Aide et conseilspour récupérer ton ex !

Vous êtes nouveau sur le forum? Présentez-vous auprès des autres membres...
par Yakh
#931833
Bonsoir,

Je viens de m'inscrire sur ce site, pour vous raconter mon histoire. Principalement liées à deux motivations:
La première est de pouvoir partager mon histoire avec d'autres, qui pourront peut-être s'y reconnaitre. Et quand on raconte nos tristes histoires et qu'on se rend compte que finalement, d'autres ont déjà vécu la même, ou la vivent actuellement, on se sent un peu moins seul (et donc un peu mieux). La seconde est, comme beaucoup également, de pouvoir me servir de cette espace comme exutoire. Parce qu'évidemment, dans ces situations , on a tellement envie de partager nos sentiments, nos douleurs, nos peurs.

La situation dont je parle, c'est évidemment la rupture amoureuse.
Celle qui arrive de manière soudaine. Pour ma part, il s'agit d'une relation amoureuse de 7 ans, et en fait ma première vraie relation amoureuse. C'est arrivé il y a quelques jours, et c'est elle qui est à l'initiative de la rupture.

En 7 ans (et 10, et 15, etc.), on a mathématiquement plus de souvenirs, plus d'histoires, plus d'épreuves communes passées avec l'autre. J'ai une trentaine d'années, et étant donné que c'est ma première vraie relation amoureuse (la première tout court en fait), j'ai accompli toutes mes premières fois avec elle - et vice-versa. Première installation commune, premier Noël passé chez les parents de l'autre, premiers pas chez Ikéa avec l'autre, premiers émois amoureux, premiers amours physiques. Bref, toutes les premières fois du truc le plus insignifiant aux trucs les plus sérieux.

En 7 ans, on a le temps de partager tellement de souvenirs: des voyages, des restaurants, des sorties.
En 7 ans, on a le temps de vivre des moments magiques (surtout les toutes premières années & épisodiquement ensuite), des purs moments de bonheur, de complicité. On a aussi le temps de vivre des bas. Des moins bien, des prises de tête, des doutes, de part & d'autre. On se reproche des choses, parfois insignifiantes, souvent insignifiantes.
Mais on s'en sort. Et on se dit que forcément, on en sort plus forts, on est invincibles. Et les mois passent. Et les années passent. Et on se dit qu'on est un couple stable, heureux, fort, complice. Une certaine routine, mais c'est normal, on ne peut pas être amoureux comme lors de nos premiers mois. On vit un autre amour, une autre étape.

Et un beau jour (façon de parler, évidemment), patatra. Tout s'écroule. Littéralement, tout s'écroule. Nos certitudes. Nos projets. Notre avenir. Pour laisser place au vide.
Mais d'abord, les raisons de la rupture. Les raisons invoquées, ce sont justement les choses qui me paraissaient insignifiantes, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre. Les choses dont je parle, ce sont des choses réellement banales (liées à la vie quotidienne, comme le ménage...). Les raisons invoquées, ce sont la routine, la monotonie, le train-train quotidien, qui me paraissaient normal, mais qui ne l'étaient pas tant que ça pour l'autre.

J'assume ma part de responsabilité, je n'ai pas su voir ou réagir correctement. Je ne veux pas me chercher d'excuses. Je ne sais pas quelle est sa part de responsabilité non plus, je ne sais pas si elle aurait du faire autrement ou non. Si elle aurait du prendre sur elle. Je suspecte de nos derniers messages qu'elle a peut-être rencontré également quelqu'un.
Mais plus j'y réfléchis (et dieu sait qu'on réfléchit beaucoup dans ces moments-là), et plus je me dit qu'il n'y a pas d'intérêt à trouver un coupable. On est deux coupables, et maintenant, on le paie au prix fort.

