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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#916764
Bonjour à toutes et à tous.
Comme la plupart d'entre nous, j'ai échoué ici après une rupture violente que je n'ai pas vu venir. La chute a été à la hauteur de mes désillusions.

Pour récapituler:
-perte de poids fulgurante depuis 3 mois. Déjà que je ne suis pas bien charnue, je ne vous raconte pas à quoi je ressemble (je dois être passée au 34 du haut de mes 1.73 et de mes 31 ans).
-Sommeil entrecoupé par des mini réveils au cours desquels j'ai mal aux mâchoires parce que je dors les dents serrés.Pression au niveau coeur, juste le sentiment qu'on le presse au quotidien.
-Mes crises de larmes commencent à se faire rare et sont de moins en moins présentes.

Les raisons pour lesquelles il m'a larguée :
Etant en plein projet bébé (nous avions commencé une procréation médicalement assistée et nous parlions mariage pour l'été prochain), après plus de trois ans en de relation, il me reproche ma nature conflictuelle suite à une dispute houleuse au cours de laquelle je lui ai reproché de me faire des petits mensonges qui ne visaient qu'à alimenter mes inquiétudes.

Nous avons tous les deux haussés le ton, il est sorti et lorsqu'il est rentré, ça été : toi et moi c'est terminé, je te quitte, tu dois libérer mon appart dans la semaine et je vais rompre notre pacs. Je ne veux plus t'entendre, ni te voir, ni te parler, et je te hais car tu m'as détruit; j'aurai dû te quitter depuis le début de la relation et tu le sais. N'essaie plus de me joindre ni de me contacter, et si il y'a urgence, cela se fera par sms ou par personne interposée.

Bref, nous n'avons jamais eu de discussion au sujet de cette séparation, d'autant plus qu'il me voue une haine et m'en veut des disputes que nous avons souvent eu au sein du couple!
J'ai eu droit à tous les qualificatifs les plus péjoratifs qui soient et au mépris qu'affiche un largueur lorsqu'il ne souhaite pas revenir sur sa décision.

Aujourd'hui: je reconnais mes tords. Je n'ai pas toujours été une nana facile. Nous nous prenions souvent la tête pour des broutilles. Mais il m'avait semblé que nous nous étions mis d'accord pour éviter de nourrir nos monstres intérieurs afin que ces derniers ne nous dévorent pas.
J'ai toujours tenté de dialoguer, afin de lui faire évacuer ce qui n'allait pas. J'ai souvent été à son écoute afin de tenter d'ajuster mon comportement au sien et de nous donner une chance. Je n'ai jamais cessé d'avoir une admiration pour lui et de le lui dire.
Alors, grande fut ma surprise lorsqu'il m'a reproché toutes ces petites choses accumulées dont je n'avais pas nécessairement conscience, ces choses qui le dérangeaient fortement.

Je suis tombée de haut, de très haut!
Ma souffrance est indescriptible. Je suis entrée dans un puits sans fin et sans fond.

Aujourd'hui, j'ai juste envie de me relever, d'aller de l'avant et de m'en sortir. Je pense qu'écrire sur ce forum afin d'évacuer ma peine me permettra petit à petit d'emprunter le chemin de la guérison.
Je vais tenir ce post pour y mentionner mes états d'âme. Mes peines, mes doutes, mes espoirs, et peut être aussi mes joies, lorsque j'aurai retrouvé enfin le sourire.

Ce matin, une fois de plus, le réveil fut douloureux. Mes premières pensées ont été pour lui. Je me suis réveillée en me disant qu'il serait bien que je lui envoie un mail pour lui expliquer un tout plein de truc ; mais expliquer quoi au juste ? que ne sait-il pas déjà? Il a bien conscience que je morfle en ce moment, à essayer de rebâtir sur des ruines de cendres, les yeux en larmes de sang, même si je me fais rare. Que vais-je lui expliquer de plus, si ce n'est l'agacer d'avantage que je ne l'agace déjà alors qu'il en congés et qu'il doit sans doute en profiter :?

