- 18 août 2014, 09:01
#931833
Bonsoir,
Je viens de m'inscrire sur ce site, pour vous raconter mon histoire. Principalement liées à deux motivations:
La première est de pouvoir partager mon histoire avec d'autres, qui pourront peut-être s'y reconnaitre. Et quand on raconte nos tristes histoires et qu'on se rend compte que finalement, d'autres ont déjà vécu la même, ou la vivent actuellement, on se sent un peu moins seul (et donc un peu mieux). La seconde est, comme beaucoup également, de pouvoir me servir de cette espace comme exutoire. Parce qu'évidemment, dans ces situations , on a tellement envie de partager nos sentiments, nos douleurs, nos peurs.
La situation dont je parle, c'est évidemment la rupture amoureuse.
Celle qui arrive de manière soudaine. Pour ma part, il s'agit d'une relation amoureuse de 7 ans, et en fait ma première vraie relation amoureuse. C'est arrivé il y a quelques jours, et c'est elle qui est à l'initiative de la rupture.
En 7 ans (et 10, et 15, etc.), on a mathématiquement plus de souvenirs, plus d'histoires, plus d'épreuves communes passées avec l'autre. J'ai une trentaine d'années, et étant donné que c'est ma première vraie relation amoureuse (la première tout court en fait), j'ai accompli toutes mes premières fois avec elle - et vice-versa. Première installation commune, premier Noël passé chez les parents de l'autre, premiers pas chez Ikéa avec l'autre, premiers émois amoureux, premiers amours physiques. Bref, toutes les premières fois du truc le plus insignifiant aux trucs les plus sérieux.
En 7 ans, on a le temps de partager tellement de souvenirs: des voyages, des restaurants, des sorties.
En 7 ans, on a le temps de vivre des moments magiques (surtout les toutes premières années & épisodiquement ensuite), des purs moments de bonheur, de complicité. On a aussi le temps de vivre des bas. Des moins bien, des prises de tête, des doutes, de part & d'autre. On se reproche des choses, parfois insignifiantes, souvent insignifiantes.
Mais on s'en sort. Et on se dit que forcément, on en sort plus forts, on est invincibles. Et les mois passent. Et les années passent. Et on se dit qu'on est un couple stable, heureux, fort, complice. Une certaine routine, mais c'est normal, on ne peut pas être amoureux comme lors de nos premiers mois. On vit un autre amour, une autre étape.
Et un beau jour (façon de parler, évidemment), patatra. Tout s'écroule. Littéralement, tout s'écroule. Nos certitudes. Nos projets. Notre avenir. Pour laisser place au vide.
Mais d'abord, les raisons de la rupture. Les raisons invoquées, ce sont justement les choses qui me paraissaient insignifiantes, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre. Les choses dont je parle, ce sont des choses réellement banales (liées à la vie quotidienne, comme le ménage...). Les raisons invoquées, ce sont la routine, la monotonie, le train-train quotidien, qui me paraissaient normal, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre.
J'assume ma part de responsabilité, je n'ai pas su voir ou réagir correctement. Je ne veux pas me chercher d'excuses. Je ne sais pas quelle est sa part de responsabilité non plus, je ne sais pas si elle aurait du faire autrement ou non. Si elle aurait du prendre sur elle. Je suspecte de nos derniers messages qu'elle a peut-être rencontré également quelqu'un.
Mais plus j'y réfléchis (et dieu sait qu'on réfléchit beaucoup dans ces moments-là), et plus je me dit qu'il n'y a pas d'intérêt à trouver un coupable. On est deux coupables, et maintenant, on le paie au prix fort.
Ensuite, le vide. Le vide est d'autant plus important qu'on a vécu ses 7 dernières années en couple. Qu'est-ce que je vais devenir ? Est-ce que je vais pouvoir serrer l'autre une dernière fois ? Comment vais-je m'en sortir ? Qui va s'occuper du chat ? Qui va garder quoi ? Encore une fois, un flot d'interrogations, du plus anodin au plus important.
