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#935922
Enemy, avec Jake Gyllenhaal *bouche en cul-de-poule et soupir yeux dans le vague*. J'y suis allée pour le-dit personnage, en suis ressortie avec un gros WTF (comme les amis qui m'accompagnaient et toute la salle je crois) mais en lisant le décodage sur le net tout paraît clair et...génial contrairement à ma 1ère impression qui le voyait comme un film lent et prétentieux.

Super film donc, qui aborde la peur de l'engagement et surtout ce sentiment d'oppression avec brio (avec qui ?).

J'arrête mes blagues pourries, allez le voir.
#937380
Je viens de voir un film. C'est le dernier du petit Spike JONZE, à qui on devait déjà le très honorable Being John Malkovich. Le film m'a évidemment attiré puisqu'obsédé depuis toujours par les questions d'intelligences artificielles, d'interactions homme-machine, de conlangs et autres métalangages (post-langages ?), de finalités et d'entropies, de dépassements et de régressions sans cesse plus inhumaines et plus abstraites ... j'avais déjà exploré dans ma tête des scenarios possibles partant d'une situation analogue à celle de l'incipit.

La bande, à maint égard, fut pour moi une déception. Et, plus profondément, un non-film. L'idée intelligente du début est gâchée par le fait que tout le film se déroule et s'analyse d'un point de vue humain (et plus précisément du point de vue d'êtres humains braillards et mous, de lavettes à moitié hystériques et incapables de la moindre transcendance). En celà, il est à la fois confortable et frustrant : c'est une oeuvre anthropocentrée sur la déshumanisation (ou le transhumanisme, selon le point de vue) qui pourrait avoir écrit par une Marquise de Sévigné ou un Benjamin CONSTANT, et qui s'obstine à traiter sur un mode superficiel et psychopop une question qui me hante philosophiquement et intellectuellement. Un peu à la manière de ces ados érotomanes et souffreteux, qui ne semblent voir les êtres et les choses que comme des "boules d'amour" à gober dans un labyrinthe infini et absurde, ce qui n'est pas sans me rappeler PacMan.

Je me suis donc demandé quels ados érotomanes et souffreteux obsédés par l'amour et trop versés dans le psychosexualisme névrotique je pouvais bien connaître, et à qui ce film, remarquablement réalisé et joué au demeurant, serait susceptible de plaire. La réponse s'imposait d'elle-même : les bras cassés de JRME. C'est pourquoi j'ai décidé de prendre sur ma nuit déjà courte, afin de vous conseiller à toutes et tous cette petite bande, astucieuse et fine (sans jamais solliciter trop de concept ou de capacité de détachement), qui saura en émouvoir beaucoup à n'en pas douter, et donnera aux plus cons l'impression d'être bougrement n'intelligents. Un genre de "Fleurs pour Algernon", en petit avec des bretelles, et un côté plus "philosophie magazine"-compatible.

C'est mignon, ça parle de vrais sentiments, personne n'a le mauvais goût d'être salaud ou le moins du monde égoïste, y'a le beau Joaquin Phoenix qui pleure tout le long, déguisé en hipster, la voix de Scarlett Johansson qui parle de communion sexuelle, et une BO minimaliste d'Arcade Fire qui donne envie avec 3 notes de se tailler les veines, recroquevillé devant un coucher de soleil en position foetale sur une plage abandonnée. Si avec tout ça je remonte pas dans les sondages JRME, vous pouvez vous faire mettre. Je vous propose cette oeuvre au prix exceptionnel de 0€ (à débattre au bord d'un torrent qui vous bottera le cul et se jette dans une baie remplie de pirates, dans la limite illimitée des stocks disponibles).

Sinon ... je voulais juste vous dire qu'avec vos défauts irrémissibles et vos maigres qualités, je vous aime quand même tous. Parce que chacun de vous est unique et m'a apporté quelque chose d'inestimable, que j'essaie tant bien que mal de rembourser par cette modeste offrande. J'espère que ce film, qui m'a pas mal plu, saura vous toucher aussi, et que quelque part nous en sortirons un peu rapprochés, dans cette toile sans fin où nous nous engluons à longueur de journée.

Non, je déconne. Vous êtes des abrutis et je vous méprise. Mais c'est sans doute ce que cette fiottasse de Pheonix dirait dans le film, mis à ma place. C'est vous dire si c'est mellow, tendre et dégoulinant tout plein. Enjoy, bitches.
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par louma
#937812
La première chose que je fais de retour en France, une fois toutes les formalités expédiées, sera de voir ce film...
Je veux bien me tailler les veines sur une plage en écoutant trois accords d'Arcad fire.. Bon avec un couteau à beurre et une bourriche d'huitres et d'oursins à portée de main...
Un peu à la manière de ces ados érotomanes et souffreteux, qui ne semblent voir les êtres et les choses que comme des "boules d'amour" à gober dans un labyrinthe infini et absurde, ce qui n'est pas sans me rappeler PacMan.
Je ne me reconnais pas trop en gobeur insatiable mais ça donne envie d'aller voir. Merci pour le partage.
#938278
louma a écrit :Je ne me reconnais pas trop en gobeur insatiable
Mais si. Vous êtes tous une bande de vilains pacmen. On joue un genre de partie inversée, remplie de pacmen et où je serais le seul fantôme. Autant dire que quand je vire au bleu, c'est très tendu pour ma face ...
louma a écrit :mais ça donne envie d'aller voir. Merci pour le partage.
De rien, l'affreux. En même temps, comme tu fais partie des moins couillons du forum, tu peux prétendre à des trucs un peu plus sérieux. N'hésite pas à me demander si tu veux des films un peu plus à ton niveau. Là, je parlais vraiment pour la piétaille ...
Avatar du membre
par louma
#939136
J'ai raté "Only lovers left alive" de Jarmusch. Paraît que ça valait la peine de prendre un billet.
T'en penses?
(pas besoin de faire trop long, tu peux le descendre en 2 lignes, je fais confiance à ton esprit de synthèse)...
#939150
Je n'en dirai pas de mal car je ne l'ai pas vu, et ce serait contraire à mon éthique. En ce moment, je travaille comme un nègre et ne trouve plus guère le temps d'aller au ciné. Je connais néanmoins peu de baudruches aussi surfaites que cette vieille fiottasse onaniste de Jarmusch et guette fiévreusement la prochaine occasion de le descendre.

