- 18 déc. 2014, 04:41
#978841
Bonsoir à toute la communauté,
Je viens à vous car je pense que l'avis et l'expérience des autres peuvent peut-être m'aider. J'ai découvert ce site en cherchant des solutions au problème que je vais vous exposer. Tout d'abord je me présente :
- mon pseudonyme est Anhaëlle.
- j'ai 29 ans.
- je suis Belge (oui oui c'est important vous allez comprendre
)
- je suis étudiante laborantin, en dernière année d'étude (j'ai eu un parcours difficile, j'ai repris mes études sur le tard).
Je ne vais pas vous faire le détail de tout mon passé car ce serai bien trop long, et ce n'est pas le but ici. Néanmoins, j'aimerai vous informer de 2-3 petites choses avant de m'exprimer, cela vous aidera pour mieux me situer :
- je n'ai quasiment reçu aucune marque d'affection de ma mère, et très peu de mon père (parents divorcés quand j'étais très jeune).
- je suis une personne dite HP (non pas les imprimantes, les personnes à haut potentiel !), ce qui entraîne chez moi un gros handicap social (harcèlement moral et physique durant toute ma scolarité, et après), et une dépression depuis mon entrée à l'école.
- une relation de 7 ans m'a réduite à l'état d'esclave de mon partenaire.
Oui je sais, c'est pas joli... Vous comprendrez aisément pourquoi j'ai été quelqu'un de négatif, renfermé, d'une dépendance affective sans nom, dysmorphophobique, bref j'en passe.
Entre temps (2012), j'ai rencontré quelqu'un sur site de rencontre : cet homme était ma seule raison de vivre. Il était l'univers dans lequel je vivais et représentait bon nombre de me critères... Sauf l'affectif (distant et presque pas de contacte physique, j'avais l'impression que ça faisait 20 ans qu'on était ensemble). Mais je l'aimais plus que tout au monde. Bien évidemment il m'a quitté en novembre 2013, et c'est normal. Mais mon monde s'écroulait, si bien que j'ai cru ne jamais plus être capable d'aimer. Alors je l'ai attendu, passivement, après avoir glissé un petit mot lui disant que je serai toujours là, dans le colis expédié qui contenait ses dernières affaires.
Passionnée de jeux-vidéo depuis le plus jeune âge, je joue à un jeu en ligne (WoW) depuis 10 ans. Cette interface vers un univers "social" m'a aidée à faire bon nombre de rencontre et de ne pas me sentir jugée au premier abord. J'ai réussi à communiquer plus facilement, car en écrivant sur les chans, les autres ne voyaient pas ma carapace et mon attitude défensive.
En avril 2014, je choisi d'intégrer une petite guilde pour jouer avec un petit nombre de gens ayant les mêmes objectifs de jeu que moi (une guilde est un rassemblement d'un certain nombre de joueurs qui partagent le même style de jeu, au sein du jeu lui-même, un peu comme des cercles ou des clubs d'étudiants, au sein d'une université). De fil en aiguille, je fais la connaissance de tout le monde, mais très vite, 2 affinités se dessinent pour 2 d'entre eux : je vais les appeler "J" et "M" :
- J vient d'avoir 29 ans et est célibataire. Il habite Marseille.
- M vient d'avoir 26 ans et est célibataire. Il voyage entre son appartement de Paris et la résidence parentale en Corse.
Depuis le début, mon attirance pour la personnalité de M est très forte. Mais un malêtre profond lui fait repousser les avances : son ex l'a quitté il y a quelques mois, après une relation de 5 ans. Il l'a très mal vécu jusqu'à faire des choses (à lui-même) qu'il regrette, entraînant une dégradation considérable de son estime de soi, de son image et de la confiance en l'autre.
Après m'avoir confié cela (notez que ce n'est pas anodin pour un garçon de se confier à une fille qu'il n'a jamais vue et qu'il connaît à peine), je décide donc de respecter son choix, je ne le drague plus mais reste là pour lui, à l'écouter et à le soutenir.
Je "m'attaque" donc à mon autre proie
: M. On s'entend super bien, on délire et on se drague très franchement. Un mois plus tard, je lui propose de descendre dans le sud venir le voir... Cette proposition lui a fait un choc, et il s'est retranché dans une barrière mentale (mais pas trop quand même). Bref, je vais le voir et vous vous doutez bien de ce qui arrive. Au vu de la distance qui nous sépare, nous avions décidé de former un couple libre, histoire de n'avoir aucune frustration (ni lui ni moi n'étions jaloux).