Ensuite, le vide. Le vide est d'autant plus important qu'on a vécu ses 7 dernières années en couple. Qu'est-ce que je vais devenir ? Est-ce que je vais pouvoir serrer l'autre une dernière fois ? Comment vais-je m'en sortir ? Qui va s'occuper du chat ? Qui va garder quoi ? Encore une fois, un flot d'interrogations, du plus anodin au plus important.
Et ce vide fait réellement peur. Parce qu'on n'y est pas préparé (quand c'est l'autre qui est à l'initiative de la rupture). Parce qu'on ne l'a jamais vécu.
Je suis actuellement en voyage à l'étranger, et elle m'a annoncé notre rupture par téléphone. Je lui en ai d'abord voulu (concernant la méthode) mais l'avantage que j'en ai est que je n'ai pas encore à me confronter à notre appartement, à moitié vide. Je crois bien que de toutes les idées qui traversent actuellement mon esprit, c'est cette idée précise qui me fait le plus peur: me confronter à notre appartement, sans ses affaires.

Quand elle m'a annoncé la rupture, je n'ai pas trouvé de mots au téléphone. Pendant de longues minutes. J'étais hébété, étourdi. J'ai essayé d'imaginer comment la récupérer. J'ai essayé d'imaginer les implications.
Les premières heures qui ont suivi, je n'ai pas pu m'empêcher de lui envoyer un e-mail écrit sous l'impulsion de l'émotion. Devinez ce qu'il y avait écrit ? Oui, vous imaginez bien: quelque chose comme "tu es la Femme de ma Vie. Nous avons vécu tant de choses. Je suis dévasté. Détruit. Parce que tu es la Femme de ma Vie. Ton Amour Eternel" (j'exagère à peine).
Alors, évidemment, c'est exactement ce que je pensais. C'est toujours exactement ce que je pense. Mais franchement, quel est l'intérêt pour moi ? Pour elle ? Pour nous ?

Puis, nous avons échangé quelques autres mails, je lui ai indiqué que je ne la contacterai plus, si elle le voulait ainsi, mais que je serai toujours là pour elle. C'est aussi exactement ce que je pense. & évidemment, j'ai craqué hier & lui ai laissé un message téléphonique, pour savoir comment elle se portait.

Je sais au fond de moi que c'est fini. Mais j'espère encore plus profondément que non. Et c'est bien le problème, car cet espoir est générateur de désespoir.

Je me dis qu'une histoire de 7 ans ne peut pas finir ainsi. Que c'est l'Amour de ma vie. Bref, tout ce que je viens de raconter plus haut. Mais voyez-vous la différence ? Quand j'écris mon histoire, je l'écris de façon distante, objective je pense. Mais puisque je la vis également, c'est à ce moment que la douleur, la peine, les peurs apparaissent. Des sentiments que je n'arrive pas à contrôler. Parfois, cela va, parfois non. Et dire que cela ne fait que quelques jours.
Dans les sentiments négatifs: j'ai peur. Peur du vide. J'éprouve un sentiment de gâchis. Celui de toutes ces longues années passées ensemble et qui se finissent ainsi. Je panique. A l'idée de devoir démarrer une nouvelle vie. J'ai mal. Quand les souvenirs refluent. Et dieu sait que quand on a passé 7 ans avec quelqu'un, le moindre élément peut être source de souvenir.

Actuellement, je suis donc dans cette phase. J'ai lu les différents conseils pour "rebondir" au plus vite: Compter sur ses amis, activités, se faire plaisir, faire un travail sur soi (pour savoir ce qui n'allait pas). Je compte bien m'y atteler, mais n'empêche que la douleur et la peine sont vraiment fortes. Reste donc l'espoir. L'espoir de jours meilleurs. L'espoir irrationnel finalement, car il ne s'appuie sur rien de tangible (qui dit que je suis capable de rebondir?). Mais bon, ce n'est pas plus irrationnel que lorsqu'on tombe amoureux de l'autre. Qu'on ne comprend rien à ce qui se passe dans notre cœur.
Pour ma part, c'était il y a 7 ans & C'était ma première fois. & maintenant, c'est la première fois que je dois essayer d'entreprendre un travail de deuil.

Voilà pour mon histoire. Elle m'est unique évidemment, mais peut-être que certains s'y retrouveront et que cela les aidera. Évidemment, si vous avez des commentaires, des avis, des encouragements, des insultes, n'hésitez pas. Je serai heureux de pouvoir vous lire.

