me détruise. Finalement ça c'est bien passé. Souvent nos peurs nous empèchent d'avancer et de nous font voir les choses plus graves, plus difficiles qu'en réalité.
Encore une fois, je n'ai pas peur de m'éloigner d'elle. Je sais même que si un jour je voulais la reconquérir, je n'aurais pas d'autre choix que de le faire. Mais ajouter des dettes énormes à mes problèmes ne m'aidera pas à accélérer le processus de reconstruction. Il me parait évident qu'il faut d'abord régler le problème financier si je veux un jour avoir l'esprit libre pour commencer à régler mes problèmes de couple.
J'ai l'impression que tu ne cherches pas de conseils ici puisque tu sembles être perçuader qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle que tu utilises actuellement.
Je suis effectivement persuadé qu'il n'y a pas d'autre solution que celle que j'utilise actuellement. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas besoin de conseil pour passer ce cap où je vais devoir travailler avec mon ex sans craquer. Ce n'est pas parce que j'essaie de garder la tête sur les épaules professionnellement parlant, que je suis un maître Jedi des sentiments. Si c'était le cas, je ne serais pas à cette heure-ci seul dans une grande maison froide, devant mon PC, entre une plante en pot fanée et une tisane verveine froide, avec un Nabaztag pour seule compagnie...
#932487
Moi je te trouve déjà très fort de réussir à réfléchir et repenser tout ça pour t'en sortir, aller de l'avant avec ce qu'elle te fait subir.
Pas de solution à t'apporter à part courage et de continuer à croire en ce que tu fais, sans trop tenir compte d'elle. Ton attitude est justifiable.
#932536
Figasec a écrit :Mais ajouter des dettes énormes à mes problèmes ne m'aidera pas à accélérer le processus de reconstruction. Il me parait évident qu'il faut d'abord régler le problème financier si je veux un jour avoir l'esprit libre pour commencer à régler mes problèmes de couple.
Vrai. Je pense que tu es très pragmatique et méthodique. C'est aussi une manière de t'éloigner de l'épicentre émotionnel de cette séparation.

