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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#935278
Bonjour à toutes et tous,

Voici mon histoire.

Il y a quelques mois, je rencontre un homme à une soirée. On accroche rapidement, on passe la nuit ensemble, puis la suivante, et ça ne s'arrête plus..
Au début, il parle de son ex avec qui il a 3 enfants et de qui il est séparé depuis plusieurs années.
Il mentionne qu'elle est spéciale, il a quelques réticences à lui parler de moi, il n'a jamais eu personnes depuis.
Je ne me rend pas compte de ce dans quoi je suis en train de me lancer. Il me plaît, on roucoule.

Il lui en parle la première fois après que nous ayons passé une merveilleuse semaine ensemble.
Là, c'est le drame, elle commence à le harceler. Son téléphone sonne sans arrêt des dizaines d'appels et de sms, de la haine et des insultes.
Les jours passent et ça ne s'arrange pas. Harcèlement, insultes, appel de détresse, tentative de suicide, chantage avec les enfants..
Je me rend bien compte que ses réactions laissent à penser qu'il est encore très attaché à elle.
On en parle encore et encore.
Il me parle des 10 années qu'il a passé avec elle, de sa souffrance, me raconte tant de détails de vie.. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui soit dans un truc aussi malsain, et pourtant j'en ai entendu des histoires trashs..

Très vite je commence à lui parler de manipulation, de certaines choses qui d'un point de vue extérieur me paraissent évidentes et qu'il a du mal à voir.
Je lui explique qu'à mon sens il est aussi responsable qu'elle, et qu'aujourd'hui il doit franchir une étape et qu'il doit comprendre pourquoi il a choisi de s'imposer ça à lui même si longtemps. Car à mon sens dans ce genre d'histoire la victime est aussi responsable de sa souffrance que le bourreau.
Je lui demande de voir un psy pour parler de ça.

Notre relation continue tout de même de manière intensive, on ne se quitte plus. Je suis un peu effrayée par un emballement aussi rapide.
Je lui parle de mes doutes, ça va vite, et moi je ne me sentais pas attiré par l'idée du couple ... Il me montre pour me rassurer comment s'est mieux, la vie, à deux. Il me dit qu'il m'aime, il me le montre.
On fait plein de projets, on a plein de centre d’intérêts communs.. Le fait d'être ensemble sans cesse est plaisant. Très vite je suis folle amoureuse de lui ...

Il veut que je rencontre ses enfants, la mère bien sûr est contre. Sa fille demande à me rencontrer devant ses deux parents. Nous décidons de le faire.
J'appréhendais beaucoup avec les enfants qui sont assez jeunes, peur de ne pas être acceptée du tout et que ce soit très dur. Mais dès les premiers instants les filles m'acceptent très bien.
Première rencontre sur quelques jours, super positif.
Sauf qu'à leur retour, maman ne voient pas du tout les choses comme ça ... Elle commence à tout nous reprocher: nous sommes de gros pervers dégueulasse indignes de s'approcher d'enfants et elle va les lui retirer par voies légales.
Elle insulte et menace non stop, trouve mon adresse, dit qu'elle va venir me casser la gueule chez moi, etc..
Je le pousse à changer de numéro de téléphone car vraiment, vraiment tout le temps.

Après ça, il ne verra pas ses enfants pendant plusieurs semaines, ni elle ne le laissera leur parler au téléphone.
Ca commence ici à vraiment se gâter.
Là il commence à se montrer très jaloux et paranoiaque avec moi. Je lui explique que pour moi s'il pense que je suis à ce point pas sincère avec lui c'est qu'au fond il doute de sa propre sincérité.

Quand les négociations reprennent par mails pour les gosses, les conditions sont les suivantes: il doit accepter de ne plus jamais être avec moi et les enfants et s'excuser pour toutes les choses horribles qu'il a fait depuis que je suis dans sa vie.
Et lorsqu'il hésite à accepter ces conditions, ça me met en colère..

On fini par revoir ensemble ses enfants, mais la situation se gatte encore.
Je m'investis beaucoup trop dans tout ça, je suis chaque étape de leurs échanges, lis les mails, m’énerve de voir ses réponses...
Mon discours restera toujours le même: il entretient cette relation destructrice autant qu'elle, il lui appartient de la faire cesser. Tant que tu écouteras les insultes, que tu te justifieras et fera ce qu'elle dit, elle continuera. Pourquoi arrêterait elle? Pour le bien de tous, il faut cesser.
Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi il n'y met pas fin. Ca va à l'encontre de notre histoire, ça fait du mal aux enfants, à moi,à lui, à elle même..
Il faut dire que les enfants sont beaucoup mêlées à ça, ses insultes sortent par leur bouche, les filles laissent échapper ce qu'elles entendent à la maison, et c'est pas joli joli ..
Merde, même ça ça ne le pousse pas à réagir..
Je lui répète souvent que la seule explication que je vois, c'est qu'il est encore amoureux d'elle.
Je le supplie de voir un psy.
On s'engueule de plus en plus à cause de ça.