Tout se déroule bien jusqu'en juillet (il est même remonté en Belgique me voir). Juillet ce sont les vacances et je redescend pour 3 semaines. Là, au bout de 5 jours, je me rends compte que la routine s'était installée. J'avais le sentiment d'être quelque chose d'acquis. Mais j'ai quand même passé d'excellentes vacances.
Durant ce séjour, M est de passage à Marseille, et propose de venir nous voir (J, des amis de J qui font aussi partie de la guilde du jeu, et moi). On se donne tous RDV à une terrasse et là j'attend... Oui je l'ai attendu... M... "Pourtant je suis avec J, donc stop ici !". Je me calme... Quelques malheureuses secondes... Car quand je l'ai vu, j'ai su... J'ai inhibé tout ça le plus vite possible car j'étais réellement amoureuse de J. La soirée s'est très bien passée, un couple est rentré plus tôt et nous n'étions plus que 4 : J, M, un ami de J, et moi.
Nous sommes allé entamer la nuit au Vieux Port. Je tiens très bien l'alcool, il m'en faut beaucoup pour être saoule. Mais je MOURRAIS de faim
! J'ai donc utilisé se prétexte pour partir un instant... En kidnappant M (parce que j'avais peur de me balader seule, et parce que "je voulais lui parler"... Mais les excuses sont faites pour s'en servir, je ne vous apprends rien. C'est vrai, on a cherché à manger. C'est vrai j'avais peur de me faire agresser (faut dire que le charisme de J ferait plus pleurer de rire des vilains que de les faire fuir !). C'est vrai je devais lui parler en privé... Pour lui dire à quel point je tenais à lui parce que je ne pouvais pas lui dire mes sentiments. Pour lui dire que je serai là s'il avait besoin de réconfort parce que je connaissais aussi la douleur d'une rupture difficile.
On a marché... On s'est fait un délire le temps d'un instant, j'étais dans ses bras... On s'est regardé en silence... Puis on s'est embrassé...
Jamais je n'avais ressenti ça avant. Ce n'était pas (que) de l'excitation car je ressentais, à travers ses baisers et la façon dont il me serrait contre lui, à la fois tout le potentiel affectif dont il était doté, et le gouffre béant d'une blessure qui saignait toujours. Je me souviendrai toute ma vie de ses premiers mots : "Pourquoi moi, jeune fille ?". Je lui ai répondu : "Je suis sapiophile" (très attirée par les personnes intelligentes, il me disait tout le temps se mot à propos de ses préférences féminines). Ça l'a ému. Je lui ai dis que je savais ce qu'il ressentait. Que le mode de vie que j'ai choisi avec J, il ne le supporterait pas. La façon dont il m'a serrée contre lui m'a fait comprendre que c'était exactement ça. Alors je lui ai répété que nous ne savions pas de quoi l'avenir était fait et ça l'a rassuré. Mais la soirée devait se terminer. Ça m'a paru si brutal. On s'est promis de se revoir. Nous sommes chacun rentré chez nous. Je me suis tellement retenue de ne pas pleurer.
Mon retour en Belgique fin juillet a également sonné le glas. Je savais que J devait partir un mois en vacance dans sa maison en Corse. Il m'a promis de me SMS malgré les difficulté de communication au milieu de la montagne (peu de GSM et pas d'Internet). Cela ne me posait pas de soucis, j'assumais parfaitement mon choix de vie. Pourtant encore une fois je me leurrais sur la personne. Quand il est venu chez moi, il me disait qu'il trouverait jamais mieux que moi, j'étais la meilleure chose dans sa vie, qu'il s'ennuierait pas de moi de sitôt... Du baratin tout ça... Avec mes 10 doigts, j'ai assez pour compter le nombre de SMS qu'il m'a envoyé. Plus tard, j'ai appris par une amie commune qu'il se faisait draguer par une autre (ce n'est pas ça qui m'a blessé mais le fait qu'il ne prenne pas 15 min de son temps pour me parler, alors qu'il communiquait avec cette amie régulièrement... par internet (il n'avait pas de net soit disant)). Du coup, je lui ai balancé par SMS que je descendais en Corse voir M. Auparavant, j'avais dis à J que je serai descendue pour lui si une place se libérait chez lui... J'ai eu droit à un "D'accord, amusez-vous bien ! ". Dès cet instant j'avais compris...