Merci de m'avoir lu,

Amicalement.
Coucou, c'est Antoine ! Mon équipe et moi-même avons créé un test qui te permet de déterminer avec précision tes chances de reconquérir ton ex. Fais le test en cliquant sur le bouton ci-dessous !

J'accède au test

Avatar du membre
par Karmacode
#931923
Ton histoire est unique comme chacune des notres mais bien souvent les phases et les émotions ressenties sont les mêmes ensuite.

Ton histoire est bien écrite et tu sembles beaucoup plus rationnel et tenir mieux le choc que certaines personnes ici.

Maintenant c'est peut être juste passager et peut être que le tsunami ne va pas tarder à arriver et à ce moment la il va falloir s'enraciner fort pour ne pas s'envoler.

Tu as dis avoir compris les erreurs qui ont entrainées cela, est ce que tu peux les détailler un peu plus ?
par Yakh
#932121
Je me rends compte que le sujet n'est peut-être pas dans le bon forum.. mais plutôt dans la catégorie "votre histoire". Est-ce qu'un administrateur du forum aurait la gentillesse d'y remédier ?

Tout d'abord, merci Karmacode pour ta réponse.
Maintenant c'est peut être juste passager et peut être que le tsunami ne va pas tarder à arriver et à ce moment la il va falloir s'enraciner fort pour ne pas s'envoler.
Oui, je redoute ces possibles moments...
Tu as dis avoir compris les erreurs qui ont entrainées cela, est ce que tu peux les détailler un peu plus ?
Comprendre est un bien grand mot. C'est toujours délicat d'essayer de poser des mots & des significations sur des sentiments. Mais voici ce que je pense:
Je n'ai pas énormément de passions dans la vie, et cela se traduit par une vie relativement monotone. Je veux dire, je sors (ciné, théâtre, restaurants, musées, etc.), je voyage quand je peux, je fréquente des amis, mais je n'ai pas à proprement parler de passions réelles, de réels hobbies. Pas musicien, pas artiste, pas passionné par un quelconque sport. Je peux souvent trainer les soirs sur l'ordinateur. Il ne s'agit pas de jouer (je ne suis pas un passionné de jeux non plus), mais ça peut-être regarder un film, vagabonder sur Internet, etc. En particulier en semaine, où je n'ai pas forcément (en tout cas, je ne me l'accorde pas) le temps ni l'envie de sortir.
C'est une première chose qu'elle m'a reproché: Elle s'ennuie avec moi. Comme toutes les raisons qu'elle a invoquées pour justifier la rupture, ce sont des choses que je sais, puisqu'on se l'est déjà dit. Ce sont des choses que j'ai essayé de travailler, mais sans forcément arriver à tenir sur la durée (chassez le naturel...).

Une autre raison invoquée est la vie en couple, et notamment ses aspects pratiques: ménage, rangements, vaisselle. notamment. C'est comme je le disais dans mon premier post complètement banal, mais dans notre couple, c'était source de tension constante & régulière. Parce que nous n'avons pas les mêmes attentes là-dessus. Je peux être du genre à laisser trainer la vaisselle quelque jours mais ça l'exaspère.

Enfin, le dernier point majeur est le manque de support de ma part. Il m'est arrivé à quelques reprises de ne pas la soutenir sur tel ou tel point. Lorsqu'il s'agissait de la soutenir lors de certaines discussions, et que l'avis que j'avais n'allais pas dans son sens, je n'hésitais pas à soutenir l'avis inverse justement. Il m'est arrivé de me défiler sur des trucs importants qu'on s'était dit (des projets de vie à l'étranger, etc.) parce que je trouvais qu'après coup, ce n'était pas très réalistes.
Ce n'est pas cool de ma part. Je le fais quand même, parce que je n'arrive pas à ne pas tout objectiver, à tout voir et comprendre sous l'angle de la raison et du froid raisonnement. Alors que parfois, ça va juste à l'encontre de nous & notre couple, de nos projets, qui ne sont pas toujours réalistes mais parfois fous.