Et ce vide fait réellement peur. Parce qu'on n'y est pas préparé (quand c'est l'autre qui est à l'initiative de la rupture). Parce qu'on ne l'a jamais vécu.
Je suis actuellement en voyage à l'étranger, et elle m'a annoncé notre rupture par téléphone. Je lui en ai d'abord voulu (concernant la méthode) mais l'avantage que j'en ai est que je n'ai pas encore à me confronter à notre appartement, à moitié vide. Je crois bien que de toutes les idées qui traversent actuellement mon esprit, c'est cette idée précise qui me fait le plus peur: me confronter à notre appartement, sans ses affaires.
Quand elle m'a annoncé la rupture, je n'ai pas trouvé de mots au téléphone. Pendant de longues minutes. J'étais hébété, étourdi. J'ai essayé d'imaginer comment la récupérer. J'ai essayé d'imaginer les implications.
Les premières heures qui ont suivi, je n'ai pas pu m'empêcher de lui envoyer un e-mail écrit sous l'impulsion de l'émotion. Devinez ce qu'il y avait écrit ? Oui, vous imaginez bien: quelque chose comme "tu es la Femme de ma Vie. Nous avons vécu tant de choses. Je suis dévasté. Détruit. Parce que tu es la Femme de ma Vie. Ton Amour Eternel" (j'exagère à peine).
Alors, évidemment, c'est exactement ce que je pensais. C'est toujours exactement ce que je pense. Mais franchement, quel est l'intérêt pour moi ? Pour elle ? Pour nous ?
Puis, nous avons échangé quelques autres mails, je lui ai indiqué que je ne la contacterai plus, si elle le voulait ainsi, mais que je serai toujours là pour elle. C'est aussi exactement ce que je pense. & évidemment, j'ai craqué hier & lui ai laissé un message téléphonique, pour savoir comment elle se portait.
Je sais au fond de moi que c'est fini. Mais j'espère encore plus profondément que non. Et c'est bien le problème, car cet espoir est générateur de désespoir.
Je me dis qu'une histoire de 7 ans ne peut pas finir ainsi. Que c'est l'Amour de ma vie. Bref, tout ce que je viens de raconter plus haut. Mais voyez-vous la différence ? Quand j'écris mon histoire, je l'écris de façon distante, objective je pense. Mais puisque je la vis également, c'est à ce moment que la douleur, la peine, les peurs apparaissent. Des sentiments que je n'arrive pas à contrôler. Parfois, cela va, parfois non. Et dire que cela ne fait que quelques jours.
Dans les sentiments négatifs: j'ai peur. Peur du vide. J'éprouve un sentiment de gâchis. Celui de toutes ces longues années passées ensemble et qui se finissent ainsi. Je panique. A l'idée de devoir démarrer une nouvelle vie. J'ai mal. Quand les souvenirs refluent. Et dieu sait que quand on a passé 7 ans avec quelqu'un, le moindre élément peut être source de souvenir.
Actuellement, je suis donc dans cette phase. J'ai lu les différents conseils pour "rebondir" au plus vite: Compter sur ses amis, activités, se faire plaisir, faire un travail sur soi (pour savoir ce qui n'allait pas). Je compte bien m'y atteler, mais n'empêche que la douleur et la peine sont vraiment fortes. Reste donc l'espoir. L'espoir de jours meilleurs. L'espoir irrationnel finalement, car il ne s'appuie sur rien de tangible (qui dit que je suis capable de rebondir?). Mais bon, ce n'est pas plus irrationnel que lorsqu'on tombe amoureux de l'autre. Qu'on ne comprend rien à ce qui se passe dans notre cœur.
Pour ma part, c'était il y a 7 ans & C'était ma première fois. & maintenant, c'est la première fois que je dois essayer d'entreprendre un travail de deuil.
Voilà pour mon histoire. Elle m'est unique évidemment, mais peut-être que certains s'y retrouveront et que cela les aidera. Évidemment, si vous avez des commentaires, des avis, des encouragements, des insultes, n'hésitez pas. Je serai heureux de pouvoir vous lire.