J'ai pris l'avion et suis restée 10 jours là-bas avec M. Je n'avais jamais rien vécu d'aussi intense, de sincère et émotionnel de toute la vie. Il m'a dit ne s'être jamais senti aussi bien depuis sa rupture, ni en phase avec quelqu'un. On s'est revu encore un WE quand il est monté sur Paris et encore 10 jours à la Toussaint. J'était comblée autant du côté professionnel qu'affectif.
Puis du jour au lendemain le couperet est tombé. Alors qu'il m'avait enfin appelé "mon amour"(oui il avait des difficulté à le dire), il a décidé de partir. Il m'a annoncé ça un samedi. La douleur fut de force exactement opposée à l'amour que j'éprouvais pour lui. Voici ce que j'ai retenu de ses explications :
- je dois faire le deuil de mes ex : oui j'en ai parlé, mais je parle d'eux au même titre que mon intérêt se porte sur l'influence d'un barrage à castors moussus des Pyrénées occidentales, sur la pousse des bolets chocolat bleu pâle au pieds des platanes routier agressifs.
- je vis à travers lui et je le met sur un piédestal : c'était vrai.
- je me déteste donc je ne mérite rien : c'était vrai.
- la distance n'aide pas : c'est vrai, mais c'est impossible de faire autrement avant que j'aie fini mes études. J'ai fais un choix que j'assume.
- je ne parviens pas à profiter du bonheur avec lui : c'était vrai.
Voilà. C'est tout ce que j'ai retenu. Je suis passée sur la chaise électrique ce jour là. J'ai du aller en convalescence chez ma mère car je vis seule. Deux jours plus tard je faisais une tentative de suicide à cause d'une mauvaise rencontre chez mon père (pas à cause de M). La veille, M, en voyage d'affaires à Hong Kong, m'avait appelé pour savoir comment ça allait : j'étais effondrée. Je lui ai rappelé que le jour où il partait, je ne m'en remettrais pas, qu'il s'en fichait bien de ce qui pouvait m'arriver vu qu'il m'aimait plus. Il m'a répondu que c'était faux, qu'il tenait énormément à moi et qu'il ne voulait pas perdre le contact. J'ai ajouté que ça ne m'intéressait pas qu'on soit amis, que je voulais être avec lui, auquel cas ce n'était plus la peine de m'appeler. Il m'a supplié de ne pas faire de bêtise, et que si je voulais le récupérer, il fallait que je reste. Ce qui est arrivé le lendemain n'était pas à cause de lui.
QU'EN EST-IL À PRÉSENT ?
Le jour auquel j'ai passé ma première nuit sans pleurer, je me suis juré que ça ne se passerait pas comme ça, pas cette fois-ci. J'ai discuté avec une amie qui m'a remise sur pied. J'ai pris des armes que je n'avais jamais trouvées auparavant, et j'ai décrété qu'à partir de cet instant les choses ne seraient plus comme avant :
- je suis allée voir mon médecin et on a changé mon antidépresseur.
- je suis allée chez une sophrologue qui m'a transformée (j'y retourne bientôt pour continuer dans cette voie). Elle m'a aidée à être heureuse avec moi-même, à avoir confiance en moi et m'aimer. Pour vous citer des exemples : j'ai le sourire aux lèvres, je ne me dévalorise plus constamment, j'ai envie de prendre soin de mon corps, etc...
- mes stages d'étude occupent mon esprit, et me font confirmer que je suis au paradis professionnel.
Je pourrais en citer d'autres mais ces points m'ont paru les plus importants. Même si j'ai versé quelques larmes en écrivant ces lignes, elles traduisent plus l'émotion que j'ai en repensant à nos moments, et aux effets de son absence. Aujourd'hui je veux me battre pour être bien en moi (et c'est presque réussi), et pour le récupérer si c'est possible, car jusqu'à présent, c'est l'homme de ma vie. Il possède les 5 qualité nécessaires pour me rendre heureuse (et il en a beaucoup d'autres) et j'aime aussi ses défauts. Nous parlons le même langage, y compris celui du silence. Je tiens tellement à lui que je suis jalouse de toute autre fille qui s'en approcherait (je ne l'ai jamais été avant). Je veux être là pour lui pour le meilleur et pour le pire (et je sais que ce serait réciproque). Je me vois vivre avec lui et avoir des enfant avec lui (je n'en voulais pas avant), mais pas tout de suite évidemment, il faut des sous. Je pense réellement que notre couple marchera, je veux juste qu'il me laisse une chance de le lui prouver :
- je compte m'expatrier en France : c'est une décision de longue date, et, avec ou sans lui, je partirai. Mes démarches administratives commenceront en février.