Quand on en discute, il m'explique que non il ne l'aime pas. Qu'il voudrait juste que les choses se calment et qu'on soit peinards.. Qu'il ne sait pas comment faire.. Il me parle de ses souffrances passées, de comment il réalise qu'il a pas eu de vie, qu'il était pas lui et même et malheureux, à quel point il se réjouit de passer à autre chose. Il dit souvent qu'il est content d'avoir changé de vie.

Les choses qu'il raconte sur leur passé sont effrayantes, et je vois bien qu'il est mal dans sa peau, n'a plus d'estime pour lui même, n'a plus la notion de ce qu'on peut accepter ou non, il est son objet depuis bien longtemps et se complaît dans cette position malgré notre relation.
J'ai conscience de beaucoup de choses, mais je préfère me voiler la face et le croire quand il dit qu'il m'aime comme il n'a jamais aimé dans sa vie.
Je l'aime comme je n'ai jamais aimé dans ma vie.
Mais ça ne va pas car au fond je suis de plus en plus triste et la situation est de plus en plus compliquée.
Ses réactions à elle sont de plus en plus extrême, les situations de plus en plus trash.
Les menaces de ne pas voir les enfants, les insultes constantes .. Des centaines de mails, qui tourne autour de moi.. Je ne pensais pas qu'on puisse avoir autant d'inspirations pour insulter quelqu'un qu'on ne connaît même pas !

Une fois, je la rencontre.
Une fois où elle le fait galérer à récupérer les enfants, encore une suite de situation horrible, je finis par l'accompagner. Je veux montrer que je suis là et que non je ne l'empêche pas de prendre ses responsabilités au contraire.
Je pourrais rester loin mais je m'approche d'elle, je veux la regarder dans les yeux, voir le visage de celle qui hante mes jours et mes nuits.
Finalement, je suis moi aussi rentré dans une relation, même indirecte, avec elle..
Quand elle me voit elle crie, hurle même, profère des insultes, devant les enfants. Je lui demande de se calmer. Il ne réagis pas, sauf de me tenir, moi. Alors elle, elle me met sa main dans la gueule.
J'ai très mal vécu ce moment, je suis restée avec lui mais je ne l'ai pas digéré.
Ce jour là j'ai su qu'il l'aimait elle, mais j'ai préférais continuer à me voiler la face. Je savais qu'elle aussi savait ..

Bien sûr après ça, ça ne va pas en s'arrangeant, et lui sa seule envie c'est d'aller encore plus dans son sens.
On passe par plusieurs phases difficiles, au bord de la rupture. Mais il dit qu'il m'aime et qu'il fait de son mieux. Je le crois.

Pour les vacances d'été j'ai un sursaut et décide qu'il verra ses enfants sans moi, que je ne veux plus être le centre de toute cette haine.

Ca fait des mois qu'on ne se quitte pas alors c'est une décision difficile mais je la prend pour du mieux, je veux qu'il réalise qu'il tient à moi et prenne la décision qu'on puisse être heureux.

Sauf qu'une fois seule tout devient insupportable, mes réactions sont disproportionnées, ma souffrance extrême, je ne me comprends pas moi même.
Au bout de quelques jours, je comprend: je suis enceinte.
Malgré une contraception, pas de chance.
Je souhaite avorter évidemment, mais cette nouvelle me fout en l'air.
Je ne me sens pas soutenue par mon compagnon.
15 jours de séparation qui nous font pas du bien, on s'engueule grave par téléphone .. Remise en question de la relation, et finalement on reste ensemble.
On se retrouve, on part bosser ensemble sur une expo. Oui car nous nous étions aussi allié professionnellement.
Ca se passe pas bien, il est plein de soucis, n'est pas agréable à vivre et défoule son mal être sur moi. Je suis toujours enceinte, l'avortement est prévu pour le retour. Je considère qu'il devrait faire attention à moi.. Je vis mal les choses, pas zen du tout avec mes hormones à bloc.. Viens la crise, je finis par lui demander de partir. Il ne part pas, mais ne parle pas. Ca dure 2 jours, je le trouve horrible à rester là comme si de rien été. Je pousse la conversation, il finit par dire qu'il veut rester avec moi etc ..
OK. C'est ce que je veux aussi.
Après ça, des choses s'arrangent, on recommence à bien discuter, quelque chose s'est déclenché en lui.