Merci de m'avoir lu,
Amicalement.
Je viens de m'inscrire sur ce site, pour vous raconter mon histoire. Principalement liées à deux motivations:
La première est de pouvoir partager mon histoire avec d'autres, qui pourront peut-être s'y reconnaitre. Et quand on raconte nos tristes histoires et qu'on se rend compte que finalement, d'autres ont déjà vécu la même, ou la vivent actuellement, on se sent un peu moins seul (et donc un peu mieux). La seconde est, comme beaucoup également, de pouvoir me servir de cette espace comme exutoire. Parce qu'évidemment, dans ces situations , on a tellement envie de partager nos sentiments, nos douleurs, nos peurs.
La situation dont je parle, c'est évidemment la rupture amoureuse.
Celle qui arrive de manière soudaine. Pour ma part, il s'agit d'une relation amoureuse de 7 ans, et en fait ma première vraie relation amoureuse. C'est arrivé il y a quelques jours, et c'est elle qui est à l'initiative de la rupture.
En 7 ans (et 10, et 15, etc.), on a mathématiquement plus de souvenirs, plus d'histoires, plus d'épreuves communes passées avec l'autre. J'ai une trentaine d'années, et étant donné que c'est ma première vraie relation amoureuse (la première tout court en fait), j'ai accompli toutes mes premières fois avec elle - et vice-versa. Première installation commune, premier Noël passé chez les parents de l'autre, premiers pas chez Ikéa avec l'autre, premiers émois amoureux, premiers amours physiques. Bref, toutes les premières fois du truc le plus insignifiant aux trucs les plus sérieux.
En 7 ans, on a le temps de partager tellement de souvenirs: des voyages, des restaurants, des sorties.
En 7 ans, on a le temps de vivre des moments magiques (surtout les toutes premières années & épisodiquement ensuite), des purs moments de bonheur, de complicité. On a aussi le temps de vivre des bas. Des moins bien, des prises de tête, des doutes, de part & d'autre. On se reproche des choses, parfois insignifiantes, souvent insignifiantes.
Mais on s'en sort. Et on se dit que forcément, on en sort plus forts, on est invincibles. Et les mois passent. Et les années passent. Et on se dit qu'on est un couple stable, heureux, fort, complice. Une certaine routine, mais c'est normal, on ne peut pas être amoureux comme lors de nos premiers mois. On vit un autre amour, une autre étape.
Et un beau jour (façon de parler, évidemment), patatra. Tout s'écroule. Littéralement, tout s'écroule. Nos certitudes. Nos projets. Notre avenir. Pour laisser place au vide.
Mais d'abord, les raisons de la rupture. Les raisons invoquées, ce sont justement les choses qui me paraissaient insignifiantes, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre. Les choses dont je parle, ce sont des choses réellement banales (liées à la vie quotidienne, comme le ménage...). Les raisons invoquées, ce sont la routine, la monotonie, le train-train quotidien, qui me paraissaient normal, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre.
J'assume ma part de responsabilité, je n'ai pas su voir ou réagir correctement. Je ne veux pas me chercher d'excuses. Je ne sais pas quelle est sa part de responsabilité non plus, je ne sais pas si elle aurait du faire autrement ou non. Si elle aurait du prendre sur elle. Je suspecte de nos derniers messages qu'elle a peut-être rencontré également quelqu'un.
Mais plus j'y réfléchis (et dieu sait qu'on réfléchit beaucoup dans ces moments-là), et plus je me dit qu'il n'y a pas d'intérêt à trouver un coupable. On est deux coupables, et maintenant, on le paie au prix fort.
Ensuite, le vide. Le vide est d'autant plus important qu'on a vécu ses 7 dernières années en couple. Qu'est-ce que je vais devenir ? Est-ce que je vais pouvoir serrer l'autre une dernière fois ? Comment vais-je m'en sortir ? Qui va s'occuper du chat ? Qui va garder quoi ? Encore une fois, un flot d'interrogations, du plus anodin au plus important.
