- 21 avr. 2014, 22:01
#878014
Bonjour à tous.
Certains suivaient mon aventure ici et je les remercie infiniment pour leur soutien, leur écoute, au cours de ces quelques mois où j'ai tant bataillé pour sortir de l'enfer.
Pour ceux qui ne suivaient pas : je suis sortie un an avec un garçon de 21 ans, 4 ans de moins que moi, à l'histoire familiale compliquée (pauvreté, mère dépressive et violente, père absent... etc.).
L'histoire :
Il a peut-être voulu, à un moment donné, au début, prendre soin de moi comme les vrais amoureux le font, essayer la confiance et la réciprocité "pour voir". Mais finalement c'est une personnalité égoïste, immature et toxique qui a pris le pas. Après 6 mois de relation, je me suis retrouvée de plus en plus à résoudre pour lui des problèmes qui ne me concernaient pas, et à me faire dire, lorsque je me dévouais, des phrases comme "pourquoi dis-tu toujours les choses les plus idiotes qui soient ? Je me demande toujours si tu penses avant d'ouvrir la bouche !". Et de jour en jour, il me faisait passer au dernier rang de ses priorités, ne faisait rien pour moi, ne passait pas de temps avec moi, annulait tout sur des prétextes futiles.
En fait il me traitait comme un ado malappris traite sa mère, comme acquise. Il comptait sur moi pour résoudre ses merdes comme si c'était un dû et ne me montrait aucun égard ni respect en retour.
C'est "ça" qu'il est devenu, et j'ai eu beau essayer de croire qu'il s'agissait d'une mauvaise passe, qu'il ne le pensait pas, qu'il disait ces choses parce qu'il se sentait mal... Je le voyais aussi pleurer, dire qu'il m'aimait, que j'étais importante pour lui, peut-être "the one", alors je croyais. Mais non, j'ai eu beau essayer de croire, c'est "ça" qu'il est devenu (qu'il a peut-être toujours eu en lui ?).
La rupture :
Il m'a quittée après m'avoir proposé de rester ensemble dans une relation "ouverte" (i.e. infidèle) et ne m'a fait que du mal au fil des mois après la rupture, faisant mine de revenir, de vouloir continuer de se voir, de penser encore à moi, d'avoir "compris beaucoup de choses, des choses importantes à me dire" pour me repousser encore, s'excuser de la dernière blessure puis m'en infliger une nouvelle, me souffler continuellement le chaud puis le froid... et quand même me demander service encore et toujours.
Je ne dormais que quelques heures, je ne mangeais plus, j'avais perdu beaucoup trop de poids, je pleurais longuement tous les jours et occupais tout mon esprit à tenter de comprendre ses actes et quoi faire, quoi lui dire, pour le guérir de sa folie, remettre chacun dans son rôle, et le ramener à moi. Mais plus le temps passait, plus je me sentais atteindre mes limites, mentales et même physiques, et je sentais que j'étais victime de mon attachement, c'était de plus en plus clairement une impasse et je ne pouvais pas rester comme ça indéfiniment.
Le détachement :
Pendant les vacances de Noël dernier qui m'ont permis de me ressourcer, mon beau-père a partagé avec moi ce moment de sagesse : "la vraie question ce n'est pas de savoir si cette personne est une bonne personne ou une personne méchante, la question est de savoir si cette relation te fait du bien ou non.". Et alors que je ne parvenais pas à me détacher de la pensée que mon ex était paumé, malheureux, qu'il ne faisait sans doute pas exprès de me faire du mal, le point essentiel, c'était : il m'a fait du mal, quand même. Et beaucoup trop.
Sciemment ou pas, il m'a utilisée, a joué avec moi, avec mes sentiments à vif, alors que j'ai failli payer de ma santé l'état dans lequel cette histoire me mettait.
Donc, aux alentours de début février... j'ai finalement réussi à lâcher prise. Alors même que mon ex m'amenait des pancakes au boulot et s'intéressait de près à ma vie à nouveau - je savais que le lendemain par contre il ne me dirait même pas bonjour, et ça ne m'intéressait même plus de le comprendre, c'était devenu caricatural, pitoyable... ce que je savais c'est qu'il ne pensait manifestement qu'à lui, et que ce qu'il voulait, quoi que ce fut, c'était clairement pas mon bonheur.
J'ai compris. C'est un égoïste, il ne m'aimait pas, ce qu'il aimait c'est ce qu'il pouvait me prendre, pas me donner. Il a joué, il a perdu.
Depuis je l'ignore autant que la situation professionnelle le permet, même s'il essaye encore à l'occasion de s'inviter sans gêne dans ma vie et dans mes conversations.