Je ferai mieux de ne pas essayer de venir assombrir ces vacances, que je me ramasse ma peine et que j'aille roder ailleurs. Après tout, je suis responsable de moi-même et de mon bonheur. Si je suis incapable de remonter la pente depuis bientôt 4 mois, je ne peux que m'en prendre à moi même. Je ne suis plus une enfant, je suis une adulte. Et les adultes ça s'assume en temps normal, me dixit ma petite voix intérieure.

Je me suis donc raisonnée, me suis faite violence, afin de laisser passer cette tension, et je suis allée à mon stage pratique.

Ami(e)s jrmiste, quelle galère!!!

Si quelqu'un à la secret de l'indépendance affective, je suis preneuse :|

PS: En fait, j'ai découvert après la rupture qu'il avait quelqu'un. D'où sa détermination à me quitter. Quand je pense au désarroi dans lequel il m'a plongé ! Au fil de mes messages, j'aurai du m'en douter!
Modifié en dernier par feline13 le 08 janv. 2015, 18:21, modifié 6 fois.
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#917137
Mydna a écrit :Courage, tiens bon ! J'espère de tout coeur que ce SR sera productif, surtout pour toi, pour que tu remontes la pente !
Merci Mydna, aujourd'hui, je ne désire qu'une chose, remonter la pente.
ben2779 a écrit :bonjour , effectivement sacree rupture , il a ete dure !!!!
SR pour toi , ça fait mal mais l inverse les repoussent crois en vue de mes resultats :(
pour l indépendance , etre suivi par un pro est tres bien ...

courage
Oui Ben, le choc émotionnel a été violent.
En ce qui me concerne, je parlerai même de viol émotionnel car je me sens trahie, je n'ai rien vu venir, mais alors là rien du tout. D'autant plus que je lui ai toujours posé la question de savoir où nous en étions de notre relation.

Comme toutes les nuits, j'ai été prise d'insomnie à partir de 3h15. A cette heure, je ne dors plus du tout, je tourne dans mon lit, je me ronge les ongles et j'attends que le matin arrive pour m'habiller et aller à mon stage.
Toujours cette espèce de pression sur le coeur, on aurait dit que quelqu'un appuie dessus. Par moment, j'ai juste l'impression qu'il va lâcher à force d'être comprimée ainsi.

Comme quelqu'un l'a écrit sur ce forum," ce deuil est douloureux à faire parce que c'est le deuil de plusieurs espérances."
Je ne regrette pas de l'avoir connu lui, je regrette surtout toutes ces espérances qu'il a fait naître en moi. Tous ces rêves que nous avons nourri, chéri et partagé. Sans doute aurai-je été moins désillusionnée et moins souffrante.

Tout est à rebâtir pour moi, sur des ruines de cendres, les yeux en larmes de sang.
Au vu de nos projets, j'étais persuadée que la conviction qui m'animait selon laquelle c'est avec lui que je veux faire ma vie, peu importe ces défauts et ces qualités, il était animé de la même. Pour moi, nous avions atteint un tel stade d'engagement dans notre relation que nous étions surs qu'en dépit des défauts de l'autre, notre projet de "nous" et notre vision de notre couple était suffisamment ancré et posé sur des fondations solides.
J'étais donc la seule à penser cela, j'étais donc la seule à voir les choses ainsi.

Par ailleurs, on demande sans cesse aux gens de travailler sur soi pour ne plus reproduire les mêmes erreurs dans la relation suivante.
Au départ, je ne comprenais pas assez bien ce principe vu que les gens sont uniques et que ce qui a plu à bêta, peut ne pas très bien plaire à gamma. Et vice versa. J'ai finalement compris que sur quoi il faut travailler, c'est notre dépendance à l'autre. Cela provient souvent d'un manque de confiance en soi, résultant des blessures du passé.
Avec un tout petit peu de recul, je me rends compte que lorsque j'ai entamé cette relation, j'étais "broke". Je traversais une très mauvaise passe de ma vie. Cela faisait un an et demi que je sortais d'une relation chaotique qui m'avait bien abîmé. Je n'avais pas pris le temps de guérir les blessures du passé. Je pensais juste que le temps m'ayant aidé à effacer ma douleur, j'étais à nouveau prête à m'engager dans une relation.