Donc oui, il y a des erreurs que j'ai commises. Je sais depuis longtemps que cela est lié à ma personnalité (côté tranquille, posé, plutôt froid dans les approches que j'ai d'à peu près tout... d'ailleurs, ça se voit forcément quand vous me lisez je pense...) et réellement, j'ai essayé de changer. D'après elle, elle a vu les changements, mais malheureusement, trop minimes, & de son point de vue, c'était un combat perpétuel à mener.

Ce qui est "remarquable" également (ce n'est pas le bon mot mais je n'en trouve pas d'autres), c'est que ces derniers mois, cela semblait aller mieux. On se disputait moins, ces sujets récurrents revenaient moins. J'ai mis sur ça le compte des efforts que j'ai pu fournir, mais maintenant que j'y pense, je me dis juste qu'elle a commencé à lâcher l'affaire, à laisser filer. Jusqu'à la rupture.

J'ai longtemps réfléchi à la question suivante: "peut-on changer pour l''autre?". Et franchement, je ne sais toujours pas. Parfois je pense que non, et qu'on doit s'accepter comme tel, parfois je me dis que oui, et qu'il le faut, sous peine d'arriver à la situation qui est actuellement mienne.

Qu'en pensez-vous ? Avez-vous des avis là-dessus ?

Amicalement
Avatar du membre
par Karmacode
#932139
Hello Yakh,

Je comprends ton point de vue, mon ancienne copine m'avait aussi reproché que l'on ne faisait pas assez de sorties en semaine, mais elle n'avait pas vu que je m'étais enférré dans une déprime et que je ne voulais pas faire grand chose, ajouté à tous ses problèmes perso cela n'a pas aidé.

En fait visiblement votre couple s'est usé jusqu'a éclater avec de petits problèmes qui ont fini par avoir leur importance, je comprends comment vous en êtes arrivé la, au final moi aussi j'ai un pu vécu la même chose, la seul différence c'est qu'elle n'est pas vraiment venu me parler de tout ca.

Tu demandes si l'on peut changer l'autre, c'est un peu difficile comme question, tu vois par exemple depuis ma rupture j'ai pas mal changé, je sors beaucoup plus, je vais beaucoup plus vers les autres, j'ai retrouvé l'envie de faire de nouvelles choses et j'ai lancé des projets que je mettais de coté depuis trop longtemps à cause de ma situation.

Au final je ne sais pas si l'on peut changer du jour au lendemain dans le quotidien mais je vois bien qu'un évènement majeur comme une rupture peut nous faire changer, c'est ce que j'ai constaté suite à la mienne et de ce coté la c'était un mal pour un bien au final, je vis beaucoup plus depuis que j'ai retrouvé gout à faire des choses, je me rends également compte que les problèmes de mon ancienne copine agissaient directement sur moi et me faisaient sombrer car je ne pouvais les résoudre et je me retrouvais bloqué.

Voila pour mon avis perso sur ta question.
Avatar du membre
par siddharta
#932157
Bienvenue au club des trentenaires célibataires ....

Belle et longue histoire, et j'imagine parfaitement tout ce qui passe dans tête sur les souvenirs, les 1er fois, familles etc.
Il va te falloir du temps, de l'énergie, de la peine, pour avancer pas à pas. tu ne pourras jamais l'oublier, elle non plus je te rassure.

Si tu sens qu'une reconquête est possible, essaye de ne pas trop commettre d'interdit, et de faire ça intelligemment.
Avatar du membre
par Karmacode
#932169
Trentenaire célibataire, relation qui dépassent les 5 ans hmmm c'est marrant mais j'ai l'impression que l'on a tous eu des femmes qui approchaient la trentaine ou y était et on commencé à nous faire une crise de la trentaine à remettre tout en question.

Moi je sais qu'elle m'a sorti ca mais je pense que c'etait sur le coup donc j'attends d'en savoir plus avec sa lettre pour qu'elle détaille vraiment pourquoi elle en est arrivé la.