L'après :
Et après environ 6 mois de célibat, comme je le disais ultimement dans mon ancien topic, j'ai finalement rencontré quelqu'un... écoutez, c'est tout récent, ça va faire 2 mois, je ne veux pas me porter la poisse et je ne veux pas m'emballer trop vite... j'ai bien cru que mes deux derniers ex étaient des anges alors qu'ils m'ont finalement témoigné le plus grand irrespect, vous voyez. Mais je crois que j'ai peut-être rencontré quelqu'un de bien cette fois. Je reste attentive aux détails, et pour l'instant rien de soupçonnable vraiment. C'est un gentleman un peu timide qui prend son temps avec moi, qui a à cœur que je me sente bien et que je trouve chez lui ce que j'aime au petit-déjeuner et de quoi faire ma toilette (c'est un petit détail, mais une initiative qui semble en dire long), qui s'intéresse à ce qui m'intéresse, s'adresse à moi avec douceur et humilité... qui pense à moi comme je pense à lui, on dirait, et vraiment, je touche du bois, pourvu que ça dure ainsi.
J'ai encore peur d'en parler trop, alors qu'il y a tant à dire de lui, mais comme je vous disais, je ne veux pas me porter la poisse.
Il n'y a que le temps qui permet de vraiment connaître quelqu'un.
Je suis plus heureuse aujourd'hui.
En tout cas tout le monde, merci encore, à ce site, à ses internautes. Ça m'a occupée, empêchée de couler trop bas, permis de me ressaisir, aiguillée d'abord dans une direction, mais tout en me permettant la transition vers une autre issue possible à l'histoire, qui pourrait bien être meilleure finalement.
À vous tous et toutes qui vous rendez malheureux pour votre ex, que votre ex rend malheureux, souvenez-vous de cette phrase en gras que m'a dite mon beau-père. On ne se rend parfois même pas compte du mal qui nous est infligé.
Je ne veux plus récupérer mon ex, parce que j'ai compris qu'il ne me faisait pas du bien, que je serais toujours malheureuse auprès de lui. Que ce qu'il m'a infligé fut volontaire ou juste désespéré, paumé, mal calculé, qui sait quelle excuse, quelle raison, quelle circonstance atténuante, même s'il était parfaitement innocent, la vraie conclusion c'est qu'il était inapte à m'aimer et me rendre heureuse.
Je veux une histoire de respect, de soin l'un pour l'autre, de réciprocité, de communication...
Je veux d'une histoire d'amour.
Certains suivaient mon aventure ici et je les remercie infiniment pour leur soutien, leur écoute, au cours de ces quelques mois où j'ai tant bataillé pour sortir de l'enfer.
Pour ceux qui ne suivaient pas : je suis sortie un an avec un garçon de 21 ans, 4 ans de moins que moi, à l'histoire familiale compliquée (pauvreté, mère dépressive et violente, père absent... etc.).
L'histoire :
Il a peut-être voulu, à un moment donné, au début, prendre soin de moi comme les vrais amoureux le font, essayer la confiance et la réciprocité "pour voir". Mais finalement c'est une personnalité égoïste, immature et toxique qui a pris le pas. Après 6 mois de relation, je me suis retrouvée de plus en plus à résoudre pour lui des problèmes qui ne me concernaient pas, et à me faire dire, lorsque je me dévouais, des phrases comme "pourquoi dis-tu toujours les choses les plus idiotes qui soient ? Je me demande toujours si tu penses avant d'ouvrir la bouche !". Et de jour en jour, il me faisait passer au dernier rang de ses priorités, ne faisait rien pour moi, ne passait pas de temps avec moi, annulait tout sur des prétextes futiles.
En fait il me traitait comme un ado malappris traite sa mère, comme acquise. Il comptait sur moi pour résoudre ses merdes comme si c'était un dû et ne me montrait aucun égard ni respect en retour.
C'est "ça" qu'il est devenu, et j'ai eu beau essayer de croire qu'il s'agissait d'une mauvaise passe, qu'il ne le pensait pas, qu'il disait ces choses parce qu'il se sentait mal... Je le voyais aussi pleurer, dire qu'il m'aimait, que j'étais importante pour lui, peut-être "the one", alors je croyais. Mais non, j'ai eu beau essayer de croire, c'est "ça" qu'il est devenu (qu'il a peut-être toujours eu en lui ?).
La rupture :
Il m'a quittée après m'avoir proposé de rester ensemble dans une relation "ouverte" (i.e. infidèle) et ne m'a fait que du mal au fil des mois après la rupture, faisant mine de revenir, de vouloir continuer de se voir, de penser encore à moi, d'avoir "compris beaucoup de choses, des choses importantes à me dire" pour me repousser encore, s'excuser de la dernière blessure puis m'en infliger une nouvelle, me souffler continuellement le chaud puis le froid... et quand même me demander service encore et toujours.