Tu as une idée du temps que prendra cette procédure ?
#932543
Bonjour Realpat,
realpat a écrit :Moi je te trouve déjà très fort de réussir à réfléchir et repenser tout ça pour t'en sortir, aller de l'avant avec ce qu'elle te fait subir.
Sûrement mon passé de militaire qui ressurgit. D'un autre côté, je n'ai pas vraiment le choix. Ce qui ne m'empêche pas de craquer régulièrement.
Palimpseste a écrit :Tu as une idée du temps que prendra cette procédure ?
Bonjour Palimpseste,
Malheureusement non. Je table sur 18 à 24 mois. En espérant que:
- la procédure de divorce se passe le mieux possible
- j'arrive à continuer à mener de front mon travail salarié, la direction de la boutique, et mes activités annexes
- que le C.A. remonte à un niveau "normal".
Je pense que tu es très pragmatique et méthodique. C'est aussi une manière de t'éloigner de l'épicentre émotionnel de cette séparation.
Oui, mais c'est assez déprimant, parce qu'on en arrive à un point où on n'est plus qu'une machine à compter. Si Miss Monde venait me draguer, je ne suis même pas certain que je m'en apercevrais tellement je suis obnubilé par les chiffres, et même si je m'en apercevais, la première chose à laquelle je penserais, c'est "combien est-ce que ça va me couter ?".
#932641
Figasec a écrit :Oui, mais c'est assez déprimant, parce qu'on en arrive à un point où on n'est plus qu'une machine à compter. Si Miss Monde venait me draguer, je ne suis même pas certain que je m'en apercevrais tellement je suis obnubilé par les chiffres, et même si je m'en apercevais, la première chose à laquelle je penserais, c'est "combien est-ce que ça va me couter ?".
Disons que pour l'instant, tu ne vois pas le bout du tunnel... Tu oeuvres à ce qu'il se présente le mieux possible et c'est déjà énorme. Tu n'as pas d'autres choix que de faire l'impasse sur certains aspects de ta vie, mais ce n'est pas non plus un deuil éternel. Juste une parenthèse, telle qu'on peut en croiser quand on subit un pépin d'envergure (maladie, rupture, chômage...). Et ça n'empêche pas de vivre des instants ponctuels plus légers (aventure avec une femme, copains, balade en solo, sport, que sais-je...), autrement dit des oasis, des bouffées d'oxygène qui t'aident à tenir sur la longueur. Je pense que tu peux trouver ça dans ta vie, histoire de recharger les batteries.
#932650
Figasec a écrit :Elle était ma première vraie relation amoureuse (première vraiment en tout, je n'ai pas honte de le dire).
Il ne s'agit pas d'avoir honte, mais sans indiscrétion, qu'est-ce-qui t'a fait attendre 24 ou 25 ans avant de tirer ta crampe ?
Figasec a écrit :En 2006, nous avons l'opportunité d'acheter le fond de commerce où elle était employée comme coiffeuse. Nous décidons de nous lancer dans l'aventure. Au-moins, si nous ne réussissons pas à avoir d'enfant, ce salon sera notre bébé, et nous aurons créé quelque-chose ensemble. Ses parents nous prêtent un tiers de la somme dont nous avons besoin, et de mon côté, je me bats avec les banques, et je réussis à décrocher l'emprunt des deux tiers qui nous manquaient pour concrétiser notre projet. Mais comme ses parents ont mis la main à la poche, j'accepte que le salon soit mis à son nom.
Pas malin, ça ...
#932704
Perdu de Recherche a écrit :Il ne s'agit pas d'avoir honte, mais sans indiscrétion, qu'est-ce-qui t'a fait attendre 24 ou 25 ans avant de tirer ta crampe ?
J'avais déjà connu une fille quelques années avant. J'avais 19 ans, et elle 17. C'était la sœur d'un camarade militaire, comme moi, fille d'un militaire...
Ses parents ne voyaient pas notre relation d'un trop bon œil, et son père étant gradé, il pouvait me mettre des bâtons dans les roues au niveau de ma carrière. Pour les rassurer, je leur avais promis de ne pas "jouer au docteur" avant qu'elle soit majeure. Puis j'ai été muté, et l'éloignement a fait le reste. Nous nous sommes séparés, et la carrière militaire avec ses imprévus (Koweit, Guyane...), conjugués au développement de la peur du Sida à cette époque...
Pas malin, ça ...
Bah oui, mais au départ, je n'étais pas sensé prendre autant de responsabilités dans l'entreprise. Mon rôle devait se borner à déposer les caisses à la banque. Sauf que mon ex s'est trouvée très vite incapable de gérer tout le côté administratif d'une entreprise, et qu'il a bien fallu que je prenne les choses en main.
#934279
Des nouvelles du front...
Comme je l'ai expliqué dans un autre sujet, la semaine dernière, mon ex, qui est repartie chez sa mère, m'a ramené notre chien pour quelques jours. En effet, sa mère devait s'absenter, et le chien ne supportant pas la solitude, il risquait de hurler dans l'appartement toute la journée, ce qui dérange évidemment les voisins.
Elle ne pouvait pas non plus s'en occuper ce week-end, parce qu'elle devait soi-disant partir dans de la famille.

Hier matin, en partant au boulot (oui, je bosse aussi le dimanche...), je ne sais pas pourquoi (enfin si, c'est pathétique, mais ça a été plus fort que moi), j'ai décidé de passer devant chez mon ex belle-mère (un petit détour de 50 mètres sur le trajet). Sa voiture est là, donc elle ne s'est pas absenté, comme le prétendait mon ex. Par contre, la voiture de mon ex, elle, n'est pas là. Bizarre...
Hier soir, je suis repassé devant. La voiture de la belle-mère est toujours là, mais comme le matin, tous les volets sont fermés. Et la voiture de mon ex n'est par contre toujours pas là. Je passe mon chemin, et je rentre à la maison. Un message m'attendait: Mme ex avait oublié que je bossais, et elle venait aux nouvelles concernant le chien.

Je la rappelle. J'en profite pour lui demander si elle a passé un bon week-end dans sa famille. Et là, elle me répond qu'elle n'a en définitive pas bougé, et qu'elle est chez sa mère. Sauf que je sais pertinemment que c'est faux.
Donc elle me ment.

Bon, ça ne devrait pas m'émouvoir plus que ça, après tout, la rupture est consommée. Mais je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions: pourquoi me mentir sur un truc aussi banal ? Surtout qu'en plus, en 20 ans de vie commune, je n'ai pas l'impression qu'elle m'ait menti une seule fois. Alors pourquoi maintenant ?
D'autre part, elle n'a pas abordé le sujet de la récupération du chien. Je ne sais donc pas si elle compte venir le rechercher aujourd'hui, plus tard... ou pas. Hors, je sais qu'elle est très attachée à ce chien. Wait and see.
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