Je vais ptet chercher une fille plus proche de mon age (elle en avait 29 et moi 34) histoire de pas retomber dans ce genre de galère enfin à mon avis c'était plus un problème de personnalité que d'age à proprement parler.
Avatar du membre
par Figasec
#932247
Bonjour Yakh,

Après avoir lu quelques sujets devenus quasiment mythiques sur ce forum, j'ai aussi décidé de m'inscrire. En attendant que mon message de présentation soit validé par la modération, je me suis donc remis à la lecture, et j'arrive dans ton sujet (je ne suis pas un adepte du tutoiement direct, mais j'ai lu qu'ici, cela semble être la règle).

Comme le dit Karmacode, "Ton histoire est unique comme chacune des notres mais bien souvent les phases et les émotions ressenties sont les mêmes ensuite". Par contre, je suis frappé de la ressemblance entre nos deux parcours. A un détail près (j'ai 45 ans, 20 ans de vie commune et 15 ans de mariage), tout semble se rejoindre: première vraie relation amoureuse (première en tout), même raisons de rupture invoquées, mêmes réflexions, mêmes interrogations, mêmes réflexes de tentatives de récupération, mêmes conséquences, même ...

Et bien entendu, arrivée sur le même forum, pour les mêmes raisons. J'espère donc qu'on va pouvoir s'en sortir, et en attendant, je pense qu'on va devoir se serrer les coudes.

Cordialement
par Yakh
#932924
Merci pour vos réponses à toutes & à tous.
J'ai l'impression que le facteur "temps" est important dans la guérison, on va donc se dire que chaque jour qui passe est un jour meilleur car il me permet de reprendre pieds...

Figasec, bon courage à toi, ta relation ayant été encore plus longue, je n'ose pas imaginer combien cela a du être difficile.
Avatar du membre
par Figasec
#932935
Je ne sais pas si c'est plus douloureux à 7 ans, à 15 ou à 20 ans; cela me serait arrivé il y a 10 ans, cela aurait été plus simple, car j'aurais moins de responsabilités financières à assumer, mais la peine aurait été la même.
Le problème de mon côté, c'est que je suis obligé de la revoir quasiment tous les jours pour le boulot, et que je suis donc obligé de "faire semblant" d'être fort et digne.
D'autre part, il y a des moments où je dois me faire violence pour ne pas pêter un plomb. Par exemple, hier soir, elle est passée à la maison pour me laisser notre chien en garde quelques jours. Je ne te raconte pas la douleur au moment où la porte s'est refermée sur elle à son départ, sans un mot, sans un au-revoir, sans un baiser comme ceux que nous échangions avant la rupture lorsque l'un de nous sortait... Et je m'effraie déjà de ce que je vais ressentir la semaine prochaine, lorsqu'elle va revenir chercher le chien, et que je vais me retrouver à nouveau seul tout-à-coup.
Je ne te raconte pas la souffrance lorsque je vois le chien tourner partout dans la maison à sa recherche, ou l'attendre des heures assis derrière la fenêtre...
Et ce qui me fait le plus mal: constater sa froideur et sa détermination. J'ai essayé de la retenir quelques instants hier soir, en lui proposant de boire un café lorsqu'elle est venue déposer le chien; elle a rejeté aussitôt ma proposition, pour repartir sans se retourner, sans un regard en arrière...
par Yakh
#933567
Ne peux-tu pas essayer de réduire les rencontres ? Parce que ce sont vraiment ces moments qui font le plus mal (paradoxalement d'ailleurs) vu qu'elle semble complètement décidée à tourner la page, ce qui te fait encore plus souffrir.