- en attendant mon départ, comment lui montrer et prouver mon changement ?
- la dernière fois qu'il m'a appelé c'était il y a 4 semaines : j'étais joyeuse, je lui ai expliqué mes démarches mais il ne connaît pas encore les résultats, et je lui ai dis de ne pas m'appeler trop souvent (oui en fait si c'est moi qui appelle, les huissiers viennent saisir mes meubles pour payer la facture je vis en dessous du seuil de pauvreté ^^).
- même si je l'aime plus que je n'ai jamais aimé personne, je ne veux pas qu'on se remette ensemble avant avril.
JUSTEMENT !!!
Avril, c'est le mois de son anniversaire (il n'a jamais voulu me dire le jour). Je pensais lui faire une surprise de 2 manières :
- je voulais lui écrire une lette telle que décrite par le coach, et comme il a de l'humour et qu'il passe son temps à se vendre dans le cadre de son job, je pensais lui ajouter un genre de lettre de motivation avec un CV, pour "me vendre" et lui argumenter pourquoi je suis faite pour lui et lui pour moi.
- à la fin de cette lettre, je lui ferai comprendre que je viendrai le voir le temps d'un WE pour qu'il voit mon changement physiquement et moralement. Je veux que quand il me regarde il voit la femme de sa vie.
Qu'en pensez-vous ? Bien sûre il n'est pas question de le forcer à m'aimer, s'il n'a plus de sentiments, mais s'il y a ne serait-ce qu'une minuscule chance, je veux la saisir. Sinon je vivrai très bien sans lui, mais avec lui, je serai encore mieux.
Merci de m'avoir lue et désolé pour l'orthographe
Je viens à vous car je pense que l'avis et l'expérience des autres peuvent peut-être m'aider. J'ai découvert ce site en cherchant des solutions au problème que je vais vous exposer. Tout d'abord je me présente :
- mon pseudonyme est Anhaëlle.
- j'ai 29 ans.
- je suis Belge (oui oui c'est important vous allez comprendre
)- je suis étudiante laborantin, en dernière année d'étude (j'ai eu un parcours difficile, j'ai repris mes études sur le tard).
Je ne vais pas vous faire le détail de tout mon passé car ce serai bien trop long, et ce n'est pas le but ici. Néanmoins, j'aimerai vous informer de 2-3 petites choses avant de m'exprimer, cela vous aidera pour mieux me situer :
- je n'ai quasiment reçu aucune marque d'affection de ma mère, et très peu de mon père (parents divorcés quand j'étais très jeune).
- je suis une personne dite HP (non pas les imprimantes, les personnes à haut potentiel !), ce qui entraîne chez moi un gros handicap social (harcèlement moral et physique durant toute ma scolarité, et après), et une dépression depuis mon entrée à l'école.
- une relation de 7 ans m'a réduite à l'état d'esclave de mon partenaire.
Oui je sais, c'est pas joli... Vous comprendrez aisément pourquoi j'ai été quelqu'un de négatif, renfermé, d'une dépendance affective sans nom, dysmorphophobique, bref j'en passe.
Entre temps (2012), j'ai rencontré quelqu'un sur site de rencontre : cet homme était ma seule raison de vivre. Il était l'univers dans lequel je vivais et représentait bon nombre de me critères... Sauf l'affectif (distant et presque pas de contacte physique, j'avais l'impression que ça faisait 20 ans qu'on était ensemble). Mais je l'aimais plus que tout au monde. Bien évidemment il m'a quitté en novembre 2013, et c'est normal. Mais mon monde s'écroulait, si bien que j'ai cru ne jamais plus être capable d'aimer. Alors je l'ai attendu, passivement, après avoir glissé un petit mot lui disant que je serai toujours là, dans le colis expédié qui contenait ses dernières affaires.
Passionnée de jeux-vidéo depuis le plus jeune âge, je joue à un jeu en ligne (WoW) depuis 10 ans. Cette interface vers un univers "social" m'a aidée à faire bon nombre de rencontre et de ne pas me sentir jugée au premier abord. J'ai réussi à communiquer plus facilement, car en écrivant sur les chans, les autres ne voyaient pas ma carapace et mon attitude défensive.
