Il y'aura un mot qui me sera revenu sans cesse tout au long de cette période post-rupture : dignité. J'ai lu cette phrase quelque part :
un chagrin d'amour est comme un diamant, on devrait le porter avec dignité.
Un mot tellement galvaudé, que l'on peut très facilement assimiler à fierté. Fierté de soi? Amour de soi ? Quoiqu'il en soit, j'assimile ma période post-rupture à ce chemin de la dignité, que j'ai emprunté au moment où j'ai décidé d'abdiquer pour de bon, en commençant par un SR.
Il s'agit ici pour moi de me retrouver car en effet, je constate que je m'étais perdue tout au long de cette relation. Je m'étais complètement plongée dans ex, il m'est apparu comme celui qui allait me sauver de ma misère affective, de mes problèmes que je transportais avec moi. Je me suis focalisée sur lui, j'ai fait tout mon possible pour que la relation marche, par peur d'abandon et du rejet. J'étais prête à consentir beaucoup de chose, allant à l'encontre de mes principes pour avoir l'assurance de le garder. Mais quelle folie!!!Quelle ineptie! Quelle absurdité! Etais-je donc si mal en point que ça pour me plonger à pieds joints dans une relation aussi déséquilibrée ?
Aujourd'hui, je dois tirer des leçons de cette expérience afin de plus ne reproduire les mêmes. Je veux être heureuse en amour, et j'ai bien assimilé qu'avant toute chose, je dois m'atteler à l'être avec moi-même pour pouvoir le partager avec celui qui sera mon compagnon de vie, mais aussi avec les autres. Je suis sure que je peux y arriver, avec beaucoup de patience envers moi-même, de travail et de volonté. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais je sais que la clé de la réussite en toute chose, est la persévérance et non l'acharnement.
Même si il me manque toujours et que je souffre de ce manque, je n'en ferai rien. Je vais accepter cette situation car je sais qu'elle ne durera pas toujours. Un jour, le soleil brillera à nouveau dans mon cœur, mais en attendant, je m'attèle à me reconquérir moi, avant d'aller à la rencontre de quelqu'un d'autre.
Et là, à l'heure où j'écris, je ressens une paix profonde, au niveau de mon plexus. Je suis habitée par un sentiment de plénitude, pourtant les circonstances extérieures devraient m'emmener à déprimer.
Mais j'ai la foi, et je ressens comme une profonde gratitude, une reconnaissance parce que je sens que je suis en train de renaitre intérieurement. Début de la guérison intérieure ?
Je saurai qui je suis!