Ton histoire avec ton chien fait écho à ma propre histoire (on a un chat) et j'espère sincèrement qu'elle soit partie avec. Je ne supporterai pas de voir notre chat qu'on a adopté ensemble tous les jours... C'est tout con, mais ça va me rappeler constamment mon ex - et donc, me faire constamment mal.
Avatar du membre
par Figasec
#933573
Yakh a écrit :Ne peux-tu pas essayer de réduire les rencontres ?
Vu que de toute manière je suis obligé de bosser avec elle pendant encore au-moins deux ans...
Bien que ce ne soit pas au boulot que ça me gène le plus: on y a toujours évité de se faire des "mamours", par respect pour la clientèle, donc de ce côté, rien ne change vraiment. Par contre, à la maison, c'est vraiment "hard"...
par Benj12
#933597
+1
Bonjour tout le monde, et bonjour Yakh,
Je vis actuellement pratiquement la même histoire. Je fais bref : 11 ans ensemble, 2 enfants.
M'annonce il y a 9 mois : " J'en ai marre, c'est plus pareil… " le classique quoi… la fameuse routine...
Je me bats chaque jour pour sauver notre couple, notre famille.
Au final, il y a 1 mois, je découvre qu'elle à une relation.
Séparé depuis 3 semaines, elle emménage dans un appartement à 800 m de la maison ce week-end…
Ce n'est plus la femme que j'ai connu. Je suis comme vous tous… dévasté. Il va falloir être fort, je le sais.
Les prochaines semaines s'annoncent compliqué. Mais il faut traverser cette épreuve… je n'ai pas le choix.
Bon courage à toi Yakh.
par Yakh
#933762
Benj12 a écrit : Au final, il y a 1 mois, je découvre qu'elle à une relation.
Dur...
J'en parlais à l'un de mes amis, je pense qu'une séparation amoureuse ressemble un peu à une démission: tu ne quittes pas ton ancien job, s'il ne te convient plus forcément. Par contre, au moment où tu vois une nouvelle opportunité qui te semble plus intéressante, et que ton job ne te convient pas plus forcément, c'est à ce moment-là que tu peux éventuellement franchir le pas.

La routine, c'est un peu ça je pense. Ça devient lassant, mais tu composes avec. Au moment où tu vois qu'il y a peut-être mieux ailleurs, c'est à ce moment-là que le fil peut casser.

Courage à toi, et même si je ne suis pas dans cette situation avec des enfants dans l'équation, essaye de les préserver au maximum...
Avatar du membre
par Figasec
#933779
Bonsoir Yakh, Bonsoir Benj,

Yakh, j'avais aussi fait ce genre de rapprochement (séparation/démission), mais alors je me suis posé une question : comment expliquer celles qui rompent sans la raison de "l'opportunité" ? Un peu comme si elles démissionnaient parce que le travail ne les intéresse plus, sans avoir de proposition plus intéressante derrière ?
D'autre part, la relation qui existe au point de vue professionnel est basée (normalement) uniquement sur un plan financier (même si on aime son boulot, on ne le choisit pas s'il n'y a pas le salaire au bout); alors que la relation qui existe au point de vue couple est uniquement d'ordre sentimental. Cela signifierait donc que chez la personne qui s'en va, le sentiment d'amour n'a jamais été réel. Parce que pour moi, l'amour, ça ne s'éteint pas comme on éteint ou comme on baisse l'éclairage, en agissant sur un interrupteur ou un variateur.
par Yakh
#933856
Figasec a écrit :Parce que pour moi, l'amour, ça ne s'éteint pas comme on éteint ou comme on baisse l'éclairage, en agissant sur un interrupteur ou un variateur.
On pourrait en débattre pendant des heures sans trouver de réponses, vu qu'on parle de notions forcément subjectives. Pour moi, le variateur qui atténue lentement l'amour, c'est le temps.
par ibiza22
#933863
Bonsoir Yakh,

Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Relation de 10 ans, mon premier et unique amour, qui s'en va pour je le cite " se débrouiller seul, ne pas m'avoir constamment derrière lui et des tites disputes du quotidien qui s'accumulent, mais je suis l'amour de sa vie"...Se barre du jour au lendemain, me laissant dans notre appartement avec nos deux chats, sans voiture et sans travail...le rêve. Et tout ce que tu racontes je le ressens également. Un peu tjs dans le déni après 1 mois...me disant qu'il va réaliser tout cela...mais je me bat chaque jour en me disant que je ne dois pas arrêter de vivre et l'attendre car ca ne sert à rien.J'essaye de garder la foi et de me dire que l'amour est encore possible avec une autre personne qui saura me respecter. Mais comme tu dis, le temps à toute son importance, mais ce sentiment de vide est immense...sortir et faire des choses aident bcp...mais les journées ont 24h donc bon...les souvenirs arrivent malgré eux. Mais je ne pense pas que l'autre personne puisse nous oublier...c'est une légère consolation. Tous dans le même bateau! courage!!
Avatar du membre
par Figasec
#933883
Yakh a écrit :Pour moi, le variateur qui atténue lentement l'amour, c'est le temps.
Mes grands-parents ont vécu la guerre, ils ont perdu un enfant (qui aurait donc du être mon oncle) à l'âge de 4 ans, et ont donc du traverser des épreuves que d'autres couples n'auraient pas supporté. Pourtant, je les ai vu s'embrasser et se tenir la main jusqu'au décès de ma grand-mère, soit soixante ans après leur mariage. Mon ex s'en émerveillait d'ailleurs elle-même lorsque nous nous sommes connus, en me disant qu'elle rêvait de la même chose pour nous. Je suis donc persuadé que le temps n'a rien à voir là-dedans.
Avatar du membre
par Palimpseste
#933893
Figasec a écrit :Mes grands-parents ont vécu la guerre, ils ont perdu un enfant (qui aurait donc du être mon oncle) à l'âge de 4 ans, et ont donc du traverser des épreuves que d'autres couples n'auraient pas supporté. Pourtant, je les ai vu s'embrasser et se tenir la main jusqu'au décès de ma grand-mère, soit soixante ans après leur mariage. Mon ex s'en émerveillait d'ailleurs elle-même lorsque nous nous sommes connus, en me disant qu'elle rêvait de la même chose pour nous. Je suis donc persuadé que le temps n'a rien à voir là-dedans.
L'époque et la pression sociale vis-à-vis du couple n'étaient pas les mêmes. Pour un couple réellement attaché par l'affection, le temps et les épreuves, on en comptait 10 où :
- le ménage était dans le meilleur des cas à trois voire à quatre (certaines personnes - mâles ou femelles - ayant un don prodigieux pour alourdir les chaines du mariage ou n'étant pas assez forts pour les supporter dès le début...) ;
- l'un des deux s'écrasait sous la personnalité de l'autre, la pression financière et/ou les conventions sociales, familiales, etc.

Dans un couple, on remarque très vite ce qui dérape ou pas, finalement. Sauf qu'à un certain moment, l'un des deux se dit "Je prends sur moi pour que ça dure"... Entérinant par là, un mode de fonctionnement qui va lui revenir dans la tête comme un boomerang : soit parce que celui ou celle qui prend sur lui pète un câble, soit parce que le "défaillant" met en place sa stratégie pour fatiguer l'autre (consciemment ou pas d'ailleurs) en vivant à ses dépends. Cette prise en charge peut aussi finir par ressembler à une cage dorée, étouffante au possible, amenée à être brisée à un moment ou un autre... Notons que la relation à base de "Regarde ce que je fais pour toi, espèce d'incapable" s'appuie sur une dynamique bien incertaine et explosive à moyen et long terme, parce qu'au début on le fait "par amour" et ensuite, l'amour ingrat ça rend grinçant... Culpabiliser l'autre, en faisant miroiter son costume de superman/wonderwoman n'est pas une stratégie payante, on le constate tous les jours sur le forum.

En "couple boiteux", on peut aussi se jeter de la poudre aux yeux pour temporiser (une maison, un vague projet à deux, etc.) : ça peut-être un projet sincère, mais souvent ça sert à masquer le déni, sur un certain laps de temps. Sachant que l'être humain se lasse vite, très vite de ses privilèges pour les assimiler à un dû, la satisfaction sera de courte durée.