Et ce vide fait réellement peur. Parce qu'on n'y est pas préparé (quand c'est l'autre qui est à l'initiative de la rupture). Parce qu'on ne l'a jamais vécu.
Je suis actuellement en voyage à l'étranger, et elle m'a annoncé notre rupture par téléphone. Je lui en ai d'abord voulu (concernant la méthode) mais l'avantage que j'en ai est que je n'ai pas encore à me confronter à notre appartement, à moitié vide. Je crois bien que de toutes les idées qui traversent actuellement mon esprit, c'est cette idée précise qui me fait le plus peur: me confronter à notre appartement, sans ses affaires.
Quand elle m'a annoncé la rupture, je n'ai pas trouvé de mots au téléphone. Pendant de longues minutes. J'étais hébété, étourdi. J'ai essayé d'imaginer comment la récupérer. J'ai essayé d'imaginer les implications.
Les premières heures qui ont suivi, je n'ai pas pu m'empêcher de lui envoyer un e-mail écrit sous l'impulsion de l'émotion. Devinez ce qu'il y avait écrit ? Oui, vous imaginez bien: quelque chose comme "tu es la Femme de ma Vie. Nous avons vécu tant de choses. Je suis dévasté. Détruit. Parce que tu es la Femme de ma Vie. Ton Amour Eternel" (j'exagère à peine).
Alors, évidemment, c'est exactement ce que je pensais. C'est toujours exactement ce que je pense. Mais franchement, quel est l'intérêt pour moi ? Pour elle ? Pour nous ?
Puis, nous avons échangé quelques autres mails, je lui ai indiqué que je ne la contacterai plus, si elle le voulait ainsi, mais que je serai toujours là pour elle. C'est aussi exactement ce que je pense. & évidemment, j'ai craqué hier & lui ai laissé un message téléphonique, pour savoir comment elle se portait.
Je sais au fond de moi que c'est fini. Mais j'espère encore plus profondément que non. Et c'est bien le problème, car cet espoir est générateur de désespoir.
Je me dis qu'une histoire de 7 ans ne peut pas finir ainsi. Que c'est l'Amour de ma vie. Bref, tout ce que je viens de raconter plus haut. Mais voyez-vous la différence ? Quand j'écris mon histoire, je l'écris de façon distante, objective je pense. Mais puisque je la vis également, c'est à ce moment que la douleur, la peine, les peurs apparaissent. Des sentiments que je n'arrive pas à contrôler. Parfois, cela va, parfois non. Et dire que cela ne fait que quelques jours.
Dans les sentiments négatifs: j'ai peur. Peur du vide. J'éprouve un sentiment de gâchis. Celui de toutes ces longues années passées ensemble et qui se finissent ainsi. Je panique. A l'idée de devoir démarrer une nouvelle vie. J'ai mal. Quand les souvenirs refluent. Et dieu sait que quand on a passé 7 ans avec quelqu'un, le moindre élément peut être source de souvenir.
Actuellement, je suis donc dans cette phase. J'ai lu les différents conseils pour "rebondir" au plus vite: Compter sur ses amis, activités, se faire plaisir, faire un travail sur soi (pour savoir ce qui n'allait pas). Je compte bien m'y atteler, mais n'empêche que la douleur et la peine sont vraiment fortes. Reste donc l'espoir. L'espoir de jours meilleurs. L'espoir irrationnel finalement, car il ne s'appuie sur rien de tangible (qui dit que je suis capable de rebondir?). Mais bon, ce n'est pas plus irrationnel que lorsqu'on tombe amoureux de l'autre. Qu'on ne comprend rien à ce qui se passe dans notre cœur.
Pour ma part, c'était il y a 7 ans & C'était ma première fois. & maintenant, c'est la première fois que je dois essayer d'entreprendre un travail de deuil.
Voilà pour mon histoire. Elle m'est unique évidemment, mais peut-être que certains s'y retrouveront et que cela les aidera. Évidemment, si vous avez des commentaires, des avis, des encouragements, des insultes, n'hésitez pas. Je serai heureux de pouvoir vous lire.
Merci de m'avoir lu,
Amicalement.