En avril 2014, je choisi d'intégrer une petite guilde pour jouer avec un petit nombre de gens ayant les mêmes objectifs de jeu que moi (une guilde est un rassemblement d'un certain nombre de joueurs qui partagent le même style de jeu, au sein du jeu lui-même, un peu comme des cercles ou des clubs d'étudiants, au sein d'une université). De fil en aiguille, je fais la connaissance de tout le monde, mais très vite, 2 affinités se dessinent pour 2 d'entre eux : je vais les appeler "J" et "M" :
- J vient d'avoir 29 ans et est célibataire. Il habite Marseille.
- M vient d'avoir 26 ans et est célibataire. Il voyage entre son appartement de Paris et la résidence parentale en Corse.
Depuis le début, mon attirance pour la personnalité de M est très forte. Mais un malêtre profond lui fait repousser les avances : son ex l'a quitté il y a quelques mois, après une relation de 5 ans. Il l'a très mal vécu jusqu'à faire des choses (à lui-même) qu'il regrette, entraînant une dégradation considérable de son estime de soi, de son image et de la confiance en l'autre.
Après m'avoir confié cela (notez que ce n'est pas anodin pour un garçon de se confier à une fille qu'il n'a jamais vue et qu'il connaît à peine), je décide donc de respecter son choix, je ne le drague plus mais reste là pour lui, à l'écouter et à le soutenir.
Je "m'attaque" donc à mon autre proie
: M. On s'entend super bien, on délire et on se drague très franchement. Un mois plus tard, je lui propose de descendre dans le sud venir le voir... Cette proposition lui a fait un choc, et il s'est retranché dans une barrière mentale (mais pas trop quand même). Bref, je vais le voir et vous vous doutez bien de ce qui arrive. Au vu de la distance qui nous sépare, nous avions décidé de former un couple libre, histoire de n'avoir aucune frustration (ni lui ni moi n'étions jaloux).Tout se déroule bien jusqu'en juillet (il est même remonté en Belgique me voir). Juillet ce sont les vacances et je redescend pour 3 semaines. Là, au bout de 5 jours, je me rends compte que la routine s'était installée. J'avais le sentiment d'être quelque chose d'acquis. Mais j'ai quand même passé d'excellentes vacances.
Durant ce séjour, M est de passage à Marseille, et propose de venir nous voir (J, des amis de J qui font aussi partie de la guilde du jeu, et moi). On se donne tous RDV à une terrasse et là j'attend... Oui je l'ai attendu... M... "Pourtant je suis avec J, donc stop ici !". Je me calme... Quelques malheureuses secondes... Car quand je l'ai vu, j'ai su... J'ai inhibé tout ça le plus vite possible car j'étais réellement amoureuse de J. La soirée s'est très bien passée, un couple est rentré plus tôt et nous n'étions plus que 4 : J, M, un ami de J, et moi.
Nous sommes allé entamer la nuit au Vieux Port. Je tiens très bien l'alcool, il m'en faut beaucoup pour être saoule. Mais je MOURRAIS de faim
! J'ai donc utilisé se prétexte pour partir un instant... En kidnappant M (parce que j'avais peur de me balader seule, et parce que "je voulais lui parler"... Mais les excuses sont faites pour s'en servir, je ne vous apprends rien. C'est vrai, on a cherché à manger. C'est vrai j'avais peur de me faire agresser (faut dire que le charisme de J ferait plus pleurer de rire des vilains que de les faire fuir !). C'est vrai je devais lui parler en privé... Pour lui dire à quel point je tenais à lui parce que je ne pouvais pas lui dire mes sentiments. Pour lui dire que je serai là s'il avait besoin de réconfort parce que je connaissais aussi la douleur d'une rupture difficile.On a marché... On s'est fait un délire le temps d'un instant, j'étais dans ses bras... On s'est regardé en silence... Puis on s'est embrassé...