Tout ça pour dire qu'un couple, ce n'est pas remplacer l'autre dans toutes ses carences, pour mener en solo aveuglément, égoïstement un projet qui nous tient à coeur. C'est savoir discuter, revoir ses priorités en fonction de l'évolution de chacun et aussi savoir dire non, quand c'est hors limite. Dans un couple, on ne brade pas des valeurs morales profondes, au profit de bêtises superficielles, comme "la séduction"... Quand on s'ennuie à deux, c'est parce qu'on s'ennuie tout seul. Et ça, on s'en aperçoit lorsque l'autre n'est plus là, qu'on ne peut plus lui faire endosser nos propres carences (les largueurs dépressifs en savent quelque-chose).

Et puis au bout d'un moment, il faut avoir le courage de regarder son couple en face : savoir si on est encore un couple hormonal (les fameux trois ans), un GIEA (un groupement d'intérêts économiques et affectifs), un couple avec béquille (maîtresse ou amant, voire les deux)... Bref, pour garder un cap, il faut recenser régulièrement les ressources dont on dispose, afin d'avancer d'une manière rationnelle. Enfin là, on n'est plus dans l'histoire "gnangnan" des débuts... On est aussi dans une relation qui va au-delà des petits intérêts personnels. C'est plus ambitieux, parce que c'est avant tout ne pas se mentir à soi-même.
Avatar du membre
par Figasec
#933901
Palimpseste a écrit :L'époque et la pression sociale vis-à-vis du couple n'étaient pas les mêmes.
Je NE vous parle PAS d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...
Mon grand-père est décédé l'an dernier, ma grand-mère quelques années auparavant. Donc ça existe encore au XXIème siècle.
Et puis au bout d'un moment, il faut avoir le courage de regarder son couple en face : savoir si on est encore un couple hormonal (les fameux trois ans), un GIEA (un groupement d'intérêts économiques et affectifs), un couple avec béquille (maîtresse ou amant, voire les deux)... Bref, pour garder un cap, il faut recenser régulièrement les ressources dont on dispose, afin d'avancer d'une manière rationnelle. Enfin là, on n'est plus dans l'histoire "gnangnan" des débuts... On est aussi dans une relation qui va au-delà des petits intérêts personnels. C'est plus ambitieux, parce que c'est avant tout ne pas se mentir à soi-même.
T'as pas l'impression de confondre vie de couple, et management d'entreprise ? L'amour n'a jamais rien eu, et n'aura jamais rien de rationnel. Si on commence à se poser la question des bénéfices vs déficits lorsqu'on s'engage dans une relation amoureuse, autant ne pas le faire, et se contenter d'aller aux putes.
Avatar du membre
par Palimpseste
#933912
Figasec a écrit : Mon grand-père est décédé l'an dernier, ma grand-mère quelques années auparavant. Donc ça existe encore au XXIème siècle.
Cela fait d'eux des personnes nées en quelle année ? Après tout, le droit de vote pour les femmes n'a que 70 ans... Et jusque dans les années 70, les enfants de divorcés constituaient un exotisme dans les cours d'école... Donc quelle éducation, quel poids de la société ont-il reçu par rapport à cela ? (Je n'attends pas les réponses hein, c'est juste pour re-situer le contexte)
Figasec a écrit : T'as pas l'impression de confondre vie de couple, et management d'entreprise ?
Ton avocat en dit quoi, au vu de ce que tu traverses ? Ton compte en banque en dit quoi aujourd'hui ?
Figasec a écrit :L'amour n'a jamais rien eu, et n'aura jamais rien de rationnel. Si on commence à se poser la question des bénéfices vs déficits lorsqu'on s'engage dans une relation amoureuse, autant ne pas le faire, et se contenter d'aller aux putes.
Pendant les premières années, il n'y rien de rationnel, je te l'accorde. Dès qu'on commence à parler mariage, achat, constitution de patrimoine, on entre un peu plus dans le rationnel, à plus forte raison si des enfants sont issus de l'union.

Si tu résumes le terme "bénéfices", à la sphère financière du couple, je suis d'accord avec toi. Mais il y a aussi le bénéfice moral, intellectuel, social, émotionnel, affectif... Qu'à aucun moment, je n'ai exclu et qui n'a rien à voir avec le bouillon hormonal du début.
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
  • 10