Mais au retour, il ne veut pas qu'on passe les vacances des enfants ensemble. Pas même qu'on se voit. Pourtant j'avorte une semaine plus tard, il doit m'accompagner, c'est prévu depuis des semaines, et il n'a pas cherché encore de solutions pour faire garder ses enfants.
C'est le summum quand il me dit que ça serait mieux si je me débrouille autrement car il ne sait pas comment faire ...
Ca me fait péter un plomb. Il part de chez moi, je suis en colère. Mais très vite je souffre, je l'appelle, je veux savoir pourquoi il me fait ça, pourquoi il me quitte ......
Des heures de discutions stériles mais je ne veux pas arrêter.. Pourquoi me faire ça ???? Je suis hantée par cette question. Lui ne dit rien.
Quand je me reprend un peu, on s'appelle, je lui explique mon incompréhension et ma souffrance face à son comportement. On en parle, il me dit ne pas vouloir me quitter, dit qu'il va trouver une solution pour l'avortement, et puis qu'il m'aime, qu'il a hâte de me serrer dans ses bras.

Mais quand on se rappelle le lendemain, il me rejoue le plan de je ne sais pas comment faire pour t'accompagner, j'ai les enfants, c'est trop tot 7h du matin .. Que des mauvaises excuses qui me mettent hors de moi surtout qu'il n'a pas demandé à une seule personne de les garder ...
Énorme dispute, la plus grosse qu'on ai eu. Je le rappelle pendant des heures, lui envoie des dizaines de sms. Je suis dans un état de fou, je pleure je hurle pendant des heures. Comment peut il aussi i c'emal me traiter ?
C'est le contenu de mes messages. Comment peux tu me faire autant de mal ? N'as tu pas de respect pour moi ? Est il possible que tu sois si profondément méchant? Je le supplie de se reprendre... etc, etc ..
Il fini par me dire en fin de journée qu'il a trouvé une solution. Ok. Pas plus de détail, j'attends le lendemain pour savoir un peu plus.
Qu'il m'accompagne finalement me soulage. Je lui en veux d'avoir du le supplier.
Je réfléchis beaucoup à notre relation, à nos erreurs. Je réalise les mauvais chemins qu'on a pris. Je pèse les choses savoir si ça vaut le coup.
Je lui écris un mail où je met tout à plat, je dis ce que je ressens, je dis ce que je trouve important et ce que je veux vivre. Je propose de faire table rase. De commencer à vivre vraiment cette histoire parce que jusqu'à présent on est passé à côté. Je lui demande simplement de me le dire tout de suite si je suis en train de me voiler la face et si je dois arrêter d'espérer.

Il envoie des messages pour dire qu'il l'a lu, qu'il trouve ça positif.. Je suis aux anges.
Sauf que de là il va éteindre son portable plusieurs jours.
Je ne peux pas croire qu'il quitte d'une telle manière, je suis folle de douleur, je pleure sans arrêt. Je ne peux rien faire, lui envoie des 'appelle moi' par mail, par sms, par facebook ....
Il m'appelle le samedi, j'avorte le lundi.
Il voudrait que j'ai changé d'avis, que je ne veuille pas le voir.
J'ai besoin d'explications.
On se voit le dimanche soir.
Je lui pose immédiatement la question s'il a quelqu’un d'autre.
Je met super longtemps à lui tirer les vers du nez, à lui faire avouer qu'il est retourné se jeter dans la gueule du loup.
On a eu quand même du temps pour parler dans ce contexte super étrange.

Je voulais comprendre pourquoi il m'avait laissé comme ça, sachant que j'étais en train d'espérer et de réfléchir pour que notre histoire prenne enfin son envol ....
Pour finalement me balancer ça et que je doive l'intégrer sous ses yeux et le jour de mon avortement.
Ses explications, il n'arrivait pas à me le dire, ça lui paraissait tellement fou, ça s'est fait si vite .....
D'un coup il s'est rendu compte que j'avais raison, qu'il n'avait jamais cessé de l'aimer, qu'il ne voulait qu'elle.
Et ils se sont retrouvés, ils roucoulent, elle a changé, elle veut changer, maintenant tout va bien allé dans le meilleur des mondes et ils vont être très heureux ensemble.
Fin de notre histoire.