Ce qui fait lorsque nous avons commencé notre relation, c'est quelqu'un qui partait de relation en relation et qui m'a fait bien comprendre au départ qu'il souhaitait papillonner. N'attendant rien de la vie, je n'ai pris que ce qu'il voulait bien m'offrir, des moments d'intimité intenses. Au bout de trois mois de relation, il a rompu en disant qu'il ne la trouvait pas assez constructrice. J'ai accepté en me disant que les bases avaient été claires dès le départ, je n'avais donc pas à me plaindre.

Trois mois plus tard, il s'est ramené tout seul, sans que je ne fasse quoique ce soit, m'assurant que j'étais celle avec laquelle il souhaitait construire sa vie, qu'il n'arrivait pas à m'oublier. Je lui ai demandé s'il en était convaincu, qu'il valait peut être mieux qu'il termine son errance sentimentale avant de se poser pour ne pas avoir de regret. Bref, il a insisté et je me suis laissée reséduire à nouveau.

Si j'avais su. Si j'étais équilibrée, j'aurai compris que tout cela sentait le roussi, d'autant plus qu'il a dû quitter une de ses copines pour se mettre avec moi.
Aujourd'hui, je sais ce qu'elle a vécu lorsqu'elle a été larguée. Je lui demande pardon, pardon d'avoir été celle qui a aidé à ce qu'elle se fasse larguer. J'espère que l'univers lui apportera mes sincères excuses.
Ne dit-on pas que "qui tue par l'épée, périt par l'épée :roll: .
#917641
Ce matin encore, réveil matinal avec ce fameux poids qui m'oppresse et me broie le cœur. A force, il finira par lâcher à moment donné. Il faut que je trouve un moyen de l'apaiser.
Hier, j'ai été prise d'un découragement énorme; entre une envie de tout plaquer tant la pente me semble très difficile à remonter, un désir profond de guérir de ce chagrin d'amour.
Comme toutes les nuits depuis bientôt trois mois, je n'ai pas pu trouver le sommeil. A l'heure où j'écris, j'ai toujours cette pointe dans le cœur, bien que supportable mais tout de même douloureux.

J'aimerai bien le reconquérir. Mais comment reconquérir quelqu'un qui ne vous donne aucun signe de vie, qui reste très distant en dépit de mes nombreuses relances sur des motifs parfois détournés. Je pense qu'il est plus que jamais déterminé à tourner la page de notre histoire.

Quand je vois comment il s'est comporté au moment de la rupture, la galère dans laquelle je me suis retrouvée et son insensibilité face à mes difficultés, je me demande si vraiment il m'a aimé un jour. Peut-être est-ce aussi un moyen de me dégoûter définitivement de lui afin de m'aider à tourner la page? Je ne peux pas penser que la personne que j'ai aimée puisse faire preuve d'autant d'inhumanité et de cruauté.

On a le droit de ne plus aimer. Et je pense même qu'il est un devoir lorsque cela arrive de partir après avoir essayé de sauver la relation. Mais on peut rester respectueux de celui qu'on quitte, de celui qui s'apprête à traverser les affres du rejet, bien que je n'occulte pas le fait que le largueur aussi puisse souffrir. Cependant, on ne va rejeter le fait que sa souffrance est moindre, ce dernier ayant pris le temps de se préparer et de se faire à l'idée.

Comment vais-je relever mon Dieu ?

Que le temps est long et lent pour la larguée que je suis.
On aurait dit qu'il se serait suspendu.
#917661
Bonjour Feline,

C'est vraiment horrible la façon dont votre relation s'est terminée. Elle ressemble beaucoup à ma relation avec mon ex ex. Il m'avait quittée car excédé par les disputes dont il m'estimait être la cause. Mais elle a duré bien moins longtemps que la vôtre.
J'imagine bien la douleur que tu dois ressentir face à son indifférence.