Désolé, j'ai fait 3 lignes. Et même 4. Re-désolé.
#955415
A voir aussi, la super série Black Mirror, même si c'est parfois un petit peu mou.

En documentaire j'en ai vu deux de pas mal, c'est des récents : "Princess, Pop star et girl power", ça change du trashtalk de certaines féministes. Et "La cour de Babel", qui est un peu consensuel par moment.
Et un plus ancien : "Les glaneurs et la glaneuse". Ça parle de patate et de récup'. Et y a un plein de patate en forme de coeur, c'est dans la thématique non ?
par Mikel
#956632
Ma maigre contribution...
La série "Fargo" issue du film du même nom des génies que sont les frères Cohen.
Un humour subtile, des personnages atypiques, une intrigue et un fil conducteur formidable.
Bref une excellente série à voir en VO ou en VOSTFR pour le jeu des acteurs.
A vos écrans !
#959680
Gone Girl, de David Fincher.
En salles en ce moment, à voir en VO au mieux. Un thriller alliant la réalisation chiadée de Fincher au scénario de Gillian Flynn (adaptation de son livre Les Apparences). Je n'en dis pas plus sur l'histoire, sachez juste que c'est drôle, très bien joué, bref une friandise comme tous les films de Fincher. Foncez !

En séries, à voir absolument (j'insiste sur le absolument) : True Detective et Broadchurch. Je pleure encore de les avoir terminées et surtout qu'il n'y ait qu'une saison de Broadchurch. Saviez-vous qu'il fallait absolument les voir ?
#959724
AboutAGirl a écrit :Gone Girl, de David Fincher.
En salles en ce moment, à voir en VO au mieux. Un thriller alliant la réalisation chiadée de Fincher au scénario de Gillian Flynn (adaptation de son livre Les Apparences). Je n'en dis pas plus sur l'histoire, sachez juste que c'est drôle, très bien joué, bref une friandise comme tous les films de Fincher. Foncez !

En séries, à voir absolument (j'insiste sur le absolument) : True Detective et Broadchurch. Je pleure encore de les avoir terminées et surtout qu'il n'y ait qu'une saison de Broadchurch. Saviez-vous qu'il fallait absolument les voir ?

:-1 pour Broadchurch et True detective!
#966508
La vieille pute a ce privilège sur la jeune escort girl : elle n'a pas à faire semblant d'aimer ça.
C'est de plus en plus aliénant dans les métiers du tertiaire : "je suis fier d'évoluer dans un groupe international...".

Tout le monde sait plus ou moins consciemment quand Matt Damon nous dit qu'il a adoré jouer dans ce film qu'il ment. Chez l'acteur, la pute des putes, c'est flagrant. En fait, jouer dans un film, c'est chiant. Acteur, c'est un métier de merde.

C'est comme le papa Noël des centres commerciaux. Pendant un moment, on met son cerveau en "off", on oublie que le mec doit être dans une galère financière pas possible pour faire ça, que c'est épuisant.
On met son gosse sur ses genoux et on prend cette putain de photo.

John Boorman a souhaité entre autres faire passer ce message, c'est pourquoi il a habillé le héros de son film Zardoz ainsi.

Image

Mi pute (mi soumise), mi papa Noël, cela ne peut pas être un hasard.

Le message est clair : "non, je refuse de vous donner cette part de rêve que vous êtes venus chercher". Vous noterez qu'il a réussi à avoir celui qui venait de faire James Bond (Sean Connery). Comprenez bien que durant tout le film, les acteurs s'emmerdent et ont quasiment tout le temps cette tronche de : "putain qu'est ce que je fous là", je ne pense pas que cela soit totalement involontaire de la part du réalisateur. Sean Connery a fait une crise de nerf suite à une longue scène qu'il a dû refaire et menacé de casser la gueule au responsable.

L'histoire du film, alors dans un monde post-apocalyptique, il y a les Eternels, devenus immortels, qui vivent isolés du monde dans le luxe, ceux qui vivent dans le monde sont pauvres et bien plus nombreux.
En fait, un groupe parmi les brutes, les exterminateurs est manipulé par un des Eternels, il leur fourni des armes contre de la nourriture. Il se fait passer pour un Dieu "Zardoz". La plupart des Eternels l'ignorent et ne voient les brutes que comme des sauvages ou du bétail. Mais un des exterminateurs finira par percer le mystère ...

Bref, pour apprécier ce film, il passer la barrière "slip rouge" et les effets pourris années 70. Toi qui m'a lu jusqu'au bout, tu peux le faire. Les réflexions philosophiques découlant de ce film et les parallèles avec un certain peuple élu viennent suffisamment facilement pour que je vous fasse l'insulte de vous les détailler.
#966580
Mouip ... Le film est sympa. De là à dire qu'il s'agit d'une charge judéocritique sur l'aliénation du secteur tertiaire ... je suis pas sûr de faire le pas. Mais bon, c'est un film chelou, chacun y trouve bien son petit plaisir.