Après un moment d'ébahissement le plus totale je commence à réaliser.
L'hopital c'est horrible évidement. Au réveil de l'anestésie, je pleure sans m'arreter pendant un très long moment. Il est là dans la chambre. Je pleure.

Après l’hôpital on est resté un peu ensemble puis il m'a raccompagné chez moi. Il n'a pas voulu que je reste chez lui. Il s'était normalement engagé à être la personne qui me surveillait en cas de problèmes la nuit suivant l'acte.


C'est absolument insupportable pour moi comme fin !
Mon histoire d'amour n'a existé que dans ma tête, il ne l'a jamais vraiment vécu et n'a jamais vraiment essayé de me connaître. je me suis investie, je l'ai consolé, j'ai cru à son amour .........
Pour ça .......
Il me dit que je lui ai beaucoup apporté, qu'il a beaucoup appris..
Tout ça pour retourner dans une relation qui va le faire souffrir à coup sûr ............

Et puis la manière dont se passe la rupture. Finalement s'il n'y avait pas eu cet avortement, si j'avais pris parti de pas poser de questions et attendre de voir, j'aurai pu passer encore je ne sais combien de temps à espérer et à réfléchir à comment faire pour que ça marche ... Il n'aurait juste plus jamais répondu à mes appels.
Finalement après plusieurs mois à avoir vécu quotidiennement avec lui il me largue comme si il m'avait baisé une fois ou deux après une soirée ... Je ne suis absolument rien, je n'ai même pas eu droit à un peu de respect ...
Depuis 2 jours où il m'a déposé chez moi, pas un seul sms même pour savoir si je me remet bien de l'avortement.

Deuxième jour de rupture, je vais très mal, j'aurai encore envie de lui parler, j'imagine des conversations dans ma tête ..
En plus de l'absence, je dois supporter l'idée que là il est avec celle qui a fait tellement de mal, à lui dire que je n'étais rien et qu'il l'a toujours aimé, elle. Peut être à lui parler de notre intimité.
En plus de l'impression que je n'ai compté pour rien et qu'il s'est bien foutu de moi, s'ajoute l'idée qu'au fond je ne valais même pas la peine pour lui de se sortir de cette merde.
En plus de la douleur que notre histoire se finisse et qu'elle ne m'ait apporté que de la souffrance, le désespoir que ça ne lui ai pas donné envie d'aller vers le bonheur.

Je ne suis pas dans l'optique de le récupérer, si je raconte mon histoire, c'est pour essayer le plus vite possible de comprendre ce qui m'est arrivé à moi.
Bien sûr pour l'instant ma seule volonté serait qu'il se rende compte de son erreur le plus vite possible, qu'il y mette enfin un terme, que ça lui permette de vraiment tourner la page. Qu'au moins je lui ai servi à aller vers du mieux.. Même s'il a tout gâché entre nous, qu'au moins la suite ne soit pas qu'il passe encore des mois ou des années de souffrance avec elle avant de comprendre. Car évidemment je ne crois pas à l'hypothèse qu'ils aient tellement changé tout les deux que cette fois ça fonctionne !
Bien sûr ça me console de penser qu'il finira par regretter de m'avoir abandonner, forcement.

Mais ce dont j'ai besoin pour arriver à tourner la page c'est me mettre quelque chose dans la tête vis à vis de tout ça.
Je pense que dans la vie toute nos expériences ont du sens, qu’elles nous permettent d'avancer et de comprendre des choses sur soit même.
Alors quel est le sens de celle ci pour moi?
Comment réfléchir dans ce sens ?
Car pour l'instant je ne vois que du négatif, je ne vois que mon obstination à y croire malgré les évidences et ma naiveté d'avoir vécu seule cet amour ..
Si je pouvais effacer cette expérience et n'en garder aucun souvenir je le ferais.
Ce n’est pas la première fois que je souffre, ni que j'ai un chagrin d'amour. C'est la première fois que je suis dans une telle situation de rejet de la réalité, la première fois de ma vie que je ne vois pas une seule chose à garder, pas une seule chose qui valait la peine d'être vécu. La première fois que je regrette une relation.

Je remercie celles et ceux qui seront allées au bout de mon message !
J'attends vos impressions ...
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J'accède au test

#935317
Que dire après t'avoir lu ?