Je pense qu'il se braque et sa colère l'empêche de voir au delà. Il n'y a que le temps qui le "calmera" je pense...
Mon ex ex aussi était braqué et m'en voulait. Lorsque l'on s'est séparé, il était soulagé, voyait ses amis, avait l'impression d'avoir fait le bon choix. Mais ça ne l'a pas empêché de revenir après et de me supplier. Surtout quand il a appris que j'avais un next.

Vu que cela fait déjà plus de 3 mois, sais-tu s'il a une next ? Avez-vous déjà eu un semblant de discussion au sujet de votre relation pendant les 3 mois ?

Courage. C'est dur, douloureux mais ça ne va pas durer.
#917676
Non Heart-in-Pieces.
Le connaissant, au bout de trois mois, le contraire ne m'étonnerait pas. Après tout, nous ne sommes plus ensemble, il serait donc normal qu'il soit de nouveau casé.

Durant ces trois mois, j'ai essayé d'entamer la discussion une seule fois, il y'a de cela trois semaines. Je lui ai posé la question de savoir s'il m'en voulait encore. Il m'a répondu qu'il n'a plus de haine contre moi, mais bloque sur tous les mots méchants que je lui ai sorti au cours de nos engueulades de couple. Il a rajouté que malgré les souffrances engendrées par notre séparation, il avait choisi de souffrir un coup et de passer à autre chose et qu'il savait que c'était définitivement terminé, tout cela par texto. Il a clos le texto en disant : Fin de la discussion qui est désormais close. Lorsque tu me contactes, c'est pour régler des trucs, si tu abordes encore ces questions, je bloque ton numéro de téléphone.

Autant te dire qu'à partir du jour où il m'a quitté, il n'a plus jamais souhaité me revoir, ne m'a plus jamais contacté. Etant au plus mal, je n'ai pas souhaité forcé à ce niveau. Lorsqu'il a des affaires ou des documents à me remettre par rapport à de la paperasse administrative, il me demande d'envoyer une tierce personne les récupérer car il ne souhaite pas me voir. C'est de cette façon que nous procédons.

Donc, pas de discussion au moment de la rupture car il estime que nous avons suffisamment discuter tout au long de la rupture. Est-il sur ? Pense-t-il un seul instant que si l'homme de ma vie m'alertait sur un point qui le chiffonne, je n'aurai pas fait gaffe à cela ?

Pour moi, j'ai vécu l'annonce de la rupture comme un 11 septembre sentimental. Je n'ai vraiment rien vu venir d'autant plus que la veille, nous étions en plein choix de nos alliances.

Pourquoi m'en veut-il ?
Pourquoi ne me laisse-t-il pas la possibilité de dialoguer pour que puisse faire le deuil en paix?
Comment ai-je pu détruire cet homme que j'aime durant ces 3 ans ?
Je n'ai jamais fait preuve d'agressivité physique. Je n'ai jamais manqué de respect à sa famille encore moins à ses amis, alors que ces derniers ne m'ont pas souvent ménagé, je ne lui ai pas volé d'argent et je ne l'ai jamais bafoué. Il est allé même jusqu'à me confier des choses lourdes le concernant pour lesquelles je n'ai jamais émis aucun jugement de valeur, sinon lui dire que j'étais touchée par la confiance qu'il me témoignait en me faisant part de ce genre de chose très intime.
Oui, lorsque nous nous disputions, je donnais mon opinion, et le ton montait souvent lorsque j'étais emportée par la colère et l'émotion. Il m'est aussi arrivé de réussir à canaliser cela en prenant sur moi.

Alors je suis surprise d'être aujourd'hui le montre, manipulateur et profiteur et insensible qu'il décrit auprès des gens.

Je reconnais ma part de responsabilité, et je lui ai demandé pardon pour nos engueulades au cours desquelles les mots ont parfois dépassé ma pensé.

Aujourd'hui, je dois me reconstruire et j'avoue que c'est dur!