Je ne dormais que quelques heures, je ne mangeais plus, j'avais perdu beaucoup trop de poids, je pleurais longuement tous les jours et occupais tout mon esprit à tenter de comprendre ses actes et quoi faire, quoi lui dire, pour le guérir de sa folie, remettre chacun dans son rôle, et le ramener à moi. Mais plus le temps passait, plus je me sentais atteindre mes limites, mentales et même physiques, et je sentais que j'étais victime de mon attachement, c'était de plus en plus clairement une impasse et je ne pouvais pas rester comme ça indéfiniment.
Le détachement :
Pendant les vacances de Noël dernier qui m'ont permis de me ressourcer, mon beau-père a partagé avec moi ce moment de sagesse : "la vraie question ce n'est pas de savoir si cette personne est une bonne personne ou une personne méchante, la question est de savoir si cette relation te fait du bien ou non.". Et alors que je ne parvenais pas à me détacher de la pensée que mon ex était paumé, malheureux, qu'il ne faisait sans doute pas exprès de me faire du mal, le point essentiel, c'était : il m'a fait du mal, quand même. Et beaucoup trop.
Sciemment ou pas, il m'a utilisée, a joué avec moi, avec mes sentiments à vif, alors que j'ai failli payer de ma santé l'état dans lequel cette histoire me mettait.
Donc, aux alentours de début février... j'ai finalement réussi à lâcher prise. Alors même que mon ex m'amenait des pancakes au boulot et s'intéressait de près à ma vie à nouveau - je savais que le lendemain par contre il ne me dirait même pas bonjour, et ça ne m'intéressait même plus de le comprendre, c'était devenu caricatural, pitoyable... ce que je savais c'est qu'il ne pensait manifestement qu'à lui, et que ce qu'il voulait, quoi que ce fut, c'était clairement pas mon bonheur.
J'ai compris. C'est un égoïste, il ne m'aimait pas, ce qu'il aimait c'est ce qu'il pouvait me prendre, pas me donner. Il a joué, il a perdu.
Depuis je l'ignore autant que la situation professionnelle le permet, même s'il essaye encore à l'occasion de s'inviter sans gêne dans ma vie et dans mes conversations.
L'après :
Et après environ 6 mois de célibat, comme je le disais ultimement dans mon ancien topic, j'ai finalement rencontré quelqu'un... écoutez, c'est tout récent, ça va faire 2 mois, je ne veux pas me porter la poisse et je ne veux pas m'emballer trop vite... j'ai bien cru que mes deux derniers ex étaient des anges alors qu'ils m'ont finalement témoigné le plus grand irrespect, vous voyez. Mais je crois que j'ai peut-être rencontré quelqu'un de bien cette fois. Je reste attentive aux détails, et pour l'instant rien de soupçonnable vraiment. C'est un gentleman un peu timide qui prend son temps avec moi, qui a à cœur que je me sente bien et que je trouve chez lui ce que j'aime au petit-déjeuner et de quoi faire ma toilette (c'est un petit détail, mais une initiative qui semble en dire long), qui s'intéresse à ce qui m'intéresse, s'adresse à moi avec douceur et humilité... qui pense à moi comme je pense à lui, on dirait, et vraiment, je touche du bois, pourvu que ça dure ainsi.
J'ai encore peur d'en parler trop, alors qu'il y a tant à dire de lui, mais comme je vous disais, je ne veux pas me porter la poisse.
Il n'y a que le temps qui permet de vraiment connaître quelqu'un.
Je suis plus heureuse aujourd'hui.
En tout cas tout le monde, merci encore, à ce site, à ses internautes. Ça m'a occupée, empêchée de couler trop bas, permis de me ressaisir, aiguillée d'abord dans une direction, mais tout en me permettant la transition vers une autre issue possible à l'histoire, qui pourrait bien être meilleure finalement.
À vous tous et toutes qui vous rendez malheureux pour votre ex, que votre ex rend malheureux, souvenez-vous de cette phrase en gras que m'a dite mon beau-père. On ne se rend parfois même pas compte du mal qui nous est infligé.
Je ne veux plus récupérer mon ex, parce que j'ai compris qu'il ne me faisait pas du bien, que je serais toujours malheureuse auprès de lui. Que ce qu'il m'a infligé fut volontaire ou juste désespéré, paumé, mal calculé, qui sait quelle excuse, quelle raison, quelle circonstance atténuante, même s'il était parfaitement innocent, la vraie conclusion c'est qu'il était inapte à m'aimer et me rendre heureuse.
Je veux une histoire de respect, de soin l'un pour l'autre, de réciprocité, de communication...
Je veux d'une histoire d'amour.
Modifié en dernier par ichdichauch le 23 avr. 2014, 02:00, modifié 3 fois.