Jamais je n'avais ressenti ça avant. Ce n'était pas (que) de l'excitation car je ressentais, à travers ses baisers et la façon dont il me serrait contre lui, à la fois tout le potentiel affectif dont il était doté, et le gouffre béant d'une blessure qui saignait toujours. Je me souviendrai toute ma vie de ses premiers mots : "Pourquoi moi, jeune fille ?". Je lui ai répondu : "Je suis sapiophile" (très attirée par les personnes intelligentes, il me disait tout le temps se mot à propos de ses préférences féminines). Ça l'a ému. Je lui ai dis que je savais ce qu'il ressentait. Que le mode de vie que j'ai choisi avec J, il ne le supporterait pas. La façon dont il m'a serrée contre lui m'a fait comprendre que c'était exactement ça. Alors je lui ai répété que nous ne savions pas de quoi l'avenir était fait et ça l'a rassuré. Mais la soirée devait se terminer. Ça m'a paru si brutal. On s'est promis de se revoir. Nous sommes chacun rentré chez nous. Je me suis tellement retenue de ne pas pleurer.
Mon retour en Belgique fin juillet a également sonné le glas. Je savais que J devait partir un mois en vacance dans sa maison en Corse. Il m'a promis de me SMS malgré les difficulté de communication au milieu de la montagne (peu de GSM et pas d'Internet). Cela ne me posait pas de soucis, j'assumais parfaitement mon choix de vie. Pourtant encore une fois je me leurrais sur la personne. Quand il est venu chez moi, il me disait qu'il trouverait jamais mieux que moi, j'étais la meilleure chose dans sa vie, qu'il s'ennuierait pas de moi de sitôt... Du baratin tout ça... Avec mes 10 doigts, j'ai assez pour compter le nombre de SMS qu'il m'a envoyé. Plus tard, j'ai appris par une amie commune qu'il se faisait draguer par une autre (ce n'est pas ça qui m'a blessé mais le fait qu'il ne prenne pas 15 min de son temps pour me parler, alors qu'il communiquait avec cette amie régulièrement... par internet (il n'avait pas de net soit disant)). Du coup, je lui ai balancé par SMS que je descendais en Corse voir M. Auparavant, j'avais dis à J que je serai descendue pour lui si une place se libérait chez lui... J'ai eu droit à un "D'accord, amusez-vous bien !
". Dès cet instant j'avais compris...J'ai pris l'avion et suis restée 10 jours là-bas avec M. Je n'avais jamais rien vécu d'aussi intense, de sincère et émotionnel de toute la vie. Il m'a dit ne s'être jamais senti aussi bien depuis sa rupture, ni en phase avec quelqu'un. On s'est revu encore un WE quand il est monté sur Paris et encore 10 jours à la Toussaint. J'était comblée autant du côté professionnel qu'affectif.
Puis du jour au lendemain le couperet est tombé. Alors qu'il m'avait enfin appelé "mon amour"(oui il avait des difficulté à le dire), il a décidé de partir. Il m'a annoncé ça un samedi. La douleur fut de force exactement opposée à l'amour que j'éprouvais pour lui. Voici ce que j'ai retenu de ses explications :
- je dois faire le deuil de mes ex : oui j'en ai parlé, mais je parle d'eux au même titre que mon intérêt se porte sur l'influence d'un barrage à castors moussus des Pyrénées occidentales, sur la pousse des bolets chocolat bleu pâle au pieds des platanes routier agressifs.
- je vis à travers lui et je le met sur un piédestal : c'était vrai.
- je me déteste donc je ne mérite rien : c'était vrai.
- la distance n'aide pas : c'est vrai, mais c'est impossible de faire autrement avant que j'aie fini mes études. J'ai fais un choix que j'assume.
- je ne parviens pas à profiter du bonheur avec lui : c'était vrai.
Voilà. C'est tout ce que j'ai retenu. Je suis passée sur la chaise électrique ce jour là. J'ai du aller en convalescence chez ma mère car je vis seule. Deux jours plus tard je faisais une tentative de suicide à cause d'une mauvaise rencontre chez mon père (pas à cause de M). La veille, M, en voyage d'affaires à Hong Kong, m'avait appelé pour savoir comment ça allait : j'étais effondrée. Je lui ai rappelé que le jour où il partait, je ne m'en remettrais pas, qu'il s'en fichait bien de ce qui pouvait m'arriver vu qu'il m'aimait plus. Il m'a répondu que c'était faux, qu'il tenait énormément à moi et qu'il ne voulait pas perdre le contact. J'ai ajouté que ça ne m'intéressait pas qu'on soit amis, que je voulais être avec lui, auquel cas ce n'était plus la peine de m'appeler. Il m'a supplié de ne pas faire de bêtise, et que si je voulais le récupérer, il fallait que je reste. Ce qui est arrivé le lendemain n'était pas à cause de lui.