Je lui ai dit que je comprenais, mais qu'il est aussi arrivé qu'il me blesse tout au long de la relation. J'ai fait le choix de ne pas me focaliser dessus parce que je ne me suis attachée qu'à ces qualités. Je n'ai pas souhaité m'attardé sur ces défauts car j'ai conscience que nul n'est parfait.
#917735
salut,

effectivement difficile de comprendre pourquoi est si dur envers toi apres 3 ans de relation...il y a un minimum quand meme... maintenant il se peut qu'il est gardé trop de chose en lui et qu'il "pete" un cable que maintenant.
c'est le cas pour beaucoup de personnes. J'ai larguer malheuresement beaucoup de mec dans ma vie apres 1-2- ans de relation, et a chaque fois, je petait un cable a la fin (je ne leur faisait jamais de reproche pendant la relation mais a la fin ca me bouffait). Du coup mes ex ne comprenanit pas trop mes reactions alors que moi j'avais l'impression d'avoir trop supporter...

du coup j'ai changer de tactique avec le dernier et c'est lui qui ma largué :-)

bref, tout ca pour te dire que meme si cela fait 4 mois, il faut laisser le temps faire...
par contre arrete de stresser, je sais ce n'est pas facile, je passe par la, mais sinon tu va te rendre reeelement malade (ulcere ou autre) et ce n'est pas ca qui va t'aider a le retrouver.

Fais un total SR, pas besoin de discuter avec lui tant que lui ne veut pas. laisse le vivre, il en a besoin, plus tu va lui parler de tt ca, plus il va te repousser et plus tu va avoir mal.

de ton cote, je comprend ta situation, en plus si vous aviez des projet, la douleur n'est qu'accentuée.
ce qui te manque, c'est ton qutotidien que tu n'arrive pas à oublier...
les sms, la relation, les bisous... tout cela laisse un vide en toi et ta tete ne sais pas comment les combler, et ton coeur le reclame...
alors il faut combler tout ca!
sort, rencontre, fais des activité, qui petiit a petit prendrons sa place...ca va etre dur et long mais c'est le seul moyen.
il faut faire cette éffort, pour ta santé physique et moral
fais de choses que tu aime, sort avec tes amis, en soirée, boite ou meme juste en balade, c'est l'été faut en profiter du beau temps!
#917758
Quel témoignage poignant feline13! Te lire me donne la larme à l'oeil...

Tu exprimes ta souffrance de manière tellement précise que je ne peux qu'être touché.

Actuellement le dialogue est totalement fermé. Je ne sais pas si tu souhaites tourner la page ou si tu souhaites attendre afin de faire le point et tenter de le récupérer mais tu dois prendre soin de toi?

Es-tu allée voir un médecin? Tu ne dois pas y laisser ta peau.
#917802
Notre histoire est vraiment compliquée, comme pour beaucoup d'entre nous d'ailleurs.
Nous n'étions pas liés que sentimentalement, nous étions aussi liés administrativement et financièrement.

Je m'explique :
Lorsque je l'ai rencontré, je finissais de très longues études pour pouvoir enfin accéder à l'école des avocats. J'ai toujours travaillé en parallèle de mes études pour pouvoir les financer. Au départ, je ne souhaitais pas m'installer en couple avec lui, n'ayant pas les revenus nécessaires pour pouvoir contribuer à l'entretien du couple. Il m'a expliqué que j'étais The Women, sa Michelle Obama, celle avec laquelle il savait qu'il pouvait aller loin car j'avais beaucoup de caractère pour endurer les aléas de la vie aussi bien seul qu'en couple. J'ai cédé, mais à la seule condition que je continue à chercher un job alimentaire pour contribuer à l'entretien de notre couple, et aussi pour m'assurer mon épanouissement financier.

La relation étant installée, j'ai continué mes recherches d'emploi en parallèle de mes études. Ce qui est devenu source de tension au sein du couple, car j'avais tendance à les délaisser pour trouver du boulot. Un jour, nous sommes allés au clash. Et là, le couperet est tombé net : "sois tu finis cette putain de formation pour enfin accéder à l'école des avocats et tu arrêtes de chercher du boulot, où alors tu insistes et toi et moi c'est terminé! Je souhaite que l'on avance dans notre vie, il est temps que tu te bouges". Sur le coup j'ai été choquée par un tel ultimatum.