Ne rien avoir à regretter, tu auras tout donné. Tu t'es investie corps et âme dans votre relation.
Consacre toi du temps, reconstruis toi. Des explications, tu n'en auras jamais. Il va te falloir vivre avec, il va te falloir l'accepter. Il est entré dans ta vie à un moment tu tu en avais besoin.

On ne sort jamais tout à fait intact d'une rupture, on en garde des blessures. Mais le plus important, c'est que ces blessures nous rappellent nos erreurs et nous font avancer.
Quand son histoire se terminera, quand il aura bouffé son seau de souffrance jusqu'à la lie avec cette femme, il regrettera certainement. Mais cela ne sera plus ton problème. Toi, tu seras passé à autre chose, rencontré quelqu'un d'autre, tu auras avancé.

Lui n'est pas important, toi SI. Ne regrette rien, jamais.
#935329
Bonjour,

Mon ressenti en lisant toute cette histoire est que tu as pris beaucoup trop de responsabilités sur tes épaules. Et si tu devais retenir une "leçon", ce pourrait être celle-ci: À l'âge adulte, nous sommes chacun responsable de notre propre vie, de nos choix. Personne ne peut nous forcer à prendre une direction que l'on ne souhaite pas prendre et, du même coup, on ne peut contrôler la vie et les choix des autres.

La seule personne sur qui tu as du contrôle, c'est TOI. C'est à toi de voir si une situation, telle qu'elle est, te convient ou non. Et c'est à toi de choisir d'y rester ou de partir. C'est à toi de poser tes limites sur ce que tu juges convenable ou pas, et de les faire savoir clairement à l'autre: "Ce que tu fais ne me convient pas. Donc soit tu agis différemment, soit je pars". Et tu le fais vraiment.

Je te donne quelques exemples tirés de ton texte:

"Très vite je commence à lui parler de manipulation, de certaines choses qui d'un point de vue extérieur me paraissent évidentes et qu'il a du mal à voir."
"Je lui explique qu'à mon sens il est aussi responsable qu'elle, et qu'aujourd'hui il doit franchir une étape et qu'il doit comprendre pourquoi il a choisi de s'imposer ça à lui même si longtemps."
"Je lui demande de voir un psy"
"Je le pousse à changer de numéro de téléphone car vraiment, vraiment tout le temps."
"Je m'investis beaucoup trop dans tout ça, je suis chaque étape de leurs échanges, lis les mails, m’énerve de voir ses réponses..."
"Je le supplie de voir un psy."
(j'aurais pu continuer encore et encore)

Tout ça, ce n'est pas ton rôle. Ce n'est pas à toi de gérer cela. Ton rôle à toi, c'est de poser tes limites. De lui dire clairement ce qui est acceptable ou pas pour toi. Tu aurais dû lui dire clairement "Je ne veux pas de ton ex dans ma vie. Si tu veux discuter avec elle, tu le fais quand je ne suis pas là. Quand nous sommes ensemble, je ne veux pas avoir affaire à elle".

Je crois aussi que tu aurais gagné à prendre du recul de cette histoire. À t'éloigner. À lui dire "ce qui se passe est malsain pour moi, je n'ai pas envie de vivre ça. Donc je te laisse régler tes choses, si tu y arrives, on verra". Faire un pas en arrière. Le voir seul (sans les enfants) pour quelques sorties "légères". Le laisser patauger seul dans la merde de son ancienne relation. Ainsi, il aurait pu voir que, lorsqu'il est avec toi, c'est cool, léger, sans prise de tête alors qu'avec elle c'est tout le contraire. Or, elle lui a fait vivre l'enfer et tu lui prenais aussi la tête lorsqu'il était avec toi. Pas étonnant qu'il ait cherché à s'échapper.
À partir de là, c'est à LUI de prendre SES responsabilités: Soit il agit parce que tu comptes pour lui, soit il laisse les choses aller mais il sait qu'il va te perdre. C'est à LUI de juger s'il a besoin ou pas de voir un psy.

Tu as essayé de l'amener dans la direction que TU voulais, en poussant et tirant dessus de toutes tes forces. Tu l'as obligé à prendre les décisions que TU jugeais les plus appropriées. Mais, puisque ces actions ne venaient pas de lui, il ne les as pas "intégrées". Il a seulement joué le rôle que tu voulais qu'il joue. Alors qu'il aurait mieux valu poser tes limites, lui montrer que tu es une fille super mais que, pour être avec toi, il devra régler ses problèmes tout seul.
#935344
Merci pour vos réponses.