QU'EN EST-IL À PRÉSENT ?
Le jour auquel j'ai passé ma première nuit sans pleurer, je me suis juré que ça ne se passerait pas comme ça, pas cette fois-ci. J'ai discuté avec une amie qui m'a remise sur pied. J'ai pris des armes que je n'avais jamais trouvées auparavant, et j'ai décrété qu'à partir de cet instant les choses ne seraient plus comme avant :
- je suis allée voir mon médecin et on a changé mon antidépresseur.
- je suis allée chez une sophrologue qui m'a transformée (j'y retourne bientôt pour continuer dans cette voie). Elle m'a aidée à être heureuse avec moi-même, à avoir confiance en moi et m'aimer. Pour vous citer des exemples : j'ai le sourire aux lèvres, je ne me dévalorise plus constamment, j'ai envie de prendre soin de mon corps, etc...
- mes stages d'étude occupent mon esprit, et me font confirmer que je suis au paradis professionnel.
Je pourrais en citer d'autres mais ces points m'ont paru les plus importants. Même si j'ai versé quelques larmes en écrivant ces lignes, elles traduisent plus l'émotion que j'ai en repensant à nos moments, et aux effets de son absence. Aujourd'hui je veux me battre pour être bien en moi (et c'est presque réussi), et pour le récupérer si c'est possible, car jusqu'à présent, c'est l'homme de ma vie. Il possède les 5 qualité nécessaires pour me rendre heureuse (et il en a beaucoup d'autres) et j'aime aussi ses défauts. Nous parlons le même langage, y compris celui du silence. Je tiens tellement à lui que je suis jalouse de toute autre fille qui s'en approcherait (je ne l'ai jamais été avant). Je veux être là pour lui pour le meilleur et pour le pire (et je sais que ce serait réciproque). Je me vois vivre avec lui et avoir des enfant avec lui (je n'en voulais pas avant), mais pas tout de suite évidemment, il faut des sous. Je pense réellement que notre couple marchera, je veux juste qu'il me laisse une chance de le lui prouver :
- je compte m'expatrier en France : c'est une décision de longue date, et, avec ou sans lui, je partirai. Mes démarches administratives commenceront en février.
- en attendant mon départ, comment lui montrer et prouver mon changement ?
- la dernière fois qu'il m'a appelé c'était il y a 4 semaines : j'étais joyeuse, je lui ai expliqué mes démarches mais il ne connaît pas encore les résultats, et je lui ai dis de ne pas m'appeler trop souvent (oui en fait si c'est moi qui appelle, les huissiers viennent saisir mes meubles pour payer la facture
je vis en dessous du seuil de pauvreté ^^).- même si je l'aime plus que je n'ai jamais aimé personne, je ne veux pas qu'on se remette ensemble avant avril.
JUSTEMENT !!!
Avril, c'est le mois de son anniversaire (il n'a jamais voulu me dire le jour). Je pensais lui faire une surprise de 2 manières :
- je voulais lui écrire une lette telle que décrite par le coach, et comme il a de l'humour et qu'il passe son temps à se vendre dans le cadre de son job, je pensais lui ajouter un genre de lettre de motivation avec un CV, pour "me vendre" et lui argumenter pourquoi je suis faite pour lui et lui pour moi.
- à la fin de cette lettre, je lui ferai comprendre que je viendrai le voir le temps d'un WE pour qu'il voit mon changement physiquement et moralement. Je veux que quand il me regarde il voit la femme de sa vie.
Qu'en pensez-vous ? Bien sûre il n'est pas question de le forcer à m'aimer, s'il n'a plus de sentiments, mais s'il y a ne serait-ce qu'une minuscule chance, je veux la saisir. Sinon je vivrai très bien sans lui, mais avec lui, je serai encore mieux.
Merci de m'avoir lue et désolé pour l'orthographe
. Néanmoins je ne suis pas dans sa tête. Par conséquence je ne sais donc pas ce qu'il pense, ressent, ni même s'il a encore des sentiments pour moi. Ce que je sais c'est qu'il tient énormément à moi, qu'il ne veut pas me perdre, et que j'étais la seule qui lui avait se sentir bien et reprendre confiance depuis sa séparation. Maintenant je n'ai aucune idée de ce que cela signifie de dire ça pour un homme.
- Par Ethan101