J'ai fini par me dire que si il insiste autant, peut être est-il sincère et peut-être devrai-je me foutre un coup de pied au cul pour en effet la finir. J'ai donc tout stopper, me suis focalisée sur mes études pour avancer au plus vite, chose que j'ai réussi. Entre temps, je suis devenue complètement dépendante financièrement de Monsieur. Une situation qui me gênait beaucoup, mais que j'ai apprivoisé. Je me suis arrangée dans ma tête en me disant qu'il suffisait pour moi de me contenter de l'essentiel, de n'effectuer aucune dépense personnel si ce n'est lorsqu'elle était obligatoire. Je me suis privée ainsi pendant deux ans, jusqu'à ce que je rentre en école des avocats récemment.
Cette dépendance est allée bien loin car même au niveau de la sécurité sociale je suis devenue son ayant-droit.

Nous étions contents de ce que j'ai avancé, fiers de notre parcours, d'avoir tenu bon et d'avoir relevé ce challenge ensemble. Mais j'exprimais très souvent ma crainte. Lui demandant ce qu'il adviendrait de moi si il en venait à me quitter maintenant, vu le niveau de dépendance. Saurait-il se souvenir que nous l'avions organisé ensemble et que ça allait être dur pour moi de rebondir ? Moi, étant étrangère, sans famille dans ce pays et sans ressource, sans aucune aide familiale ? Avait-il conscience de la fragilité de ma situation ? En cas de séparation maintenant, penserait-il à la précarité dans laquelle j'allais me retrouver ? "Mais oui ma chérie, me répondait-il en me couvrant de bisou. Je serai capable de faire la part des choses et de faire en sorte que les choses se passent au mieux!"

Au final, à l'annonce de la rupture, arrivée après cette fameuse dispute qui a tout déclenché, la première chose qu'il a fait c'est de me demander:
- de libérer son appartement;
- de couper les vivres (reprendre la carte bancaire qui était certes la sienne mais que j'utilisais pour l'entretien du couple et mes petits besoins);
- rompre la mutuelle;
- rompre le pacs pour éviter que je ne fasse jouer le devoir de secours et d'assistance prévu par ce dernier et que je ne lui demande de l'argent. Pour ça, je suis restée sur le cul. Depuis quand nos rapports étaient-ils matériels ? Depuis quand ?

Je n'ai pas eu la force de discuter ni de rentrer dans une guerre sans fin. Au départ, je lui ai demandé un délai pour quitter l'appartement. Il a accepté mais est parti resté chez des amis à lui. Cependant, lorsqu'il fallait qu'il vienne récupérer quelque chose à l'appartement, il me demandait de sortir pour ne pas me voir. J'étais obligée d'aller attendre dehors dans un coin de la rue car il ne fallait pas non plus que je reste dans l'immeuble. Il est même parti avec les clefs de la boîte aux lettres, pour vérifier le courrier, il fallait que lui envoie un texto de supplication pour qu'il vienne ouvrir la boite aux lettres, remettre le courrier au gardien.

Je lui ai présenté toutes mes excuses, car je me suis forcément dite que s'il réagissait comme ça, il devait sans doute avoir accumulé beaucoup de rancoeur. Je lui ai même dit qu'hormis la question matérielle, ce qui m'intéressait c'était d'abord le nous. Je savais me servir de mes mains et que cela ne me faisait pas peur de travailler à nouveau. Il était buté et borné et ne voulait rien entendre.

J'ai finalement quitté l'appartement parce que cela devenait compliqué pour moi. J'ai commencé une longue errance dans les foyers pour sans abri, parfois à dormir dans des églises à même le sol, me douchant dans des salles de sport, faisant presque la manche pour pouvoir manger. Quelque copines de l'école me donnaient des tickets restos par ci et là, des produits de alimentaires de base pour que je puisse me nourrir.
J'ai essayé de lui demander une fois de donner l'attestation de sécurité sociale dont il était resté en possession par texto car bien entendu, j'ai développé une infection qui nécessitait d'être soigné. Il n'a jamais répondu à cela. Je suis même passée par une amie à moi, pensant que dans sa colère il ne souhaitait pas m'entendre. Il n'a jamais donné de suite favorable à cela.