Je trouve ça très intéressant ce que tu dis mlle bulle, je pense que tu es dans le vrai.
D'ailleurs les derniers temps j'avais réussi à remettre de la distance dans ma tête entre son histoire et moi. J'ai réalisé que j'étais passé de nos discutions du début où je donnais simplement mon avis (qu'il demandait d'ailleurs) à un dérapage où je n'arrivais plus à le laisser régler seul son problème, car ça avait des répercussions sur notre quotidien.
C'est clair que j'aurais du prendre de la distance à ce moment là, j'aurai du ...
J'avais compris ça bien avant la rupture, nous en avions parlé ...

J'aurais du poser des limites..

Tu résumes assez bien un de mes gros regrets: finalement je l'ai empêché de faire un travail sur lui-même par rapport à tout ça ..
Ça rajoute un sentiment d'inutilité absolue à cette histoire ...
#935388
Je ne trouve pas ça inutile du tout au contraire... Pour ma part, j'ai eu le sentiment d'avoir fait un grand pas en avant lorsque j'ai compris qu'il était inutile de tenter de contrôler les autres, que j'étais la seule personne sur laquelle j'avais du contrôle. Ça m'a amené à me concentrer sur moi, sur mes limites, mes besoins, mes ressentis plutôt que de tenter de contrôler ou d'influencer (en général sans succès) les autres.

Cette histoire fait partie de ton cheminement. Elle va t'aider à grandir.

Et tout n'est pas perdu. Maintenant, il est seul dans son caca. C'est à lui de se débattre tout seul pour s'en sortir. Il va peut-être réaliser qu'il tient à toi et qu'il est prêt à prendre des mesures concrètes pour régler ses histoires... Ce "travail sur lui-même" il le fera peut-être dans quelques jours/semaines/mois.. Mais je me trompe peut-être et je ne veux pas entretenir de faux espoirs chez-toi...

Cette histoire n'est pas inutile. Et maintenant, tu peux essayer de réaliser à quel point tu te détruisais là-dedans. À quel point tu as vécu des situations difficiles dans lesquelles tu ne recevais pas le soutien auquel tu étais en droit de t'attendre. À quel point tu as bafoué tes désirs et tes besoins en ne posant pas tes limites...

Au contraire, je crois que tu as beaucoup de choses à retirer de cette histoire. Beaucoup de choses à comprendre sur toi. Laisse le temps t'apporter ces réponses.
#935392
Je me retrouve beaucoup dans cette histoire.

On ne peut pas aider les gens à changer si ils n'en éprouvent pas le désir. Tout comme vouloir changer pour quelqu'un, même son amoureux, est dangereux. On change pour soi, parce-qu'on en a envie, parce-qu'on doit le faire et non pas pour une obscure raison que seul notre ex peut comprendre. On doit changer pour quoi au juste ? Pour lui plaire, pour ne pas le perdre, pour être un reflet de lui-même, pour qu'il puisse être fier, etc etc ? Quand on aime vraiment, on accepte de prendre l'autre tel qu'il est. Bien sur qu'au cours de la relation on évolue, on fait des concessions et heureusement ! Mais on ne le fait pas au détriment de soi.

Je suis d'accord avec Mllebulle. Je me suis perdue pendant 15 mois en essayant d'aider mon ex qui lui m'accablait de reproches en tout genre. Je ne suis pas un psy, toi non plus !

Si nos ex refusent de se prendre en charge, de reconnaître leur erreurs, leurs fautes, si ils sont dans le déni, nous ne pouvons rien y faire.

Donc non, ce n'est pas inutile, bien au contraire. Dans quelque temps tu t'en rendras compte.
#935557
Je suis 100% d'accord, il est vain de vouloir aider quelqu'un à changer, à aller mieux, c'est un leurre ...
Je suis aussi d'accord avec quasiment tout ce que tu dis MlleBulle sur le fait que je ne me suis pas respectée .
Par contre j'ai du mal avec l'idée de contrôler les autres .. Peut être que je me trompe, que c'est l’ego qui parle, et que je réaliserais plus tard que tu as raison mais vu d'où je suis .. Dire que je voulais le contrôler me parait un peu fort..
C'est quand même lui qui me répétait en boucle qu'il avait besoin d'aide, qu'il savait pas comment faire, comment réagir, qu'il voulait sortir de cette situation et que je devais le pousser dans ce sens ...
Puis, il y a eu pas mal de fois où j'ai voulu prendre du recul, qu'on se voit pas pendant quelques jours .. Il ne voulait pas, se servait de sa jalousie, genre que je disais ça pour voir quelqu'un d'autre...
Pas mal de fois où je lui ai dis que ce qu'il me proposait de vivre n'était pas compatible avec ses problèmes, ça prenait trop de place.. Où je lui ai demandé de réfléchir, de savoir ce qu'il voulait car si ce qu'il voulait c'est être bien avec moi il fallait qu'il nous en donne les moyens.
Qu'il faudrait peut être moins se voir, arrêter de vivre ensemble tout le temps, car pour moi il était impossible de le regarder se faire du mal, souffrir, et faire comme si de rien était. Je lui ai dit et répété que je n'y arriverais pas..
Chaque fois il disait qu'il n'avait pas besoin d'y réfléchir, qu'il était sûr à 100% de ce qu'il voulait, mais qu'il ne savait pas comment faire ... Qu'il voulait être avec moi, là tout de suite et à chaque instant ..
Bref, je ne suis pas en train de me chercher des excuses, évidemment qu'il m'appartenait à moi et à moi seule de poser des limites pour me préserver ..
Mais je ne pense pas avoir essayer de la contrôler, même si c'est clair que je le poussais dans mon sens à moi, dans ma façon de voir les choses à moi, je le croyais quand il disait que c'est ce qu'il attendait de moi.

Aujourd'hui il me reste seulement l'impression qu'il savait très bien que c'était faux, qu'il me disait ça pour que je reste accroché à lui, parce que c'était bien confortable quand même de m'avoir à le chouchouter, à m'occuper de lui et à le consoler ...
La manière dont ça se finit, le fait qu'il ne prenne aucune nouvelle depuis qu'il m'a ramené de l'hopital, me font de plus aller vers cette idée.

MlleBulle quand tu dis que peut être tout n'est pas perdu, tu touches vraiment quelque chose en moi. Car je ne peux pas m’empêcher de penser ça, quelque part au fond. Pourtant il me faut admettre qu'après avoir souffert comme ça c'est hyper destructeur de vouloir encore quoi que ce soit.
Et si finalement c'était ça le message pour moi ? Finalement ce qu'il fait de retourner avec elle malgré les souffrances passées et malgré l'évidence que ça ne changera pas, en y croyant aussi fort, et bien c'est exactement ce que j'ai fait avec lui et que j'étais encore prête à faire s'il n'y avait pas eu ça ...
D'un côté je me dis que cette tendance qui existe chez moi, la vie me la montre une fois poussée à l'extrême .......
#935580
Je suis totalement d'accord avec l'analyse de MlleBulle.

Et que tu l'admettes ou pas, oui, tu as essayé de le contrôler. Inconsciemment, bien entendu, je ne t'imagine pas en manipulatrice perverse!
Tu pensais faire "pour son bien" mais en fait tu le faisais pour TON bien.

De quel droit penses-tu avoir davantage raison que lui? Attention, ne prends pas mal cette réflexion s'il te plaît! Il a décidé à un moment de repartir avec elle, c'est SA décision. Et je pense qu'il y trouve même un certain confort. Il y a de la jouissance dans la souffrance.

J'ai connu ce genre de relation. C'est certainement un homme qui a du mal à s'assumer et à assumer ses choix. Il agit comme un petit garçon et toi tu as fait l'erreur (que j'aurais pu commettre aussi) de répondre en maman. Et qui veux faire l'amour avec sa maman? Personne (en tout cas je l'espère).
Il n'agit pas en homme et tu l'as laissé de ne pas agir en homme. Son côté "dépendant" devait même te rassurer un peu. Je me trompe?

Tout comme les chevaliers servants ne récoltent que des demoiselles en détresse, les mamans ne récoltent que des petits garçons.
La prochaine fois, tu regarderas à deux fois comment il agit vis à vis de son passé avant de te lancer.

J'ai l'impression d'être désagréable dans mon message. Mais je pense surtout que tu es une femme très intelligente et qui saura rebondir.
Je pense aussi qu'il s'en mordra les doigts et qu'il ne t'oubliera pas de sitôt. Tu es certainement une femme forte, sur laquelle on peut compter. Je ne serais pas surprise qu'il te recontacte. Ce sera à toi alors de tenir ta conduite.
Tu es lucide et dès le départ, tu savais que quelque chose clochait.