Le plus difficile dans cette situation est de garder la face, de sourire au monde et de ne surtout pas se laisser submerger par le sentiment de honte et d'humiliation qui nous habite. Et surtout relativiser, se dire qu'il y'a pire dans la vie et que parfois, elle nous fait traverser des épreuves pour nous donner des leçons.

J'ai gagné énormément en humilité. J'ai pu voir ce que c'est qu'appeler le samu social un soir parce qu'on a nulle part où dormir. Attendre que l'on vous rappelle pour vous dire qu'on vous a trouvé une place quelque part, et laisser échapper des larmes de soulagement en se disant qu'on a risqué de dormir à la belle étoile.

J'en ai versé des larmes de solitude, de désespoir et de misère. J'en verse encore aujourd'hui. J'en verse parce que je sais que cette rupture a ouvert une blessure profonde. En ce moment, je suis comme un animal blessé, recroquevillé sur lui même, qui lèche ses plaies, à l'abri du regard des humains parce que ces derniers lui ont donné de violents coups, sans doute pas par méchanceté, mais pour exprimer peut être leur colère parce qu'il (l'animal) n'avait pas été assez docile.

Il m'a fallu tenir ainsi, garder le peu de motivation qu'il me restait pour terminer au moins la partie théorique que de mes cours à l'école des avocats. je n'arrivais plus à y assister, me déplacer en transport en commun devenait compliqué car sans ressources. Bien sur, les services sociaux que j'ai sollicité m'ont rappelé qu'ils ne pouvaient rien faire pour moi. J'ai tenu bon jusqu'à ce qu'il y'a un mois et demi de cela, une dame s'est proposée de m'héberger dans une vieille maison.
J'ai pu passer mes examens et j'ai pu trouver un stage dans le foulée qui me permettra de valider ma formation.

Je sais une chose aujourd'hui, je ne prendrai plus jamais rien pour acquis. Je sais aussi une chose, si Dieu me donne la chance de prêter de serment et réussir à porter ma robe, je lui fais la promesse d'aider les plus démunis, ceux qui viendront vers moi. Je ne sais pas encore sous quelle forme, peut-être aider cette veuve ou cet orphelin qui n'a pas nécessairement les moyens d'accéder à la justice.
Je vais m'engager, je ne sais pas encore comment mais je ressens cet appel. Je dois m'engager, je ne peux pas traverser toute cette souffrance sans que cette dernière ne profite pas aux gens.

Paradoxalement, même si je souffre, je ne lui en veux pas. Je ne suis pas adepte de cette théorie où il faut faire la liste des défauts de l'autre ou nourrir de la colère pour réussir à tourner la page et à faire le deuil. Pour moi, ça serait de l'ingratitude envers tout ce qu'il m'a offert et m'a apporté. Je n'aime pas les actes qu'il a posé au moment de la rupture et après la rupture, mais je reste convaincue que c'est une belle personne au sens le plus noble du terme.

Mon vrai challenge aujourd'hui est remettre ma vie sur les rails. On dit que lorsqu'on a touché le fond, on ne peut que remonter. Oui, j'ai touché le fond. Oui, je connais le chaos. Je ne sais pas si je vais m'en sortir, mais tant que j'aurai la vie, quand bien même je suis en larmes et toujours en souffrance, je continue à m'agripper à elle. Lorsque je regarde tout le chemin parcouru, depuis mon arrivée en France en 2001 pour y faire mes études supérieures jusqu'à maintenant, je me dis que je suis condamnée à aller jusqu'au bout. Je rêve de ce jour où je porterai cette robe et rien que pour la peine, je mettrai une photo sur jrme.

J'ai droit à ma part de bonheur, tout le monde y a droit, j'y ai droit. Il existe bien une personne dans ce monde qui se dira "cette femme n'est pas parfaite, elle est pleine de défauts que de qualité mais je veux me battre pour elle car je sais que c'est elle". Quelqu'un qui saura voir ma valeur.