Sincèrement, je ne crois pas qu'il l'aime. Mais elle l'a rendu dépendant. Je crois même qu'il t'aime, toi. Je sais ça paraît dingue de dire ça mais c'est ce que je pense. En même temps, il t'aime très mal. Et tu ne peux pas accepter ça.
Avec toi, il a vu la lumière, la liberté pour la première fois de sa vie d'homme. Il n'a pas su agir. Il a décidé de tomber du mauvais côté. C'est SON problème.
Prends garde à toi et à ton petit coeur. Surtout que je sais qu'il repointera la bout de son nez à un moment.
#935636
Ton message me réconforte Carrie007, je pense que tu as raison dans ce que tu dis, au détail prés que je me vois plus en chevalier servant face à sa belle qu'en maman avec son petit garçon ! C'est le côté aide moi à me défaire de mes entraves et à être libre ça m'a fait craqué, et j'ai escaladé le donjon.. Ça revient au même au final ..
Ton message n'était pas désagréable, bien au contraire, et les messages de tout le monde sont intéressants et m'aident beaucoup à réfléchir, je vous en remercie.
#935656
Oui, je pense que tu as un profil "infirmière", c'est à dire une envie de "sauver" l'autre, qu'avec toi il va réussir à être heureux... Mais on ne peut sauver quelqu'un contre son gré. Après tout, qui a dit que la belle aux bois dormants avait envie d'être réveillée après son long sommeil?!!

Ton histoire me touche vraiment beaucoup. Tu es une femme très courageuse. Pense à toi maintenant.
#935753
Je suis d'accord avec Carrie, tu es très courageuse et généreuse.

Le "contrôle" dont je parle, on le fait tous à différents niveaux. Je ne parle pas de manipulation perverse. Mais on a tous tendance à croire que notre opinion est la meilleure et que tous devraient s'y conformer. Quand tu dis "je l'ai supplié de voir un psy", c'est parce que sa conduite n'était pas conforme à TES attentes à toi, que tu croyais qu'un psy allait nécessairement l'amener à penser comme toi.

C'est un peu la même chose pour les femmes qui demandent à leur copain de leur acheter des fleurs pour se sentir aimées. Elles tentent d'amener leur copain à adopter le comportement qu'elles souhaitent. Parce que pour elles, "offrir des fleurs" est un signe d'amour, elles "forcent" leur copain à adopter ce comportement, plutôt que de chercher à voir comment le copain démontre naturellement son amour. Alors plutôt que dire "si tu m'aimes, tu vas m'offrir des fleurs", je me dis "qu'est-ce qu'il fait pour me montrer son amour?", je le reconnais et l'apprécie.

Je ne sais pas si je suis claire...

Mais on essaie souvent de modifier le comportement des autres en fonction de ce que NOUS croyons être bon, ou souhaitable, ou meilleur. Alors que nous ne sommes pas le centre de l'univers. Les autres ont droit aussi d'avoir leur propre opinion de ce qui est souhaitable, ou bon.

C'est un concept appelé "lâcher prise" qu'on lit dans certains bouquins de psycho et de philosophie bouddhiste. Laisser les autres agir et penser sans chercher à les contrôler. Plutôt se connaître soi-même et faire en sorte que NOUS respections nos propres valeurs et limites... je n'ai pas de contrôle sur les pensées ou les actes de mon copain. Mais j'en ai sur moi. Je peux choisir d'accepter ou non, de partir ou rester, de voir une situation de façon positive, neutre ou négative.
#935803
Oui tu es claire, je vois très bien ce que tu veux dire avec ton exemple.
Par contre, je dirais que je voulais qu'il voit un psy non pas pour l'amener à penser comme moi (même si je l'espérais évidement) mais à penser tout court .. Et avant tout parce qu'il disait souffrir ..
Après c'est sûr je me suis obstinée .. Dans cette histoire oui je suis d'accord sur le fond.
Dans l'absolu par contre sur le lâcher prise dont tu parles je verrais une limite.. Moi, je souhaite que mes amis ou mon copain me disent quand mon comportement ne leur parait pas bon et souhaitable .. J'ai besoin de leurs opinions, et ils attendent la même chose de moi..
Je ne pense pas qu'il faille laisser les autres agir et penser en toute circonstance, je pense qu'on a tous besoin ponctuellement qu'on nous dise 'là tu déconnes' ..
Tout est question de nuances. Donner son avis, inciter l'autre à réfléchir, c'est une chose; pousser de toute ses forces quelqu'un qui n'a pas envie de bouger en est une autre ...
Ce sont des questionnements très intéressants pour moi en tout cas.