J'ai lu une fois l'histoire suivante : Un conférencier commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 500 Euros. Il demande aux gens : Qui aimerait avoir ce billet ? Les mains commencent à se lever. Alors il dit : Je vais donner ce billet de 500 Euros à l'un d'entre vous, mais, avant, laissez-moi d'abord faire quelque chose avec lui. Il chiffonne alors le billet avec force, et il demande : Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ? Les mains continuent à se lever. Bon, d'accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? Il jette le billet froissé par terre, et saute à pieds joints dessus, l'écrasant autant que possible, et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande : Qui veut encore avoir ce billet ? Évidemment, les mains continuent de se lever ! Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours, parce que sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 500 Euros. Plusieurs fois dans votre vie, vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien, mais en réalité votre valeur n'aura pas changé. La valeur d'une personne ne tient pas à ce qu'elle fait ou ne fait pas. »

A méditer
#917859
effectivment il va loin...tres loin... pour avoir un tel comportement, il ya forcement quelques chose qui l'a bléssé profondemment...je ne dis pas que tua s du faire un truc tres grave... mais il ya un truc au dela duquel il ne peut pas passer...
et tu as bien raison de ne pas lui en vouloir, je suis dacc avec toi qu'il ne faut pas dresser un portrait noir des ex alors qu'on a forcement vecu de bon moment avec eux...
#917918
Angeloucious a écrit :effectivment il va loin...tres loin... pour avoir un tel comportement, il ya forcement quelques chose qui l'a bléssé profondemment...je ne dis pas que tua s du faire un truc tres grave... mais il ya un truc au dela duquel il ne peut pas passer...
et tu as bien raison de ne pas lui en vouloir, je suis dacc avec toi qu'il ne faut pas dresser un portrait noir des ex alors qu'on a forcement vecu de bon moment avec eux...
Effectivement, j'aimerai bien savoir ce que c'est !
Il dit qu'il a trop accumulé!
#918151
ben2779 a écrit :Ne te pose plue de question , ou essai ;) ... il faut que tu pense a toi
Oui ben2779, il devient impératif que je pense à moi, à mon état de santé.
En ce moment, je fais des nuits bizzares, on aurait dit que je dors éveillée. Je ne sais pas si j'arrive à m'expliquer mais cela me semble assez particulier comme ressenti. Pourtant le matin, je ne suis pas fatiguée du tout, j'arrive à me lever même si je ne souhaite qu'une chose, ne pas me réveiller.

Il faut vraiment que je vois un médecin, quand j'aurai réglé la question de ma sécurité sociale, ce sera la 1ère chose que je ferai. En attendant, je dois trouver des capacités d'apaisement intérieur. Il faut aussi que le mec chez qui je suis en stage m'assure qu'il me donnera mon indemnité de stage, sinon je suis bien mal là pour ce mois et les mois à venir. Il m'a l'air réglo et correct.

Une rupture est vraiment comparable à une petite mort. Surtout quand on aimé du fin fond de ses tripes, avec autant de passion et d'ardeur, quand on y a cru dur comme fer. C'est la 1ère fois que j'avais autant de certitude que j'avais enfin trouvé mon alter ego. C'est peut être la raison pour laquelle j'ai autant de mal à tourner la page.

Il était celui avec lequel je souhaitais vivre ma 1ere maternité. J'imaginais ce jour avec grand bonheur, ce jour où je lui annoncerai que je suis enceinte. J'imaginais et j'imagine encore d'ailleurs ces larmes de joie. Lui, fou de bonheur, hurlant au monde à quel point ce moment inattendu était arrivé.

On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux, dixit St-Exupéry.
J'aimerai tellement lui demander de me regarder avec le coeur, et non avec les yeux de colère et rancoeur qui sont les siens actuellement. Mais bien entendu, dans l'impossibilité de le faire, je suis obligée de garder tout cela pour moi.
Modifié en dernier par feline13 le 24 juil. 2014, 12:27, modifié 1 fois.
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